Le téléchargement illégal a du bon.
C'est parfois le seul moyen de pouvoir posséder un vieux disque vinyl jamais réedité en CD.

C'est le cas de Time Fades Away, premier volet de la "Ditch Trilogy", période sombre où Neil YOUNG se ravage la santé à coup de whisky, hanté par la mort de Danny Witten, guitariste du Crazy Horse.

Alors évidemment, ce live nous montre le Loner sous un mauvais jour. Le succès de Harvest lui fait perdre ses repères, et il propose une tournée électrique au son crade pour contrecarer le son "propret" de son plus grand succès. Comme une auto-destruction.

Pas un titre de Harvest donc, et que des inédits. Le dansant "Time Fades Away", les grinçants "Younger Stand the Sinner" et "L.A" mettent dans l'ambiance, agressives et approximatives (les hurlement de YOUNG sonnent faux et douloureux). Heureusement que des perles acoustiques au piano viennent réchauffer l'atmosphère. "Journey Through the Past" et "Love in Mind" était inédites à l'époque (le Live at Massey Hall n'étant pas encore publié), quant à the Bridge, elle est dans cette même veine mélancolique imparable.

Mais les meilleurs morceaux sont bien sûr "Don't Be Denied" au refrain parfait et aux riffs ravageurs. Puis l'épique "Last Dance", dans la même veine que "Cowgirl in the Sand" et "Down by the River",semble ne jamais vouloir s'arrêter, et encore je trouve qu'elle pourrait encore aller plus loin que 8 minutes et quelques. Quel pied !

Il est vraiment dommage que Neil YOUNG n'ait jamais voulu réediter Time Fades Away, car c'est un trésor que ce live, même s'il est le reflet d'une période dure pour le Loner. Heureusement, on peut en écouter des extraits sur Youtube. L'album est aussi écoutable sur Grooveshark.