Roger Waters déclare souvent que Atom Heart Mother est un des pires morceaux de la carrière de PINK FLOYD.
Je veux bien reconnaître que ce titre est imparfait et verse parfois un peu trop dans le pompeux. Pourtant, quelle puissance on peut ressentir quand on écoute cette pièce. Mais surtout, quelle audace de la part d’un groupe qu’on aime cataloguer dans la rubrique des groupes de rock progressif pour stades habituellement.
Oui, ce morceau éponyme reste pour moi, l’une de leurs plus grandes réussites avec ses chœurs fantomatiques et la délicieuse guitare de Gilmour.

Mais si je défends contre vents et marées ce morceau en particulier, je suis bien plus dubitatif en ce qui concerne le reste de l’album.
Après s’être essayé à la pièce musicale néo classique d’une vingtaine de minutes, le groupe fractionne le reste de son album en de petites chansons pop / folk. Je reconnais que « Summer '68 » est un bon morceau notamment grâce à ses cuivres, mais alors que dire du reste ?
« If » est une jolie chanson mais limitée car simpliste et « Fat Old Sun », terriblement fade, n’a d’intérêt que grâce à l’intervention de la guitare de Gilmour.
« Alan's Psychedelic Breakfast » avec sa longueur de 13 minutes pourrait faire croire à un baroud d’honneur de leur part mais il n’en est rien. Ce titre ne procure qu’ennui avec ses expérimentations studio pas du tout convaincantes. Surtout que les BEATLES ont déjà fait ce genre d’exercice auparavant, et ce fut une réussite. Quand à ses parties musicales, elles se révèlent agréables mais peu transcendantes.

L’aura dont bénéficie ce disque sur le public rock n’est en réalité justifiée que par son morceau titre. Le reste n’étant qu’anecdotique et fait office surtout de remplissage (par ici les tomates).
Meddle suivra malheureusement le même chemin, mais étrangement, ce dernier se révèlera aussi plus satisfaisant.