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Neil YOUNG - The Visitor (2017)
Par BAYOU le 25 Décembre 2017          Consultée 3670 fois

Et pan encore un album de Neil Young à chroniquer.
Pourtant j’étais peinard au fond de la salle à faire la sieste, pendant que le chef attribuait les chroniques.
« Tiens un nouveau Neil Young, c’est pour toi Bayou ».
« Euh je suis encore puni ? Me suis déjà tapé les sept derniers plus les live, plus les anciens, plus Rusty Young » (oui là je suis peut-être de mauvaise foi.)
« Silence tu fais la chronique point barre. »

Le Loner c’est la mort du petit cheval (tiens à ce propos, il a laissé Crazy Horse à l’écurie encore une fois), en plus il n’a pas besoin de grand-chose pour torcher des chansons.
Cette fois c’est Trump qui morfle. Cible facile, tout le showbiz attaque le perruqué (on me dit dans l’oreillette que Trump ne porte pas de perruque).
Morceaux choisis « Au fait, je suis Canadien et j’aime les USA », « Vous êtes la terre promise / La main secourable / Pas de mur Pas de haine, / Pas d'Etats-Unis fascistes ».
Dans « Almost Always », il se plaint de « vivre avec un animateur de jeux télévisés », tandis que le « Fly By Night Deal » est interprété (en partie) par un contremaître de pipeline qui apporte ses débris à la nature sauvage.

Comme avec Bush le Petit en son temps, Young n’y va pas avec le dos de la cuillère et c’est là que le bât blesse. Son talent de song-writer lui a permis d’écrire des vers superbes, allégoriques, dans les plus beaux de la musique américaine. Alors qu’ici il balance tout au premier degré, cherchant peut être à exorciser l’époque où il trouvait que Trump n’était pas si mauvais.

On pouvait espérer, que musicalement et avec l’apport de Promise of the Real, la qualité serait au rendez-vous, mais là aussi c’est loupé.

Si la charge électrique violente d’ « Already Great » est assez réussi, on sombre vite dans le bizarre tant au niveau de la voix que des musiques. Il ricane longuement sur « Carnival », « Children of destiny » est carrément consternant, « Fly by night deal » est funky, puis une tentative de détournement du blues sur « Diggin 'a Whole » et « Stand tall » sorte d’hymne pour le bon peuple.
Pour ceux qui n’ont pas compris le message, il en remet une couche avec "When Bad Got Good" en détournant le slogan de campagne de Trump qui devient « enfermez-le », cette chanson utilisant quasiment les mêmes ficelles que « Living with War » « dédié » à George le Petit déjà évoqué. Puis il termine doucement par « Forever », une ode à la nature.

Si on résume, Neil Young n’aime pas Trump, et c’est un sacré scoop, il balance des trucs fielleux, c’est assez facile et dans le sens du vent, mais surtout il sort un nouveau CD à la va-vite, empilant les morceaux, sans cohérence, sans direction musicale, sans aucun esthétisme. On termine assez éprouvé de l’écoute intégrale des dix morceaux.

Pour terminer, mon cher Neil, si tu pouvais prendre le temps d’écrire et de composer de bonnes chansons, de les peaufiner avant de les enregistrer, et puis d’attendre fin 2018 pour un nouvel album….

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   BAYOU

 
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- Lukas Nelson (guitare)
- Micah Nelson (guitare)
- Neil Young (guitare, chant)


1. Already Great
2. Fly By Night Deal
3. Almost Always
4. Stand Tall
5. Change Of Heart
6. Carnival
7. Diggin' A Hole
8. Children Of Destiny
9. When Bad Got Good
10. Forever



             



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