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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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- Style : Van Der Graaf Generator, Henry Cow, Sleepytime Gorilla Museum, Gizmodrome
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KING CRIMSON - Starless And Bible Black (1974)
Par ONCLE VIANDE le 11 Novembre 2006          Consultée 19628 fois

Réduit à un quatuor, KING CRIMSON focalise désormais ses recherches et gagne en efficacité. Le groupe entreprend une tournée marathon avec pas moins de 105 concerts de mars à novembre, qui le mènent en Europe et en Amérique du nord.
La scène, moteur créatif, lieu de risque et d’imprévu, est devenue l’essence-même du groupe. Ecriture et improvisation n’ont jamais été à ce point confondues. KING CRIMSON, en état de grâce, touche au génie pratiquement chaque soir, livrant des prestations qui feront date (voir le coffret The Great Deceiver).
Starless and Bible Black est un album souvent sous-estimé car mal compris. Il se veut le témoignage de cette puissance scénique et pousse le souci de fidélité jusqu’à inclure les errances et les approximations propres au direct ("The Mincer", "We’ll Let You Know").
Les bandes live sont si parfaites qu’elles sont directement utilisées comme matières premières, ne subissant que de légers traitements destinés à gommer les manifestations du public. Si le son est moins fouillé, il n’en est que plus brut et plus authentique. Seuls deux titres et demi sont issus de séances studio : "The great Deceiver", "Lament" et la seconde moitié de "The Night Watch" (la première provenant du concert d’Amsterdam de novembre).

Ici, tout n’est que brûlures et stridences. Les ambiances champêtres d’autrefois n’ont plus leur place dans ce recueil austère et rigoriste, métallique et anguleux et, disons-le, ouvertement malfaisant.
Conçu pour le 33-tours, Starless and Bible Black présente deux faces très différentes. La première est organisée comme une lente et laborieuse descente. Constituée de morceaux courts, chansons ou instrumentaux, elle dégage un sentiment de dégradation progressive, de perte d’énergie et de vitalité. Une gangrène semble ronger de plus en plus la musique qui finit par pourrir entre les lames du hachoir. La seconde face est ascendante et présente deux longs instrumentaux que tout oppose. "Starless and Bible Black", le chaos, et "Fracture", l’ordre poussé à son stade mathématique. Retourner le disque était un geste lourd de sens dont le CD nous prive aujourd’hui. Il s’agissait alors de tâtonner encore neuf minutes dans des ténèbres 'sans étoiles' avant d’amorcer une irrésistible et fulgurante remontée.
"Fracture" est un édifice d’acier au sommet duquel tout le poids du disque repose. Une progression impassible, soumise aux lois géométriques et qui se gonfle lentement d’une énergie, jusque-là éparpillée, pour finalement exploser et libérer l’auditeur des tensions accumulées.

J’aurais tout aussi bien pu évoquer la densité rythmique de "Lament", la grâce de "The Night Watch" ou encore la virginité de "Trio", mais considérer cet album sous le seul angle de ces titres ne suffit pas. Il y a ici un fil noir qui mène l’auditeur vers différents niveaux d’intensité, vers différentes états, et c'est dans cet itinéraire alchimique que réside tout entière l'âme du disque.

Starless and Bible Black est une cuirasse impénétrable, hérissée de pics et d’éclats coupants. Il requiert du temps et de la patience pour être pleinement apprécié. Un modèle de rigueur. Le sommet de l’art Crimsonnien.

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   (2 chroniques)



- Robert Fripp (guitare, mellotron)
- Davd Cross (violon, alto, mellotron)
- Bill Bruford (percussions)
- John Wetton (basse, chant)


1. The Great Deceiver
2. Lament
3. We’ll Let You Know
4. The Night Watch
5. Trio
6. The Mincer
7. Starless And Bible Black
8. Fracture



             



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