Je sais, je sais, ça va vous sembler incompréhensible, mais que voulez-vous... Je préfère ce PINK FLOYD là au précédent, à presque tout (sauf Animals) ce qu'ils ont fait avant. N'est pas natif des années 80 qui veut... Car A Momentary Lapse of Reason, qui est très bien ancré dans son époque, marque le retour en force du groupe. Nouvelles compositions, nouveau son, nouveau succès... Roger a dû enrager.
L'album commence un peu de la même manière que Wish You Were Here, avec la guitare électrique qui survole les effets de claviers, en plus moderne et d'un point de vue totalement personnel, en mieux. D'autant plus qu'après on a droit à des titres bien pop-rock eighties, "One Slip" et surtout "Learning to Fly" avec son riff alizéen, tous deux super bien foutus. "Dogs of War" marque une rupture très noire avec une variation blues où dominent la guitare de David et le saxophone de John HELLIWELL (SUPERTRAMP). Cet instrument se retrouve d'ailleurs dans des tons variés sur le planant "Terminal Frost", auquel est relié "A New Machine" dont l'intérêt est surtout d'apporter une intro et une conclusion "robotique" à ce morceau. Mais le meilleur du disque réside en son milieu, avec le génial "Yet Another Movie" et le puissant quasi-slow "On the Turning Away" qui rappelle certains des titres de l'excellent deuxième album solo de David (About Face, 1984), sans oublier dans tout ça le final de l'album, "Sorrow", un des meilleurs morceaux de la carrière du groupe. Ah ces ambiances, cette guitare, ce son de batterie, ces synthés !
Vraiment, une grande époque à laquelle PINK FLOYD aura rendu un excellent hommage, même s'il en est le seul témoignage. Seul mystère, le fait que Rick WRIGHT, qui a repris sa place, n'ait pas été indiqué comme membre à part entière.