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MUSIQUE MODERNE  |  B.O FILM/SERIE

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B.O FILMS/SERIES

1929 La Nouvelle Babylone (Judd)
 

- Style : Sergueï Prokofiev , Alfred Schnittke , Galina OustvolskaÏa , Leos Janacek , Rodion Chtchedrine, Alexandre Mossolov
 

 Site Officiel (1514)
 The Exhaustive Shostakovich (1948)
 Dsch Journal (1710)

Dimitri CHOSTAKOVITCH - La Nouvelle Babylone (judd) (1929)
Par SASKATCHEWAN le 27 Octobre 2011          Consultée 4983 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

En épluchant les diverses collaborations de CHOSTAKOVITCH, on tombe parfois sur des choses surprenantes. De ses musiques de film, on garde souvent l’image d’un travail de propagande servile, un à-côté qui servait à régler les factures ou à calmer les déceptions du pouvoir. Le fait que l’artiste ait signé la plupart de ses bandes originales après ses deux condamnations publiques, en 1936 et 1948, a plutôt tendance à repousser les mélomanes. Les propos même du compositeur, qui, à l’image de STRAVINSKI, qualifiait volontiers la musique de film d’exercice dégradant ou de travail alimentaire, n’arrangent rien.

Mais avant 1936, avant que la musique de film ne devienne le symbole de ses compromis, CHOSTAKOVITCH a accueilli le cinéma comme tous les autres arts populaires, avec bienveillance et curiosité. Son premier emploi de pianiste de cinéma dans les années 20 l’a poussé à s’intéresser au septième art, malgré le côté ingrat de l’exercice. Très vite cependant, en Europe et aux Etats-Unis, les improvisations au piano laissent place à une partition orchestrale de grande ampleur qui « illustre » le film muet. Quand, en 1928, les Soviétiques adoptent eux aussi l’idée d’une musique de film orchestrale, on pense logiquement à CHOSTAKOVITCH pour la composer.

Le jeune compositeur s’attelle alors à la B.O. de La Nouvelle Babylone, film muet de Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg, inaugurant une collaboration de plus de quarante ans ! Le scénario est plutôt simple : en 1871, pendant la Commune de Paris, Louise, vendeuse dans un grand magasin, tombe amoureuse de Jean, un soldat, en même temps qu’elle participe à l’insurrection. Les deux protagonistes vont vite se retrouver dans deux camps opposés. Bien sûr, le film possède un volet de propagande très prononcé. La vision marxiste de l’Histoire de la Commune sert évidemment un sous-entendu très stalinien : le prolétariat est isolé dans sa lutte contre la bourgeoisie ET les paysans, les premiers vus comme des accapareurs, les seconds comme des lâches et des traîtres (1929, c’est déjà la Collectivisation et la chasse aux koulaks). C’est sans compter l’audace esthétique du duo de réalisateurs et la présence d’Elena Kouzmina, bouleversante dans le rôle de Louise, qui font de la Nouvelle Babylone un chef d’œuvre inusable.

CHOSTAKOVITCH, pour sa part, livre une partition fourmillante d’idées. Dans la droite ligne de son opéra Le Nez, il élabore une œuvre à la fois burlesque et joyeuse, pleine de citations. Les passages les plus réussis sont ceux qui soulignent la décadence de la société parisienne. Les airs d’opérette surgissent partout, avec en point d’orgue l’inévitable « Galop infernal » d’OFFENBACH, qui revient à deux reprises. D’ailleurs, la seconde fois, il est inséré dans une reprise de la « Marseillaise », manière assez fine de souligner le détournement du patriotisme par les intérêts de la bourgeoisie. Ce n’est rien d’autre, en fait, que l’illustration musicale de la chanteuse d’opérette déguisée en Marianne qui harangue les Versaillais avant l’assaut des barricades.

Hors de ses coups d’éclat burlesques, CHOSTAKOVITCH est bien moins convaincant. Les passages les plus doux semblent s’étirer à l’infini, ce que la richesse de mélodies ne parvient pas cacher. Les troisième, quatrième et septième parties sont particulièrement éprouvantes, avec des circonvolutions des cordes qui n’en finissent pas. Le grand moment de la B.O. se trouve en fait dans la sixième partie, qui couvre la bataille entre Versaillais et Communards sur la barricade. L’affrontement sonore entre les différentes sections de l’orchestre préfigure le chaos de la Quatrième Symphonie, écrite sept ans plus tard. L’escarmouche est même interrompue un instant par un morceau de TCHAÏKOVSKI joué par le piano seul, ce qui donne un contraste remarquable avec la violence qui l’entoure.

Médiocres les musiques de film de CHOSTAKOVITCH ? Pas tant que ça finalement ! La B.O. de La Nouvelle Babylone est intéressante à plus d’un titre, avec quelques morceaux de bravoure qui rappellent le meilleur du compositeur, et certains passages assez « prophétiques ». Le chaînon manquant entre Le Nez et Lady Macbeth du district de Mtsensk, en quelque sorte.

Fiche « La Nouvelle Babylone » :
Opus : 18
Date de composition : 1929
Sortie du film : 1929
Date d’enregistrement : 1989, par James Judd et l’orchestre symphonique de la Radio de Berlin
Références du disque : Dmitri Shostakovich – Das Neue Babylon, Fünf Tage-Fünf Nächte, Capriccio, 1990.

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- Dimitri Chostakovitch (compositeur)
- James Judd (chef d'orchestre)
- Orchestre Symphonique De La Radio De Ber


1. Partie 1
2. Partie 2
3. Partie 3
4. Partie 4
5. Partie 5 (atacca)
6. Partie 6

1. Partie 7 (atacca)
2. Partie 8



             



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