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KING CRIMSON - Live At The Jazz Café (projekct One) (1998)
Par WALTERSMOKE le 8 Octobre 2015          Consultée 3317 fois

Suite à la sortie de THRAK (1995) et à la tournée qui lui a succédé, KING CRIMSON se devait de continuer de battre le fer tant qu'il était encore chaud. Les improvisations concoctées lors des concerts montraient que le groupe avait encore du potentiel et qu'il serait bête de continuer de faire croire que le Roi était devenu prévisible et bien moins intéressant. C'est alors qu'en 1997, le batteur Bill Bruford a eu l'idée de créer des subdivisions de KING CRIMSON, afin de jouer une musique plus libre et spontanée. Reprise par Robert Fripp, cette idée s'est transformée en Projekcts, soit des frakctures (hahaha) du groupe originel en unités plus petites. Au nombre initial de 4, ces Projekcts ont avant tout joué sur scène, mettant l'improvisation au centre du discours et extrayant la synergie des musiciens participants. Au passage, notons que Fripp et Trey Gunn ont participé à tous les Projekcts, les quatre autres musiciens apparaissant au plus sur deux d'entre eux.

Le premier Projekct (du moins en terme d'apparition sur scène) présente Fripp et Gunn accompagnés de Tony Levin et Bill Bruford, notamment à travers l'album Live at the Jazz Café. Sorti en 1998 et enregistré en Angleterre fin 1997, il permet une première approche de ce que les Projekcts avaient à offrir aux fans de KING CRIMSON, notamment les déçus de THRAK.

Live at the Jazz Café est pour ainsi dire un must de la discographie étendue de KING CRIMSON. Le Projekct One, sans doute le plus rock des quatre, y présente une série de compositions à la technique irréprochable et au groove destructeur. Levin et Bruford rappellent, si besoin était, jusqu'où leur association peut mener, tandis que Gunn, armé de sa touch guitar, se permet de rivaliser avec Fripp qui décoche des soli épiques. Tout respire la technique, en fait, dès les titres des morceaux, assez incompréhensibles.

Le Projekct One ne s'embourbe pas non plus dans une augmentation progressive d'intensité : si les toutes premières secondes de "4 i 1" semblent sortir d'une intro aux Soundscapes tout en douceur inquiétante, les choses sérieuses commencent immédiatement après. Les rythmes sont rapides, violents, les percussions claquent, les guitares rugissent, le tout de manière cohérente. Enfin, cela ne vaut pas pour tous, puisque vers le milieu du concert, Robert Fripp se lance dans une improvisation ambient, un exercice aux Soundscapes qui ménage l'auditeur ("2 ii 3"). Avec l'absence de batterie, on pourrait y voir un reflet moderne de "Trio", présent sur Starless and Bible Black (1974).

Live at the Jazz Café manque pourtant de quelque chose. De l'émotion ? C'est tellement hors-sujet que s'en plaindre dénoterait une incompréhension totale d'un groupe qu'on viendrait de découvrir. Du talent ? Ben voyons. Non, le souci de ce live est lié à sa nature. Une série d'improvisations, c'est très intéressant, mais il faut voir aussi où cela peut mener et, à ce jeu, le Projekct One (comme les autres, en fait) ne donne que des réponses nébuleuses. On peut en revanche clairement regretter le mixage parfois un peu trop brut, mais là encore, c'est du KING CRIMSON dans le texte : le bruit, tu l'aimes ou tu le quittes !

La série des Projekcts commence avec un opus recommandable. Le Live at the Jazz Café présente un Roi fractionné qui, tout en utilisant le même langage que les années précédentes, se renouvelle et peaufine son art. Le genre de KING CRIMSON qu'on aimerait voir plus souvent, en somme.

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- Robert Fripp (guitare, soundscapes)
- Trey Gunn (touch guitar)
- Tony Levin (basse, chapman stick)
- Bill Bruford (batterie, percussions)


1. 4 I 1
2. 4 Ii 1
3. 1 Ii 2
4. 4 Ii 4
5. 2 Ii 3
6. 3 I 2
7. 3 Ii 2
8. 2 Ii 4
9. 4 I 3



             



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