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ROCK PROGRESSIF  |  LIVE

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- Style : Van Der Graaf Generator, Henry Cow, Sleepytime Gorilla Museum, Gizmodrome
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KING CRIMSON - Earthbound (1972)
Par ONCLE VIANDE le 22 Octobre 2006          Consultée 9312 fois

Le caractère difficile de Robert Fripp n’est pas qu’une légende, et Pete Sinfield a eu tout loisir d'en faire les frais. Le parolier du roi quitte le navire en janvier 1972, faisant du guitariste le dernier membre fondateur du groupe. Il est convenu que les trois musiciens qui l’accompagnent encore en fassent autant après la tournée américaine de mars/avril, tournée durant laquelle Fripp a le temps de savourer sa toute puissance. KING CRIMSON, c’est lui.

Earthbound est enregistré durant cette dernière tournée. La réputation de cet album live n’est plus à faire : violent, sale et inaudible. Les raisons qui président à une telle publication peuvent paraître incompréhensibles, mais lorsqu’on y regarde de plus près, la sortie de ce 'Black live' est finalement peu surprenante. Trois explications à cela. Egotique d’abord : Earthbound est une manière pour Robert Fripp de manifester ses pleins pouvoirs. Historique ensuite : Captain Bob gardera en grande estime cette incarnation crimsonnienne et souhaitera lui rendre hommage par un album en public. Artistique enfin : le KING CRIMSON de 1971 possède deux visages antinomiques. En studio, précieux et symphonique, et en direct, brutal et apocalyptique. Earthbound rend compte de cette schizophrénie, quitte à forcer un peu le trait, d’où cet épouvantable témoignage sonore, enregistré dans les conditions d’un bootleg. Le marché américain refuse de distribuer le disque où il circule comme un vulgaire pirate. Cet album met d’ailleurs un temps fou à être édité en CD et reste longtemps un objet très convoité.

Sur le plan du contenu, Earthbound se montre finalement assez original. Deux improvisations très carrées, un peu funky et aux antipodes de l’esthétique musicale véhiculée par le groupe, un "21st Century Schizoid Man" livré dans sa version la plus saignante, un "Sailor’s Tale" amputé et joué avec la volonté évidente d’être le plus raté possible (mission accomplie). Enfin, la version longue de "Groon" subit ici un lifting radical : un quart-d’heure de déchaînement percussif englouti dans le modulateur d’un VCS3, sans conteste le moment fort du disque, et son principal intérêt.

En raison de sa piètre qualité sonore, Earthbound est une épreuve plutôt qu'un plaisir et reste surtout apprécié des fans purs et durs pour sa valeur historique. Peu importe, le groupe entre dans sa période reine et tout ce qu’il a réalisé jusque là, aussi extraordinaire soit-il, aura bientôt un parfum de révolu. Les alouettes sont lâchées.

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   ONCLE VIANDE

 
  N/A



- Robert Fripp (guitare)
- Mel Collins (saxophone alto, ténor et baryton, mellotron)
- Boz Burrell (basse, chant)
- Ian Wallace (batterie)


1. 21st Century Schizoid Man
2. Peoria
3. Sailors’ Tale
4. Earthbound
5. Groon



             



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