MEDDLE ou la grande période du FLOYD. "La deuxième plutôt !" mugirons les ronchons qui ne se sont pas remis de l'ère Syd BARRETT.

MEDDLE ou encore l'album de "Echoes", titre gargantuesque logiquement placé en conclusion. Vaporeux, construit tout en montée/descente (de trip), le point d'orgue de "Echoes" est le passage instrumental du milieu, où étonnamment gémissent des baleines visiblement dépressives. On eût plutôt cru que c’étaient des anges qui peuplaient le sommet des cieux. A ce moment on comprend que ce n’est pas l’Olympe qu’on vient de toucher, mais plutôt le centre de la Terre. Une descente/montée, donc (toujours de trip), et un passage vraiment triflippant. La chaude voix de WATERS (ou bien GILMOUR…) revient enfin, réconfortante, poussée par la remontée des instruments.

Voilà, MEDDLE c’est "Echoes" et point barre.

Sauf que non, il y a aussi cinq titres sur la face 1 !!! Plus (« Seamus », San Tropez ») ou moins (« One Of These Days ») anecdotiques, ils sont difficilement comparables avec « Echoes »… Et surtout, ils ne sont tout simplement pas sur le disque pour être comparés. Les anglais ont voulu un album hétérogène, en scindant clairement les deux faces (Nous sommes en 71, le CD n’existe pas).

L’humeur reste cependant à un onirisme teinté de mélancolie (« A Pillow Of Minds » et sa guitare presque bluesy), même si la fantaisie n’est pas en reste. Des supporters qui chantent (« Fearless ») ??? Une chanson dédiée à un chien (« Seamus ») ??? Sans oublier « San Tropez », stéréotypique au possible.

Facilement détestable, la première partie de l’album n’arrive pourtant pas à irriter. Quoi de plus normal que des préliminaires avant l’orgasme « Echoes » ?

C’est très important les préliminaires, lisais-je encore hier sur sodomie.net.