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ROCK PSYCHÉDÉLIQUE  |  STUDIO

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1967 The Piper At The Gate...
1968 A Saucerful Of Secret...
1969 Ummagumma
1970 Atom Heart Mother
1979 The Wall
1983 The Final Cut
1987 A Momentary Lapse Of ...
1994 The Division Bell
2014 The Endless River
 

- Style : Monkey3, Deconstruction, The United States Of America , Eloy, Mostly Autumn
- Membre : Rick Wright , Syd Barrett , Roger Waters , David Gilmour
- Style + Membre : Nick Mason

PINK FLOYD - The Piper At The Gates Of Dawn (1967)
Par SUNTORY TIME le 13 Janvier 2010          Consultée 24223 fois

Il était une fois, au beau milieu des 60’s, quatre garçons pas vraiment dans le vent. Alors que le public anglais (et mondial) se déchaîne pour savoir qui des Scarabées ou des Pierres-qui-Roulent est le meilleur groupe de rock du monde, un drôle d’oiseau voit le jour discrètement, dans les caves de Cambridge. Le petit oiseau grandit doucement, élevé par ce quatuor mystérieux qui lui a donné un nom : SIGMA 6. Deux années passent, le duvet de SIGMA 6 devient plumage, un plumage rose. Ses quatre parents le rebaptisent donc THE PINK FLOYD SOUND. Bientôt, il va pouvoir s’envoler et chanter aux quatre coins du globe. Et les quatre gamins ne savent pas encore qu’à son envol, plus rien ne sera comme avant dans le Monde Merveilleux du Rock.

Ces quatre garçons se nomment Roger Waters, Richard 'Rick' Wright, Nick Mason et Roger Keith Barrett alias Syd Barrett. Etudiants en architecture, les 3 premiers forment SIGMA 6 en 1964. Ils rencontrent entretemps Syd Barrett qui devient leur guitariste. Barrett renomme le groupe THE PINK FLOYD SOUND, en hommage à deux obscurs bluesmen, Pink ANDERSON et Floyd COUNCIL. Eh oui, PINK FLOYD ne veut pas dire 'flamant rose' comme il est coutume de le penser en France. Mais bon, cette erreur de traduction possède un certain charme, donc ne me fustigez pas si je parle de temps en temps des Flamants Roses ! Ce drôle d’oiseau donc va révolutionner la musique rock et devenir l’un des plus grands groupes de l’Histoire dès la sortie de son premier album, en 1967. Mais n’allons pas trop vite.

En 1967, THE PINK FLOYD SOUND, devenu simplement PINK FLOYD, commence à obtenir un certain succès avec deux 45-tours, "Arnold Layne" et "See Emily Play", entièrement écrits et chantés par Syd Barrett. Peu après, le groupe se retrouve à Abbey Road, le célébrissime studio d’enregistrement londonien. Dans le studio adjacent, se trouvent les BEATLES en train de réaliser Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band, l’un des plus grands disques de tous les temps. Imaginez l’enthousiasme des jeunes Flamants Roses devant des Fab’ Four au sommet de leur art !

Durant l’été, The Piper at the Gates of Dawn est dans les bacs. Dès lors, PINK FLOYD devient l’un des groupes phare de la scène underground londonienne, en élaborant des concerts psychédéliques aux improvisations instrumentales accompagnées d’effets lumineux divers et variés.

L’album lui-même se compose de 11 chansons dont 9 plutôt courtes et 2 instrumentaux plus longs. Syd Barrett, par sa créativité et son charisme, devient le leader du groupe. Toutes les chansons, à une exception près, sont de sa plume.

On entre directement dans l’univers psychédélique du groupe avec "Astronomy Domine", devenu depuis le véritable hymne de l’ère Barrett. Paroles surréalistes, improvisations de guitare et d’orgues, ambiances planantes sont au rendez-vous dans cet excellent titre qui se distingue des autres chansons écrites par Barrett. Les autres titres évoluent dans un territoire pop qui rappelle les BEATLES, mais avec cet aspect planant et improvisé, ce qui les rend plus originales. Cependant, rien d’exceptionnel, ce sont des chansons sympathiques qui reflètent l’esprit particulièrement barré de Barrett : un univers fait de lutins ("The Gnome"), de logiques mystérieuses ("Chapter 24"), de chat facétieux ("Lucifer Sam", très entraînante) et d’épouvantail mélancolique ("The Scarecrow").

Roger Waters, le bassiste, y compose sa toute première chanson, "Take up thy Stethoscope and Walk", encore plus déjantée que les compositions de Barrett, avec son délire de claviers et de guitare. Jouissif ! Restent les deux longs instrumentaux, les plus intéressantes pistes de l’album, écrites collectivement par les 4 membres du groupe. "Pow R Toc H" est assez comique avec ces cris d’animaux lancés par Waters, (il réutilisera ces dons de bruiteurs par la suite). Une pièce délirante qui donnerait presque l’envie de danser. Quant à "Interstellar Overdrive", il s’agit de la première longue et complexe œuvre du groupe, avec plus de 9 minutes au compteur, qu'introduit la guitare rageuse avant le déchaînement improvisé des synthés de tout genre. Puis, la guitare reprend le thème initial, plus lentement cependant, pour clôturer cette œuvre d’anthologie.

Après cette brève analyse des titres de l’album, je me dois d’apporter un avis quelque peu critique sur sa réputation. On a tendance à considérer ce Joueur de Pipeau aux Portes de l’Aube comme un chef-d’œuvre absolu, ce que je conteste fortement. Non pas que je trouve ce disque mauvais, bien au contraire, mais mis à part "Astronomy Domine" et les deux instrumentaux, cet album ne reflète pas ce que sera PINK FLOYD par la suite. Certes, Syd Barrett est le fondateur du groupe dans sa forme finale, et le leader incontestable de ses débuts, mais son passage fut trop bref pour considérer que le FLOYD lui doit tout.

La meilleure preuve en est qu’aucun morceau (sauf "Astronomy Domine" encore une fois) n’a survécu dans le répertoire du groupe après le départ de son créateur. Barrett fait désormais partie de ces "dieux" du rock soi-disant incontestables à cause de leur disparition brutale, comme Jim Morrisson, Janis JOPLIN, Jimi HENDRIX, Brian Jones et autres Kurt Cobain. Manie qui devient sérieusement agaçante à la longue, même si Barrett est un cas à part, car si l’artiste a disparu de la circulation vers 1970, l’homme Roger Keith Barrett n’est mort qu’il y a 3 ans. Syd Barrett est le fer de lance du rock psychédélique – en cela, il est novateur, je le conçois – mais il demeure un artiste surestimé selon moi, tout comme cet album qui, pour certains, est le seul bon album de PINK FLOYD. Tant pis pour eux, ils ne savent pas ce qu’ils ratent !

Syd Barrett, ravagé par une consommation régulière de LSD, finit par perdre tout contrôle sur sa créature, risquant même de l’entraîner dans sa chute. Roger Waters et les autres sont contrains de l’exclure lors des sessions du deuxième album. Pendant l’enregistrement de ce nouvel opus, arrive un jeune guitariste qui fait alors office de cinquième roue du carrosse, jusqu’au départ forcé de Barrett. Ce cinquième musicien s’appelle David Gilmour, et bientôt sa créativité éclatera au grand jour et donnera une nouvelle dimension au groupe.

Mais ça, ce sera dans le prochain chapitre des Aventures Extraordinaires des Flamants Roses.

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   (4 chroniques)



- Syd Barrett (chant, guitare)
- Nick Mason (batterie)
- Richard Wright (orgue & piano)
- Roger Waters (basse, chant)


1. Astronomy Domine
2. Lucifer Sam
3. Matilda Mother
4. Flaming
5. Pow R. Toc H.
6. Take Up This Stethoscope And Walk
7. Interstellar Overdrive
8. The Gnome
9. Chapter 24
10. Scarecrow
11. Bike



             



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