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 Guide Jazz (823)

Miles DAVIS - Sorcerer (1967)
Par DERWIJES le 27 Avril 2019          Consultée 2128 fois

Sorcerer puis Nefertiti sont les derniers albums acoustiques de Miles DAVIS avant sa découverte de l'électricité. Issus des mêmes sessions d'enregistrement, ils constituent les deux faces d'une même pièce.
A les écouter à la suite des albums précédents, la différence est marquante: là où Miles Smiles se jetait à corps perdu dans un hard-bop effréné, Sorcerer prend son temps pour créer sa propre atmosphère.

D'ailleurs, on le sent dès le premier coup d'oeil à la pochette, avec cette photographie en gros plan de Cicely Tyson, actrice américaine ayant popularisé le crâne rasé parmi les afro-américaines, ancienne fiancée de Billy “Lando Calrissian” Dee Williams et nouvelle compagne dans les bras de laquelle s'est échoué Miles après son divorce d'avec Frances. Cette photo dégage à la fois quelque chose de puissant et d'apaisé. Une sorte de force tranquille, teintée de revendications Black Is Beautiful. N'oublions pas que Miles était engagé pour la libération des Afro-Américains, notamment à travers le fait qu'il lui arrivait de reverser l'argent des premiers concerts de son deuxième quintet à des associations Black Power en guise de soutien, souvent contre l'avis de ses musiciens qui auraient préféré toucher cet argent pour payer leurs loyers, musiciens qui, rappelons-le, continuent de lui voler la vedette en composant eux-mêmes la plupart des morceaux.
Passons de suite à l'éléphant dans la pièce, j'ai nommé “Nothing Like You”. Petite chanson de 2 minutes chantée par Bob DOROUGH, elle avait à l'origine été enregistrée en 1962 puis mise au placard, avant d'être ressortie ici en hommage à Cicely Tyson. Un choix assez décrié, mais qui personnellement ne me gêne pas. C'est certes en décalage complet avec le reste de l'album, mais cette courte inclusion d'à peine deux minutes reste plutôt sympathique et finit le disque sur une note un peu étrange.

Quelle musique sinon ! Les entrelacements de la période fusion commencent à apparaître ici dans leur version acoustique. Plus calme et cérébral que les albums précédents, le quintet utilise à bon escient l'ostinato (répétition obstinée d'une formule mélodique ou harmonique, Wikipédia est notre ami !) durant les improvisations pour les garder plus près de la mélodie. L'harmonie est d'ailleurs préférée à l'improvisation qui disparaît derrière le travail d'orfèvre organisé pour faire participer tout le monde de la meilleure manière. Quoique ce soit le piano d'Herbie HANCOCK qui y gagne, tant il brille non-stop à chaque moment. Il forme avec le saxophone de Wayne SHORTER la colonne vertébrale du quintet, accompagnant Miles dans chacun de ses soli pendant que Tony WILLIAMS et Rob CARTER diffusent une ambiance aux teintes africaines discrètement à l'arrière-plan.

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   DERWIJES

 
  N/A



- Miles Davis (trompette)
- Wayne Shorter (saxophone ténor)
- Herbie Hancock (piano)
- Ron Carter (contrebasse)
- Tony Williams (batterie)


1. Prince Of Darkness
2. Pee-wee
3. Masquarelo
4. The Sorcerer
5. Limbo
6. Vonetta
7. Nothing Like You



             



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