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Eddy MITCHELL - Racines (1984)
Par BAKER le 17 Mai 2018          Consultée 3057 fois

Racines est un album charnière pour Eddy. Encore un, soupirez-vous. Que voulez-vous, sur cinquante ans de carrière, vous vous doutez bien qu'on trouvera plusieurs dates clefs. 1984 en sera une, de façon au moins aussi indiscutable que Rocking In Nashville, Sur La Route de Memphis et Rio Grande. Racines, c'est avant tout un album concept : une face A totalement ancrée dans la variété années 80 qui est le nouveau style d'Eddy, et une face B plus axée sur le rock'n'roll et la nostalgie. Racines, c'est également un titre : voilà de quoi est composé MITCHELL, son ADN musical. Racines, c'est aussi un changement de maison de disques, qui en profite donc pour débuter son nouveau partenariat avec un disque coup de poing, à même de ravir les vieux fans tout en contentant les nouveaux.

Enfin, c'est ironique mais Racines sera également le dernier album enregistré avec le groupe de Charlie McCoy.

Mais avant de retrouver notre héros préféré de retour à Paname, dégustons ces Racines, qui bien infusées donnent un des meilleurs disques de son auteur ; meilleurs mais aussi plus célèbres et populaires. Face A / Face B donc, comme au bon vieux temps du vinyl (wink wink, say no more, et bisous aux maisons de disques). La face A est dans la plus pure lignée de l'album précédent. Et si vous suivez notre Enclyclopaedia Mitchellum avec intérêt, vous vous rappelez que ledit album était excellent. Donc pas de surprises : son très chaud, voix nickel (avec quelques grognements sybillins), et Papadiamandis en mode fou-furieux qui délivre tube sur tube. Un seul titre sera un vrai succès public : "Comme Quand J'2tais Môme". C'est pratiquement ce que Mitchell a fait de plus "piano / voix" de toute sa carrière mais entre les paroles jouant à fond la carte nostalgique (comme Stranger Things, mais avec de la viande autour des os), l'orchestre parfaitement pompeux et tire-larmes, et une mélodie inoubliable, cette chanson deviendra, oui, tu l'as déjà deviné cher lecteur, encore un incontournable classique d'une carrière qui en comporte déjà une dizaine.

Mais les autres titres ne sont pas en reste. Archi imagé, "Le Blues Du Blanc" est une ballade purement jazz qui deviendra un fan favourite en concert. Le "Clip Préféré" est une irrésistible bêtise pop, à base de choeurs "you-hou", de paroles savamment drôles et de rythme infectieux. Petite chose sucrée dotée d'un riff en son clair viral, "L'Idole" est en outre une jolie tranche d'autobiographie. Enfin, chanson largement sous-estimée, "Rupture en VHS" montre un Eddy plus mélodique que jamais avec des arrangements assez stupéfiants pour un artiste qui voilà dix ans seulement ne jurait que par la country rock la plus authentique.

Les "vieux fans" eux préfèreront la face B constituée de 2 tueries et 3 reprises. De vraies reprises de rock'n'roll, comme "au bon vieux temps" : oh, la dernière remonte à quatre ans seulement, mais Eddy a rechargé les batteries et donc c'est plutôt drôle, bien joué, dans l'esprit et la qualité de Rocking In Nashville. Enorme classique pour fans, "Nashville ou Belleville" est le versant joyeux de la "Dernière Séance", rempli de nostalgie enfantine malicieuse. Parfait closer d'album, "Mes Souvenirs Mes 16 Ans" est l'oeuvre d'un tandem bien rôdé, qui sait désormais exactement quoi écrire et quoi composer. Emouvant et pourtant détaché, comme pratiquement toute la carrière d'Eddy. Le public fera de nouveau un triomphe à cet album et à son interprète lors de concerts réussis qui feront l'objet d'un très bon album live la même année. Dix ans déjà qu'il casse la baraque. 74/84 : la décennie magique. Bien sûr, nous retrouverons notre héros très bientôt pour de prochaines aventures : de mauvaises langues auraient dit que sa carrière allait finir par décliner, mais ce sont des rumeurs que Mitchell tord. (NDLR : Sérieusement, c'est bientôt l'été, nous on va finir par l'abandonner sur l'aire de Beaune-Tailly, si vous en voulez on vous le brade).

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- Eddy Mitchell (chant, choeurs)
- Charlie Mccoy (harmonica, guitare)
- David Briggs (claviers)
- Pierre Papadiamandis (claviers)
- Reggie Young (guitare)
- Dale Sellers (guitare)
- Kenny Buttrey (batterie)
- Michael Leech (basse)
- Russ Hicks (pedal steel)
- Alain Labassi (choeurs)
- Bergen White (choeurs)
- Boots Randolph (saxophone)
- The Nashville String Machine (cordes)
- The Lea Jane Berinatti Singers (choeurs)
- The Boots Randolph Band (cuivres)


1. Comme Quand J'étais Môme
2. Mon Clip Préféré
3. Le Blues Du Blanc
4. L'idole Chante Au Dessert
5. Rupture En Vhs
6. Nashville Ou Belleville
7. Ciné, Rock Et Bandes Dessinées
8. Pourquoi M'laisses-tu Pas Tranquille, Lucille ?
9. Un Chèque En Bois... C'est Drôle
10. Mes Souvenirs, Mes Seize Ans



             



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