Ce qui fait un grand songwritter, c'est la capacité à partir de quedalle et de parvenir à articuler autour d'une insignifiante phrase, un insignifiant détail, puis un autre, puis un autre, puis un autre, une infinité d'insignifiants détails. Des détails qui créeront des souvenirs. Des souvenirs qui créeront des émotions.
Comme la punchline absurde de "Tell Me Why" (When You're old enough to repay, but young enough to sell").
Comme le temps mort avant la reprise du deuxième refrain de la valse "Only Love Can break Your Heart".
Comme la rage approximative du chant et du solo de "Southern Man".
Comme la mélodie de "Don't Let It Bring You Down" qui annonce Harvest en puissance.
Comme les discrets gimmicks de guitare de "When You Love"

Ah oui, ce qui fait un bon songwritter, c'est aussi la portée de ses textes, mais surtout ses talents pour harmoniser une chanson. Inutile de dire que Neil Young prouve sur ce disque tout son art de songwritter.