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Jerry Lee LEWIS - My Fingers Do The Talking (1983)
Par ERWIN le 25 Avril 2020          Consultée 1243 fois

Non mais vous l'avez reconnu le roi des branleurs, assis sur son piano tel le pacha ? Au moins il sourit, le Killer, cela signifierait-il que les soucis de santé sont loin derrière lui ? C'est bien possible mais l'IRS est toujours collé à ses basques cela dit, certaines choses ne changeront jamais. D'ailleurs, Jerry Lee LEWIS a quitté l'aile charitable d Elextra et s'est réfugié chez MCA pour poursuivre sa carrière et payer ses impayés. Dur ! Nous l'avons laissé dans une situation plutôt nette question musique. La pochette un peu grand guignol de ce nouvel opus n'incite pas à la clémence ni même à l'envie d'en découdre avec lui. Mais il faut y aller, après tout, nous sommes en 1983, diantre !

Devinez donc de quoi parle l'introduction de ce nouvel opus ? Voilà, "My Fingers Do The Talkin" parle de son sujet préféré, lui-même, maître du monde, plus grand pianiste de l'univers intersidéral et galactique, le plus grand trousseur de jupons de ce coté-ci de la voie lactée. Ce petit rock bien aéré et gai mâtiné de tonk s'avère idéal pour bien se mettre dans l'ambiance. Alors, "Honky Tonk Rock and Roll Piano Man" ? Le titre ne saurait être plus explicite ! Jerry Lee dans toute son auto-glorification ! Ce nouveau rythme trépidant est bien dans son pré-carré ! Ça donne envie de bouger dans tous les sens mais pas de quoi bouger une oreille en matière de composition.

"Why You Been Gone So Long" nous ramène aux ambiances les plus rock'n'roll de la country music, les refrains et les choeurs ne trompent pas, mais c'est tout à fait agréable et le pianiste ne se prive pas pour nous en foutre plein les mirettes ! Les cuivres surenchérissent les guitares qui tricotent. Un très joli solo de gratte. "Honky Tonk Heaven" semble nous annoncer que lorsqu'il partira pour un "monde meilleur" ce sera pour le paradis du honky tonk. On veut bien croire que Johnny CASH ou Kenny ROGERS l'y attendent, mais en fait on n'en est pas trop sûr, voyez-vous. Je pense que les gars là-haut doivent faire du lobbying pour éviter de le voir débarquer. C'est bien compliqué, personne n'en veut, du Killer ! Ni l'enfer ni le paradis ! Alors on doit encore se le coltiner pour voyons voir... Le pire ?

Un peu de slow ? "She Sings Amazing Grace" est un mid-tempo qui ravira la plupart des foyers américains. C'est chanté avec un drapeau qui flotte au vent, bin oui, c'est comme ça, aux USA ? On chante "Amazing Grace" la main sur le cœur en pensant aux grands espaces et aux soldats qui amènent la liberté dans les pays lointains et inconnus pour le bien de l'humanité. En tout cas, les ricains en sont persuadés. Toujours est-il que cet instant est bien sympa, pas de doute ! Slow country supra mainstream, "She Sure Makes Leaving Look Easy" permet au Killer de poser sa superbe voix veloutée avec tout le détachement qu'on lui connaît. Il laisse la vedette aux cordes pour le solo du break, chose rare, il se contente de caresser son piano. Sacré Jerry Lee ! Et il minaude, l'enflure, écoutez-moi ça, comme si ça marchait aussi facilement que ça avec les filles. Qu'est-ce que vous dites, ça marche comme ça pour lui ? Enfoiré, va ! Un slow de superbe allure en tout cas !

Mais qu'ouis-je à présent ? Serait-ce un synthétiseur ? Et Jerry Lee qui accepte de poser son auguste organe vocal sur ce "Better Not Look Down". Je sais trop quoi vous dire, c'est carrément étrange. On sent bien que le tueur en série de Louisiane ne s'y retrouve guère. C'était le début des années 80, que voulez-vous ! Quelques influences soul dans sa country ? C'est la rigolote "Circumstantial Evidence" qui encore une fois paraît taillée pour une audience plus moderne. Le piano y volette pendant les solos de guitare. C'est comme toujours avec Jerry Lee des moments de folie furieuse qui alternent avec des ambiances familiales typiques des foyers américains. Ainsi "Come As You Were" appuyé par un fiddle et une orchestration très seventies rappellera à tout un chacun les albums d'Elvis une décennie plus tôt. On repart dans la country à la Kenny ROGERS -traduisez très poppy et radio friendly - sur "Forever Forgiving", et Jerry Lee en fait des tonnes !

Ce mec est carrément impayable ! Pas une chanson qui ne soit pas à la gloire de son existence ou n'évoque avec forces détails et sous entendus scabreux le destin de la blonde qu'il vient de croiser deux minutes plus tôt. Le moule s'est définitivement cassé après la conception de cette erreur de l'humanité. Alors, comment se fait-il qu'il se soit attaché tant de monde, et que le showbiz dans son entièreté lui voue un culte ? On n'a pas d'explications. Mais il permet peut-être au monde de tourner en équilibre, allez savoir ! Quel destin tout de même. Je ne recommande pas spécialement cet album, mais il s'écoute fort bien. Imaginez qu'on ait eu ce mec comme président des U.S.A, ça en aurait eu de la gueule, il aurait sauté la Merkel derrière un pupitre et Poutine aurait tremblé devant lui, Manu lui aurait ciré les pompes. Jerry Lee LEWIS est seul dans son monde !

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   ERWIN

 
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1. My Fingers Do The Talkin
2. She Sure Makes Leaving Look Easy
3. Why You Been Gone So Long
4. She Sings Amazing Grace
5. Better Not Look Down
6. Honky Tonk Rock And Roll Piano Man
7. Come As You Were
8. Circumstantial Evidence
9. Forever Forgiving
10. Honky Tonk Heaven



             



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