Ce nouveau Yes étant constitué en partie de chutes studio issues de la fin des années 70, cette galette transpire d'ambiances rappelant l'âge d'or d'un groupe fort d'une carrière très honorable. Malgré tout, en dépit de la participation de l'excellent vocaliste québécois Benoît David, ce Fly From Here ne vole, paradoxalement, pas très haut.

Ambitieuse, la longue suite en plusieurs parties qui donne son nom à l'album alterne entre le très bon et l'anecdotique, l'ensemble peinant à décoller. On apprécie "Sad night at the airfield" ou l'intro mordante de "Madman at the screens", mais l'on reste le plus souvent sur sa faim à l'écoute de ces compositions aux ambiances certes éthérées mais le plus souvent difficilement bitables pour qui n'est pas un fan acharné de YES.

La faute à une interprétation mollassonne ? A un groupe vieillissant ayant atteint ses limites ? Toujours est-il que Fly From Here peinera à faire bonne figure dans une discographie bourrée d'albums bien plus intéressants. A écouter par curiosité, YES ayant le mérite de continuer d'exister. Un album anecdotique, sans néanmoins être déplaisant.