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1968 A Saucerful Of Secret...
1969 Ummagumma
1970 Atom Heart Mother
1979 The Wall
1983 The Final Cut
1987 A Momentary Lapse Of ...
1994 The Division Bell
2014 The Endless River
 

- Style : Monkey3, Deconstruction, The United States Of America , Eloy, Mostly Autumn
- Membre : Rick Wright , Syd Barrett , Roger Waters , David Gilmour
- Style + Membre : Nick Mason

PINK FLOYD - Return On The Dark Side Of The Moon (2006)
Par MARCO STIVELL le 2 Octobre 2024          Consultée 470 fois

Des progueux qui rendent hommage à PINK FLOYD, ça court les rues et il y a de quoi, tant la musique du groupe anglais de space/classic-rock a influencé le courant continu des mélodistes armés de synthés ou de guitares électriques allant plutôt dans le sens de la finesse, la recherche etc. Depuis sa création en 2000, Purple Pyramid Records, sous-label de Cleopatra regroupant plusieurs noms indépendants du même style sur la côte ouest des Etats-Unis à Los Angeles, se fait fort de réunir des artistes de rock psychédélique autant que d'autres du rock progressif. Parmi eux, un certain Billy Sherwood qui demeure célèbre, mais pas d'une manière fameuse, pour avoir officié quelques années au sein d'un YES engoncé dans sa période 'difficile', bien que toujours productive (Open Your Eyes, 1997, en particulier).

Pourquoi alors ne pas fusionner les deux genres et le faire en grande pompe, avec un hommage à un album emblématique ? The Dark Side of the Moon (1973), sans trop d'originalité, qui demeure le 3ème album le plus vendu de tous les temps, est visiblement le choix le plus logique, et ce n'est ni la première, ni la dernière fois. Il reste un favori des tribute-bands de PINK FLOYD, qu'ils viennent d'Australie (comme l'un des plus cotés) ou non, et pas seulement en concert. Ce qui donne toutefois envie, avec ce Return to the Dark Side of the Moon, sorti en 2006, concocté par Purple Pyramid via notre ami Billy Sherwood, producteur attitré, c'est le nombre de grands noms réunis pour ce qui a tout du passage obligé (?), quoique tardif dans ces carrières plus ou moins respectables.

Sans trop de surprise, les YES-men sont de la partie, même si de la période classique les seuls prépondérants sont Steve Howe et Alan White, avec Rick Wakeman invité pour le piano de "The Great Gig in the Sky". Avant leur arrivée à eux, il y avait déjà Tony Kaye et Peter Banks qui étaient parmi les fondateurs, et ils officient céans également. On rencontre également Geoffrey Downes. Sinon, beaucoup de grands noms extérieurs tels John Wetton (KING CRIMSON, ASIA), le bassiste Tony Levin (Peter GABRIEL, KING CRIMSON), l'acteur Malcolm McDowell révélé par Stanley Kubrick dans son Orange Mécanique en 1971 et qui fait l'intro démente de l'album avec "Speak to Me".

Le début de l'album est si fidèle à l'original qu'on se dit que les choses tardent à se mettre en place, pour ce qui est de l'apport en force prog et nouveauté. "Breathe" avec Adrian Belew (Frank ZAPPA, KING CRIMSON) au chant et à la guitare, doublé par la pedal-steel de Jeff 'Skunk' Baxter (STEELY DAN, DOOBIE BROTHERS), s'écoute bien, avec aussi la basse de John Giblin (Kate BUSH), l'orgue de Kaye, la batterie tribale de White à la fin. La fiesta de synthétiseurs "On the Run" est ensuite une petite récréation pour ce dernier qui accompagne Larry Fast (Peter GABRIEL), esprit savant du rock années 70-80, mais sans que l'on ressente aussi de grand changement. Bien restitué, pour sûr !

Les horloges de "Time" sont moins agressives, le début reste fort et le reste se tient. Billy Sherwoord à l'orgue et deuxième chant, façon 'gentil Richard Wright', s'y fait l'écho de la guitare et du premier chant plus démonstratifs de Gary Green, membre de GENTLE GIANT. On rencontre aussi l'excellent Robby Krieger (The DOORS) qui ajoute un peu de sitar, et la choriste C.C. White trop rare qui s'est fait connaître auprès de Joe COCKER. C'est elle ensuite qui, en bonne transition, nous transporte très haut sur le magistral "The Great Gig in the Sky", passant de la voix pleine à des notes suraiguës à la Minnie RIPERTON ou Rachel FERRELL, une technique incroyable pour un morceau puissant. À côté, Rick Wakeman dit 'le Sorcier' de YES peut bien en rajouter niveau virtuosité au piano, il reste tout petit ! Et d'ailleurs, non loin de son ancien collègue Steve Howe à la guitare miaulante.

Chantée par Tommy Shaw (STYX), "Money", blues à la caisse enregistreuse, ne connaît point d'accélération folle ici. Le groupe est composé de Bill Bruford à la batterie et Tony Levin à la basse, s'il vous plaît. Cette version vole presque la vedette à l'originale grâce à Gary Green de nouveau, mais aussi au saxophone alto d'Edgar WINTER (frère de Johnny) complètement frappadingue mais jouissif et qui revient même à la fin pour un duel instrumental. On peut louer le travail sur le saxophone, qui avait tant créé la surprise sur l'album original en 1973, et Scott Page lui-même (curieusement seul musicien présent à avoir joué pour PINK FLOYD !) impose son identité sur "Us and Them", parvenant au résultat hybride, à la fois plus doux et plus rugueux que Dick Parry.

Le morceau lui-même, souvent considéré comme meilleur de l'album, demeure une space ballade à laquelle se prête magistralement le chant de John Wetton, avec en background discret Tony Kaye et Pat Mastelotto (COCK ROBIN, KING CRIMSON), pour les guitares Bob Kulick, frère de Bruce (KISS) et Dweezil Zappa (fils de). Juste derrière d'ailleurs, l'instrumental "Any Colour You Like" tient aussi bien du relâchement reggae que du prog ici avec les envolées de synthétiseur, gérées par Steve Porcaro (TOTO), tandis que la brillante guitare est celle du bluesman Robben FORD. Doté d'une rythmique goulue, nul doute que ce passage jugé mineur à l'origine se trouve ici transcendé, en plus d'être le seul vraiment prog au final.

Quant au final, c'est "Brain Damage", ballade planante à souhait, toujours pleine de rires déments, avec le sitar de Krieger et les claviers de Goeff Downes, qui conduisent ensuite à "Eclipse" où l'on entend à nouveau les beaux ultrasons de C.C White, la guitare de Peter Banks (plus que rare en 35 ans) tandis que Billy Sherwood reprend ses droits au chant, pas pour longtemps certes. Alors que le vrai disque s'est terminé, il a cru bon de nous offrir une composition personnelle qui se veut dans l'esprit de l'album, avec "Where We Belong" qu'il chante lui-même. Il y a en effet un côté un peu pop cosmique sous forme d'air gentillet, parsemé de sitar encore, mais dont les sonorités sont plutôt années 90 que 70's. Pas vraiment une valeur ajoutée, mais pour le reste, le travail hommage, en dépit de trop grandes similitudes (au début surtout), est d'un niveau respectable, avec quelques fulgurances au milieu.

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   MARCO STIVELL

 
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- Billy Sherwood (claviers, orgue, basse, guitares, chant)
- Cc White, Adrian Belew (chant)
- John Wetton (chant, basse)
- Tommy Shaw (chant)
- Gary Green (guitares, chant)
- Colin Moulding (basse, chant)
- Del Palmer (basse)
- Tony Levin, Jimmy Haslip (basse)
- Jeff Skunk Baxter (guitares, pedal-steel guitare)
- Robby Krieger (guitares, sitar)
- Robben Ford, Peter Banks (guitares)
- Bob Kulick, Dweezil Zappa (guitares)
- Steve Howe (pedal-steel guitare)
- Alan White (batterie, percussions)
- Bill Bruford, Aynsley Dunbar (batterie)
- Jay Schellen, Vinnie Colaiuta (batterie)
- Pat Mastelotto (batterie)
- Scott Page (saxophone ténor)
- Edgar Winter (saxophone alto)
- Rick Wakeman (piano)
- Geoff Downes (claviers)
- Tony Kaye (orgue hammond)
- Larry Fast, Steve Porcaro (synthétiseurs)
- David Sancious (piano fender rhodes)
- Michael Sherwood (choeurs)
- Malcolm Mcdowell (récitation)


1. Speak To Me/breathe (in The Air)
2. On The Run
3. Time
4. The Great Gig In The Sky
5. Money
6. Us And Them
7. Any Colour You Like
8. Brain Damage
9. Eclipse
10. Where We Belong (bonus Track)



             



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