Recherche avancée       Liste groupes



      
POP  |  STUDIO

Commentaires (19)
Questions / Réponses (2 / 6)
Parallhit
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1967 The Piper At The Gate...
1968 A Saucerful Of Secret...
1969 Ummagumma
1970 Atom Heart Mother
1979 The Wall
1983 The Final Cut
1987 A Momentary Lapse Of ...
1994 The Division Bell
2014 The Endless River
 

- Style : Monkey3, Deconstruction, The United States Of America , Eloy, Mostly Autumn
- Membre : Rick Wright , Syd Barrett , Roger Waters , David Gilmour
- Style + Membre : Nick Mason

PINK FLOYD - The Division Bell (1994)
Par CHIPSTOUILLE le 27 Août 2006          Consultée 38187 fois

Le moins qu'on puisse dire, c'est que PINK FLOYD est un groupe qui a marqué son temps. Révolutionnaire pour certains, opportuniste pour d'autres, la carrière du groupe n'aura de toute façon laissé personne indifférent. The division Bell constitue la dernière pièce du puzzle, deuxième et dernier album qui verra le jour sous ce fameux nom mais sans la présence de Roger Waters, sous la direction de David Gilmour.
Richard Wright a entre-temps finalement pu rejoindre officiellement le groupe après son éviction par ce même Waters en 1979. Nick Mason quant à lui reste à jamais le seul membre permanent du groupe. Viennent s'y ajouter quelques noms illustres, l'équipe se voyant renforcée entre autres de Dick Parry au saxophone (le même qui avait officié sur "Shine On You Crazy Diamond") ou du fameux Michael Kamen à la direction d'un orchestre relativement discret (qui a quant à lui travaillé sur le fameux S&M de METALLICA, de même que sur de nombreuses B.O. de films hollywoodiens).

Beaucoup de monde finalement, pour un album très attendu sorti aux confins des années 90 dans une ère de changement musical assez spectaculaire. Cependant, PINK FLOYD reste étonnamment lui-même. On garde sans doute tous en mémoire un single "High Hopes" qui dénote fortement avec la couleur musicale de l'époque, alors en pleine effervescence bruitiste (la saturation et les beats sont rois, vive le grunge et la techno). Le single avec ses cloches matinales, son piano délicat et son chant léger tranchait alors de par ce tempérament calme, d'une sérénité qu'on n'avait plus entendue sur les ondes depuis longtemps.

The division Bell est donc un album très calme, à la fois son plus gros défaut et son meilleur atout. On ne retrouve peut-être pas le côté balnéaire, avec le ressac marin et la tranquillité des vagues qui ont fait les heures de gloire d'un groupe en pleine apogée dans les années 70, mais The Division Bell repose sur une musique décontractée et toujours d'une musicalité éblouissante. J'enfonce une fois de plus des portes ouvertes en précisant que Gilmour n'est certes pas un grand technicien, mais que son phrasé délicat et mélodique à la guitare reste sans conteste l'un des plus appréciable à écouter. Ici, l'homme est roi et baigne sa guitare chaude et touchante dans les claviers ambiants d'un Wright qui ne se laisse pas aller à la facilité des modes. The Division Bell reste ainsi dans la continuité d'A momentary Lapse of Reason, même si l'on remarque un propos plus léger, une instrumentation plus acoustique (grandement appréciable) et des soli de guitare peut-être plus nombreux. Gilmour sans en faire trop sait ici répondre présent si nécessaire.

Bien sûr, derrière le titre phare de l'album, "High Hopes", mis à part un "Take It Back" ayant emprunté sa guitare claire à un certain U2, on regrette sans doute l'absence de titres qui font mouche du premier coup. Petite parenthèse concernant les influences : on reconnaît également par moment des similitudes avec Mark Knopfler (DIRE STRAITS), les deux artistes s'étant très certainement mutuellement influencés, de même l'ambiance 'chronologique' de J.M. JARRE fait une apparition sur "Keep Talking". Cependant, The Division Bell s'offre davantage comme un tout uni, dans un flot d'instrumentations pour le moins réussies, et non comme une succession de titres calibrés pour des passages Radio, ce à quoi PINK FLOYD ne nous a jamais réellement habitués.
The Division Bell n'est pourtant pas non plus un disque-unité dans lequel une petite poignée de titres très longs encercle un disque à la personnalité marquée à la manière de Wish You Were Here ou Animals. Il s'agit de 11 titres à prendre séparément, sans réel lien conceptuel, l'époque de The Wall/ The Final Cut sous l'égide de Roger Waters étant par la force des choses révolue.

Dans les morceaux qui ne perceront peut-être pas votre carapace aux premiers à-coups, on finit tout de même par succomber sous l'éloquence d'un "Coming Back to Life" au chant très pertinent. La ballade "A Great Day For Freedom" germe de quelques voyelles déchirantes sur fond de piano et orchestre parfaitement dosés entre transparent et liquoreux, juste la touche qu'il fallait pour succomber. "Poles Apart" délivre également quelques arpèges acoustiques d'une justesse particulière, sur des lignes de chants là aussi très réussies. The Division Bell se dote de quelques titres forts, seconds couteaux pop attrayants pour qui se donne la peine de faire tourner la galette plus de deux fois dans son lecteur.
On regrette tout de même, sur la longueur, de nombreux passages sans reliefs particuliers. The Division Bell manque régulièrement d'entrain et reste malgré tout un album bon? mais sans plus.

Et c'est sur ces quelques impressions mitigées que s'achève la carrière studio d'un groupe phare, sur un album qui n'a pourtant pas à rougir devant les quelques chefs-d’œuvres précédents. Qui sait PINK FLOYD encore capable de telles prouesses à la fin de sa carrière peut toujours regretter que cette cloche de discorde n'enfanta jamais d'un rejeton (1). La fin de carrière du groupe ayant été assez floue (y a-t-il une année officielle de séparation ?) et les rumeurs allant bon train sur les possibles combinaisons de reformations (jusqu'alors régulièrement démenties par les membres concernés). Reste une collection de disques assez unique, dont The Division Bell n'est certainement pas à exclure, quand bien même il n'en représenterait pas la fine fleur. Passer outre serait même une erreur, en particulier si vous appréciez le jeu et le chant de David Gilmour.

(1) La chronique date de 2006, The Endless River n'était alors même pas l'embryon d'une lueur d'espoir.

A lire aussi en POP :


ALINE
La Vie Electrique (2015)
Pop marseillaise quatre étoiles




The NIGHT FLIGHT ORCHESTRA
Sometimes The World Ain't Enough (2018)
Le convecteur temporeeeeeeeel !


Marquez et partagez





 
   CHIPSTOUILLE

 
   MARCO STIVELL
   SUNTORY TIME

 
   (3 chroniques)



- David Gilmour (chant,guitare,basse,claviers)
- Nick Mason (batteries, percussions)
- Richard Wright (piano, claviers, chant)
- Michael Landau (guitare)
- Tony Levin (basse)
- Carmine Appice (batterie)
- Jim Keltner (batterie)
- Jon Carin (claviers)
- Bob Ezrin (claviers, percussions)
- Bill Payne (orgue hammond)
- Steve Forman (percussion)
- Pat Leonard (synthétiseurs)
- Tom Scott (saxophones alto & soprano)
- Scott Page (saxophone ténor)
- John Halliwell (saxophone)
- Carmen Twillie (choriste)
- Darlene Koldenhaven (choriste)
- Donnie Gerrard (choriste)
- Phyllis St. James (choriste)


1. Cluster One
2. What Do You Want From Me
3. Poles Apart
4. Marooned
5. A Great Day For Freedom
6. Wearing The Inside Out
7. Take It Back
8. Coming Back To Life
9. Keep Talking
10. Lost For Words
11. High Hopes



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod