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Neil YOUNG - Chrome Dreams Ii (2007)
Par LONER le 30 Avril 2008          Consultée 9705 fois

Une chronique tardive pour le dernier album d'un artiste majeur que je n'ai pas l'habitude de faire attendre... Autant "Living With War" avait provoqué une réaction vive et immédiate, à l'image de son enregistrement, autant "Chrome Dreams II" m'avait laissé songeur. Si bien qu'il a fallu attendre un beau soir de février, dans un Grand Rex plein à craquer, pour que la lumière se fasse enfin.

"Chrome Dreams II", petit frère d'un projet avorté des années 70 dont il ne demeure qu'un acétate usé et bootlegé à outrance, n'est pas fait pour le format étriqué de l'album. C'est le genre de disque qu'on ne peut apprécier pleinement qu'accoudé aux barrières d'une salle de concert, l'ampli à une distance tout sauf raisonnable, et avec pour vision le rituel tribal de la longue improvisation de "No Hidden Path", aussi épique que les déchaînements élémentaires qui accompagnent chaque interprétation de "Like A Hurricane".
D'ailleurs, tout ici, du contexte jusqu'au contenu, n'est pas sans rappeler "American Stars 'N Bars". De 1977, on passe à 2007. Neil est dans les deux cas en plein préparatifs, la conception des Archives ayant depuis remplacé celle de l'anthologique compilation "Decade".
Tout comme il y a trente ans, le contenu est hétérogène, tant en styles qu'en origines. Le premier avait été le refuge de nombreux morceaux issus des sessions de "Homegrown" et de "Chrome Dreams" premier du nom, le second nous ramène à l'époque de "Old Ways" ("Beautiful Bluebird", petite ballade country qui fut ressucitée lors du dernier Farm Aid) ou celle des Bluenotes ("Boxcar" réarrangé à la sauce "Southern Pacific", "Ordinary People"... dont je reparlerai plus tard).
Un voyage dans le passé qui s'inscrit parfaitement dans le processus de dépoussièrage entamé avec la parution des Performance Series et l'annonce de la sortie imminente du premier volume des Archives (et plus récemment, d'une compilation d'inédits des années 2000-2001, baptisée "Toast").

Dernier parallèle: la plage lyrique. "American Stars 'N Bars" offrait "Like A Hurricane", "Chrome Dreams II" surenchéri dans la démesure en proposant non pas un mais deux morceaux-fleuves: "Ordinary People", bien sûr, et "No Hidden Path" dont il a été question plus haut.
Inutile de faire durer le suspens plus longtemps, le rescapé de la période "This Note's For You", présenté dans sa version originale avec Poncho Sampedro à la guitare rythmique, tient toutes ses promesses, à tel point qu'il en occulterait presque les "Dirty Old Man", "Spirit Road" et autres "The Believer" qui, sans atteindre de telles hauteurs, se font une place parmi les autres bonnes compositions de Neil Young (la liste en devient impressionante).
Difficile de résumer 18 minutes d'intense émotion en quelques lignes, sachez seulement qu'en vingt ans, "Ordinary People" s'est forgé une solide réputation de "meilleur morceau du Canadien depuis 1980".

De ce fait, la critique la plus évidente aurait pu concerner le déséquilibre de l'album. Le pari était ambitieux, et sans "No Hidden Path" l'édifice bâti par Neil et ses amis de toujours que sont Ralph Molina et Ben Keith aurait pu ne pas résister aux envolées soul et cuivrées les plus débridées. Mais la sagesse et le talent du vieil homme n'ont d'égal que sa fougue sur scène. Si bien qu'au final, on ne peut que s'incliner devant la consistance et la qualité de l'ensemble qui, s'il possède quelques points faibles (une ou deux pistes dispensables comme "Shining Light"), tient diablement bien la route...

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- Neil Young (guitares, banjo, harmonica, piano, orgue hammond b)
- Ben Keith (pedal steel guitar, guitare slide, dobro, guitare)
- Rick Rosas (basse, chant)
- Ralph Molina (batterie, percussions, chant)
- The Wyatt Earps (choristes: ben keith, ralph molina, neil young)
- The Jane Wyatts (choristes: nancy hall, annie stocking, pegi young)
- The Dirty Old Men (choristes: larry cragg, ben keith, ralph molina, r)
- Joe Canuck (chant sur « ordinary people »)
- Frank “poncho” Sampedro (guitare sur « ordinary people »)
- Chad Cromwell (guitare sur « ordinary people »)
- Steve Lawrence (saxophone, claviers sur « ordinary people »)
- Claude Cailliet (trombone sur « ordinary people »)
- John Fumo (trompette sur « ordinary people »)
- Tom Bray (solo de trompette sur « ordinary people »)


1. Beautiful Bluebird
2. Boxcar
3. Ordinary People
4. Shining Light
5. The Believer
6. Spirit Road
7. Dirty Old Man
8. Ever After
9. No Hidden Path
10. The Way



             



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