AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Neil Young cinéaste. Voilà qui est difficilement imaginable. Et pourtant, deux de ses projets parvinrent à atteindre le stade de la post-production: « Journey Through The Past » en 1972 et « Human Highway » dix ans plus tard. De nos jours, seul le second peut être plus ou moins dégotable, le premier fait en effet partie des raretés du canadien. Reste cette B.O. que l'on peut aisément trouver dans le commerce, du moins le double vinyl.

Personnellement, je n'ai pas vu le film, je ne pourrai donc rien ajouter à ce qu'on peut lire à son sujet sur la toile, à savoir qu'il s'agit d'une sorte de voyage (comme le nom l'indique) à travers la carrière déjà relativement conséquente de Neil Young.
Ainsi, on retrouve pêle-mêle sur la bande originale des morceaux du Buffalo Springfield tirés d'un show télévisé datant de 1967, d'autres joués par CSN&Y au Fillmore East le 5 juin 1970, d'autres encore issus des séances d'enregistrement de l'album « Harvest ». Ajoutez à cela un inédit, « Soldier », et quelques (très dispensables) chants interprétés par le Tony & Susan Alamo Christian Foundation Orchestra & Chorus.

Evidemment tout le monde se posera la même question: y'a-t-il un intérêt quelconque à se procurer l'objet ? Pas la peine de se creuser la tête, il n'y en a aucun. Cette B.O, qui pourrait s'apparenter à une sorte de compilation live, est tout sauf passionante hors de son contexte cinématographique. Les performances scéniques ne sont pas les meilleures que l'on puisse trouver et font pâle figure à côté des bandes restaurées des Archives. On pourrait éventuellement trouver le doublet « Find The Cost Of Freedom »/« Ohio » digne d'intéret, au même titre que « Soldier », mais en ce qui concerne ce dernier, il apparaitra plus tard sur la vraie première compilation, « Decade ».

Inutile donc d'épiloguer, l'intéret de « Journey Through The Past » est plus que limité (la ballade du même nom n'y figure même pas). À réserver aux complétistes et aux fans acharnés.