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MUSIQUE MODERNE  |  OEUVRE

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Dimitri CHOSTAKOVITCH - Symphonie N°14 (kondrachine) (1969)
Par SASKATCHEWAN le 13 Septembre 2011          Consultée 6813 fois

Si on se penche rien qu’un instant sur les dédicaces que CHOSTAKOVITCH apposait à ses œuvres, on se rendra compte que parmi la longue liste de noms russes qui se déroule, se trouve une exception : Benjamin BRITTEN, auquel est dédicacé la Symphonie n°14. Afficher ainsi ses relations avec l’étranger en URSS, même à la fin des années 60, c’était chatouiller un peu fort le KGB. Heureusement, le génie national est désormais intouchable, et puis, la mode n’est plus vraiment aux persécutions massives… à condition de ne pas trop jouer avec les nerfs de Brejnev. Mais pourquoi Benjamin BRITTEN au fait ? Parce que, tout simplement, CHOSTAKOVITCH crevait d’admiration pour le sublime War Requiem du compositeur britannique. Et aussi, sans doute, parce que la Quatorzième Symphonie n’est pas très éloignée du requiem ; elle en est tout cas bien plus proche que de la symphonie.

Onze mouvements, onze poèmes (d’Apollinaire, Rilke, Lorca et Küchelbecker), un orchestre réduit à deux chanteurs et une vingtaine d’instruments : voilà pour la forme. Le thème : la mort, toujours la mort. L’influence des quatuors, qui titillent également la grande faucheuse, est présente sur chaque pièce, bien plus que celle de l’autre symphonie vocale, la Treizième. Du côté de l’orchestre, la domination des cordes est presque sans partage. Les voix, quant à elles, jouent sur le contraste basse/soprano, homme/femme. KONDRACHINE, pour son enregistrement de 1974, a confié ces deux rôles à Evgueni NESTERENKO et Evguenia TSELOVALNIK, qui chantent à la perfection. L’échange des deux artistes sur « La Loreley » (texte d’Apollinaire), est sans doute LE grand moment de cette symphonie. On passe de l’horreur la plus totale, du chant qui se fait presque cri, à une coda féérique, apaisée.

Beauté du chant, chat beauté, sublimes orchestrations : CHOSTAKOVITCH maîtrise parfaitement son art et offre son pendant intime aux chœurs farouches de la symphonie « Babi Yar ». Les percussions fonctionnent comme de petites touches de couleurs qu’un impressionniste viendrait déposer délicatement sur sa toile. Les violons traînent quelque part entre deux éclats de voix ; le violoncelle impose son murmure presque constamment… à moins que ce ne soit la contrebasse : ces deux-là aiment jouer au chat et à la souris dans le labyrinthe macabre pensé par notre Dimitri-Dédale.

Le cœur de la symphonie est un peu moins convaincant. Les deux « Attentives », parenthèses burlesques, desserrent un peu le nœud de la cravate, à tort peut-être. On aurait aimé voir le pessimisme s’écouler lentement jusqu’au merveilleux « Des Tod des Dichters », sans bravades, sans humour noir. « A la prison », bien qu’il illustre très bien l’association mort/enfermement toujours présente à l’esprit du compositeur, est sans doute le plus faible des cinq mouvements principaux. Le sinistre y fait son retour, mais de manière moins nette que sur le « De Profundis » emprunté à Frederico García Lorca.

La Quatorzième Symphonie est une œuvre difficile : la simplicité de son accompagnement et sa structure déroutante ont de quoi chambouler les amateurs des symphonies non-vocales du maître. Mais pour peu que l’on fasse un effort, cette pièce tardive révèlera toute sa beauté et toute sa profondeur. Et puis (légère éclaircie), CHOSTAKOVITCH, malgré son obsession de la mort, sait éclairer son pessimisme noir de quelques saillies à destination des despotes. Jugez plutôt :
« Plus criminel que Barrabas
Cornu comme les mauvais anges
Quel Belzébuth es-tu là-bas
Nourri d’immondice et de fange
Nous n’irons pas à tes sabbats
Poisson pourri de Salonique
Long collier des sommeils affreux
D’yeux arrachés à coup de pique
Ta mère fit un pet foireux
Et tu naquis de sa colique
Bourreau de Podolie Amant
Des plaies des ulcères des croûtes
Groin de cochon cul de jument
Tes richesses garde-les toutes
Pour payer tes médicaments »
(« Réponse des Cosaques zaporogues au sultan de Constantinople », Guillaume Apollinaire, texte du huitième mouvement)
Voilà un Géorgien habillé pour l’hiver ! Jouissif.


Fiche « Symphonie n°14 »
Opus : 135
Date de composition : 1969
Date de création : 1969 à Leningrad
Date d’enregistrement : 1974 par Kirill Kondrachine et l’Orchestre philharmonique de Moscou
Références du disque : Intégrale des symphonies par Kirill Kondrachine, Disque 10, Symphonie n°14, Mélodiya, 2006.

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   SASKATCHEWAN

 
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- Dimitri Chostakovitch (compositeur)
- Kirill Kondrachine (chef d'orchestre)
- Evguenia Tselovalnik (soprano)
- Evgueni Nesterenko (basse)
- Solistes De L'orchestre Philharmonique D


1. De Profundis
2. Malagueña
3. La Loreley
4. Le Suicidé
5. Les Attentives
6. Les Attentives Ii
7. A La Santé
8. Réponse Des Cosaques Zaporogues Au Sultan De Const
9. O Delvig, Delvig!
10. Des Tod Des Dichters
11. Scheußtück



             



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