C'est avec Fly To The Rainbow que tout commence réellement pour le groupe de Hanovre : Michael Schenker parti faire un tour en Angleterre chez UFO, le groupe se sépare puis se reforme rapidement autour d'un tout nouveau line-up, comprenant Uli Jon Roth (guitare), Francis Buchholz (basse) et Jürgen Rosenthal (batterie). On notera aussi la participation éphémère du claviériste Achim Kirschnning.

Si Lonesome Crow est bien souvent critiqué pour son manque d'assurance et les hésitations psychédéliques qui s'y font jour, c'est aussi et surtout parce que Fly To The Rainbow est sensiblement plus réussi que son prédécesseur. Oubliées les longues plages à la limite du jazz rock et le manque d'assurance du premier album, SCORPIONS est désormais un réel groupe de hard rock catchy, bien dans son époque, aux compositions affutées. Rudolf Schenker et Uli Jon Roth sont excellents de bout en bout, Klaus Meine brille par sa voix solaire, et Rudolf Schenker se fend même de quelques interventions vocales remarquables.

Alors certes, les passages psychédéliques sont encore un peu présents à certains endroits, et les fameuses ballades, futur domaine de prédilection quasi industriel du groupe allemand, sont déjà présentes. Mais que peut on reprocher à un disque aussi parfaitement réalisé ? Il n'y a pas à tergiverser, Fly To The Rainbow est un album indispensable du hard rock des années 1970.

Le début de la gloire pour les Arachnides, et le commencement d'une carrière émaillée de nombreux disques géniaux.