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KING CRIMSON - Absent Lovers : Live In Montreal (1998)
Par WALTERSMOKE le 25 Avril 2014          Consultée 4768 fois

Ça y est, c'est enfin au tour du CRIMSON des années 80 de délivrer un album live. Sorti en 1998, Absent Lovers retrace l'ultime concert donné à Montréal par le carré d'as Fripp/Belew/Bruford/Levin avant le deuxième hiatus de KING CRIMSON, en 1984. C'est donc l'occasion d'entendre ce que donnaient des chansons issues de Discipline et Three of a Perfect Pair sur scène, et d'admirer le jeu rempli de groove et de guitares acérées offert par un groupe dans l'air du temps, mais qui sait rester original et percutant.

La setlist suit la norme de n'importe quel concert de groupe lambda, et reste également cohérente dans la hiérarchie établie entre les 3 albums sortis entre 1981 et 1984 : ainsi, Three of a Perfect Pair est assez bien représenté, dernier album en date oblige, et la quasi-intégralité de Discipline figure en bonne place, à côté des deux bons morceaux de Beat, plus "Heartbeat". Deux reliquats du Roi de la première période sont également joués, à savoir "Red" et "Larks' Tongues in Aspic Part II". Ces deux chevaux de bataille, très régulièrement joués depuis 1981, ne dépareillent en rien ici, surtout avec le son utilisé, ou presque. Il faut enfin constater l'absence d'improvisations, mais ce n'est pas si grave dans le sens où ce n'est pas là que réside la force du KING CRIMSON des années 80.

Dès lors, la musique en elle-même est tout bonnement incroyable à écouter tant les membres du CRIMSON se surpassent. Certaines chansons, déjà fort jouissives en studio, gagnent encore plus de mordant et d'énergie. Elles deviennent tellement supérieures aux versions d'origine qu'on pourrait parler à ce stade de transfiguration musicale. Comme exemple probant, "Sleepless" fait mieux ressortir les slaps de Tony Levin, tandis que la férocité des guitares sur "Sartori in Tangier" est amplifiée, et ce d'autant plus que les discrètes nappes de claviers en arrière-plan disparaissent. Ensuite, certains morceaux ont subi d'intéressantes variations. Ainsi, "Man with an Open Heart" est augmentée d'une intro instrumentale qui fait monter la sauce, tandis que "Elephant Talk" démarre lentement pour enchaîner sur une accélération du rythme. Dit comme ça, ces variations semblent minimes, mais l'écoute fera alors tout comprendre, surtout si l'on connaît les versions studio. Le plus impressionnant d'entre eux reste de loin, toutefois, "Indiscipline". S'ouvrant sur un solo de percussions en tous genres dantesque, il contient une performance vocale signée par un Adrian Belew à l'hystérie incontrôlée. En particulier, les « I Repeat Myself Under Distress » sonnent de manière complètement hallucinée, et rendent l'atmosphère psychiatrique. Le sommet définitif du concert, en somme.

Parmi les défauts dont souffre Absent Lovers, il n'est pas rare de croiser des gens concernés par le manque d'improvisations. Il est vrai qu'en dehors de "Entry of the Crims", tout est déjà connu, mais le KING CRIMSON des années 80 a compris que certaines ficelles, aussi bonnes soient-elles, ne peuvent pas être utilisées tout le temps. De plus, le public de l'époque risquait fort de ne pas comprendre pourquoi un groupe de new-wave/art rock se risquait à un tel exercice, ne serait-ce qu'en termes de cohérence. Par contre, la présence de "Heartbeat" peut clairement gêner, d'autant plus que la scène ne le rend pas meilleur. "Larks' Tongues in Aspic Part II", pour sa part, ne bénéficie en aucun cas du son du groupe, et le résultat est assez éprouvant, au point d'en avoir les oreilles qui bourdonnent.

Absent Lovers est un live à l'image du KING CRIMSON des années 80. L'expérimental se lie aux courants pop-ulaires de l'époque, et le jeu de chacun des musiciens est porté à son paroxysme (sauf peut-être celui de Fripp). Il s'agit d'une pièce remarquable, aussi bien pour le fan que pour l'amateur général de musique. Par contre, c'est dommage que la pochette, comme la plupart des sorties des années 90, soit aussi laide.

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   WALTERSMOKE

 
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- Robert Fripp (guitare)
- Bill Bruford (batterie, percussions)
- Tony Levin (basse, chapman stick, choeurs)
- Adrian Belew (guitare, chant, batterie)


1. Entry Of The Crims
2. Larks' Tongues In Aspic, Part 3
3. Thela Hun Ginjeet
4. Red
5. Matte Kudasai
6. Industry
7. Dig Me
8. Three Of A Perfect Pair
9. Indiscipline

1. Sartori In Tangier
2. Frame By Frame
3. Man With An Open Heart
4. Waiting Man
5. Sleepless
6. Larks' Tongues In Aspic, Part 2
7. Discipline
8. Heartbeat
9. Elephant Talk



             



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