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FOLK / HARD ROCK  |  LIVE

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Neil YOUNG - Rust Never Sleeps (1979)
Par SUNTORY TIME le 9 Mars 2010          Consultée 9549 fois

Neil YOUNG continue dans sa lancée d’un album par an. En 1979, il nous gratifie même de deux disques, Rust Never Sleeps et Live Rust.

Rust Never Sleeps prend rapidement la relève du très apaisé Comes a Time et se révèle original du fait qu’il s’agit d’un album enregistré live. Le son du public ne s’entend que sur la fin du dernier morceau. Rust Never Sleeps est peu être le disque qui présente le mieux les deux visages du Loner. L’un est folk, acoustique et mélodieux. L’autre – avec le CRAZY HORSE – est électrique, brutal et saturé.

Face à l’onde de choc Punk deux ans auparavant, les artistes de sa génération (ROLLING STONES, PINK FLOYD …) passent pour des dinosaures. Mais le Canadien a plus d’un tour dans son sac, et ce Rust Never Sleeps nous le prouve avec brio. Avec en tête « Hey Hey My My », chanson désormais culte qui ouvre et clôture l’album, l'une acoustique, l'autre électrique.

C’est donc par des arpège délicats, reconnaissables entre mille, et la voie poignante de YOUNG que commence « My My Hey Hey (Out of the Blue) » avec cette phrase devenue légendaire « It’s better to burn out than fade away » (en gros : mieux vaut brûler sa vie que de s’éteindre à petit feu). Tout les fans de NIRVANA comprendrons de quoi je parle…
Suivent la sublime « Thrasher » où YOUNG chante nonchalamment avec une guitare douze cordes et un harmonica, la poignante et loquace « Ryde my Llama » et le grand classique « Pocahontas » (repris entre autres sur le Unpluged 12 ans plus tard). « Sail Away » est déjà moins épurée et ne ferait pas tâche sur Harvest ou Comes a Time.

Après ces cinq perles acoustiques, le fidèle Cheval Fou débarque, mais commence tranquillement avec l’excellent « Powderfinger » assez mélodieux avec un premier grand solo de Neil YOUNG qui n’est pas sans rappeler les titres de Zuma. Mais après, cela devient sérieux, violent, comme des bourre-pifs en pleine poire. Après « Welfare Mother » avec ses riffs acérés, c’est « Sedan Delivery » qui nous tombe dessus tel un bulldozer dont on aurait perdu le contrôle !

Et ce n’est pas fini ! Voilà « Hey Hey My My (Into the Black) » version rallongée et rock du premier morceau. Jamais le son des guitares n’aura été aussi gras, crade, corrosif même. Effleurer la moindre corde suffirait à faire trembler les structures de n’importe quelle salle de concert. Et puis ces solos extraordinaires, ou Neil s’agite maladivement sur sa Old Black ! Adieu la délicatesse de « Out of the Blue », bienvenu dans la rage jouissive de « Into the Black » !!

« La Rouille ne dort jamais ! » rugit le Loner, tout ça pour nous prouver qu’il n’est pas près de rouiller, lui. Comme PINK FLOYD avec Animals, Neil YOUNG réagit avec Rust Never Sleeps aux attaques des jeunots du Punk qui veulent les rayer de l’Histoire du Rock. Mais YOUNG, au lieu de leur donner une bonne paire de claques, préfère leur montrer toute l’étendue de sa rage et de son talent de rockeur pour être des leurs. Pari gagné car à partir de cet album, dans la lignée du « Cinamon Girl » paru 10 ans plus tôt, avec ce son crasseux des guitares, le Canadien va devenir indirectement le parrain du Grunge, bien des années plus tard.

Ne vous fiez pas à la pochette assez moche (fait trop fréquent chez Neil YOUNG), ce disque est une réussite totale entre les cinq premières ballades acoustiques de toute beauté et les quatre dernier titres réglés comme des chars d’assaut. Neil YOUNG aura, entre 1969 et 1979, fait un parcours presque sans faute malgré des périodes sombres et destructrices (Time Fades Away, Tonight’s the Night) et des moments un peu moins inspirés (American Stars n’Bar). Rust Never Sleeps est la dernière grande œuvre de ces 10 ans, à l’aube des années 80 qui se verront expérimentales et – soyons honnêtes – désastreuses.

Si on veut découvrir les deux grands domaines de prédilection du Loner, entre ballade folk inspirées et ultra violence des guitares, on peut se jeter sur cet album. On ne sera pas déçu !

Et pour conclure, je citerai encore un vers de "Hey Hey My My":
"Rock N'Roll Can Never Die !"
Ca vaut toutes les devises du Monde, non ?

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   (3 chroniques)



- Neil Young (guitare, harmonica, chant)
- Crazy Horse :
- Billy Talbot ( basse, chant)
- Ralph Molina (batterie, chant)
- Frank 'poncho' Sampedro (guitare)
- Joe Osborne (basse)
- Nicolette Larson (chant)


1. My My Hey Hey (out Of The Blue)
2. Thrasher
3. Ride My Llama
4. Pocahontas
5. Sail Away
6. Powderfinger
7. Welfare Mothers
8. Sedan Delivery
9. Hey Hey My My (into The Black)



             



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