"Welcome To Miami Beach, everything's cheaper than it looks..."

Une accroche désormais mythique, symbole d'une tournée des bars de la West Coast un peu avant l'automne 1973. Soir après soir, Neil et ses Santa Monica Flyers martèlent au public que cette fois c'est pour de vrai. "Tonight's The Night"...

Un disque difficile, très difficile. On sent que Neil Young a mis toute sa rage, toute sa tristesse dans chaque note, dans chaque chanson. Plutôt ardu pour les personnes peu habituées au style de Neil Young, je le conseille particulièrement à ceux qui aiment le côte sombre de la musique du canadien. Certainement le pilier de la "ditch trilogy".

Petite anecdote : ce disque faillit ne pas sortir pour deux raisons.
Tout d'abord, la maison de disque refusait de livrer pareille œuvre à des fans dans l'attente d'une suite au mythique "Harvest". Et c'est justement cela qui constitue la deuxième raison : en 1974, Neil Young a un autre disque tout prêt à sortir, "Homegrown", aussi folk et champêtre que son chef-d’œuvre de 1972. Après l'avoir fait écouter à son entourage, il choisit finalement "Tonight's The Night". On retrouve quelques traces de "Homegrown" sur des albums tels que "American Stars 'N Bars", "Hawks And Doves" ou la compilation "Decade".