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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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- Style : Van Der Graaf Generator, Henry Cow, Sleepytime Gorilla Museum, Gizmodrome
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KING CRIMSON - The Construkction Of Light (2000)
Par WALTERSMOKE le 1er Août 2018          Consultée 4189 fois

« Tout ça pour ça... ». C'est la première phrase qui vient après écoute de The Construkction of Light, album de KING CRIMSON sorti en l'an 2000, notamment quand on a écouté ce qui a suivi THRAK (1995). Le 12e album de la bande à Robert Fripp n'est certes pas le premier album décevant du groupe : beaucoup tiennent un discours offensif contre In the Wake of Poseidon (1970), accusé de n'être qu'une pâle copie du précédent album, et Beat (1982) montrait un groupe qui tournait quelque peu en rond. Mais ici, le problème est bien plus grave, on parle d'un album qui, même pris isolément, reste franchement très mauvais et décevant.

The Construkction of Light aurait pu être la conclusion d'une période on ne peut plus intense pour KING CRIMSON. Le groupe vient en effet de sortir de la période des Projekcts (cf. les chroniques idoines pour plus de détails), et même s'il est désormais amputé de Bill Bruford et Tony Levin, il n'en reste pas moins un pur concentré de technicité et de puissance. Si THRAK avait déçu en proposant un rock consistant mais peu innovant, les Projekcts annonçaient au contraire quelque chose de plus intense et débridé, un véritable retour aux sources, même si l'on sait Fripp plutôt enclin à avancer.

Alors, comment expliquer le ratage que constitue The Construkction of Light ? Pourquoi le Roi a-t-il décidé de se mettre à jouer un métal progressif balourd et pénible à entendre ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Si ce n'était la technicité en œuvre ainsi que les jeux de guitare typiques de Fripp et Belew, on aurait vraiment un mal fou à dire qu'on entend ici le groupe référentiel de tout un genre majeur de la musique. De plus, les choses commencent mal dès le premier morceau, "ProzaKc Blues". Le rock, lorgnant sur du blues, joué ici est pataud, les percussions électroniques donnent plus mal à la tête qu'autre chose, et si Belew a cru bien faire avec un chant volontairement grotesque et cynique, ça n'en reste pas moins irritant, qu'on le prenne au second degré ou non. Plus loin, "The World's My Oyster Soup Kitchen Floor Wax Museum" (quel titre) se la joue morceau dans l'air du temps, mais le résultat est douteux, et ce ne sont pas les passages instrumentaux de samples de piano vêtus qui changeront la donne.

Autre problème que d'aucuns reprochent à The Construkction of Light, c'est cette volonté appuyée de regarder en arrière. A priori, ils n'ont pas tort puisque l'album contient une 4e partie de "Larks' Tongues in Aspic", tandis qu'au beau milieu du disque trône FraKctured dont le titre est explicite – sans compter les petites références glissées ça et là du côté des paroles. Il ne faudrait cependant pas accuser Fripp de radotage, il serait totalement incohérent de sa part de faire une telle chose juste après les Projekcts, et puis "Larks' Tongues in Aspic, Part Four" est loin de la copie de ses aînées. En revanche, il reste un long, très long moment des plus pénibles à passer, avec une musique bruitiste pour être bruitiste, sans plus. "FraKctured", pour sa part, est une relecture qui a au moins le mérite d'actualiser un des plus grands morceaux de K.C. Dommage qu'il tourne furieusement en rond.

En fin de compte, seul le morceau-titre tire son épingle du jeu et montre clairement ce qu'aurait dû faire KING CRIMSON ici : un rock progressif à la croisée des chemins entre métal et électro, enchaînant entrelacs guitaristiques et rythmiques finement pertinentes. Avec le recul, il annonce même The Power to Believe (2003), un album inégal mais au moins réussi sur bien des plans. "Heaven & Earth" qui conclut l'album est également de bonne facture, mais c'est un morceau issu non pas de KING CRIMSON mais du Projekct X, la nuance est importante – cf. la chronique de l'album éponyme.

Pour être honnête, The Construkction of Light mériterait bien un 2/5 donné du bout des doigts. Mais au vu de la terrible déception engendrée et du potentiel de la formation jouant ici, on peut se permettre d'être plus sévère. Après, j'avoue personnellement avoir longtemps exagéré en parlant de l'album comme du pire du rock progressif, ce qui est excessif, soyons franc. Entre raté et cataclysmique, il existe encore tout un monde, que KING CRIMSON semble heureusement ne jamais avoir connu.

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- Robert Fripp (guitare, soundscapes)
- Adrian Belew (guitare, chant)
- Trey Gumm (basse, warr guitare)
- Pat Mastellotto (percussions électroniques)


1. Prozakc Blues
2. The Construkction Of Light
3. The Construkction Of Light
4. Into The Frying Pan
5. Frakctured
6. The World's My Oyster Soup/kitchen Floor Wax Museu
7. Larks' Tongues In Aspic-part Iv
8. Larks' Tongues In Aspic-part Iv
9. Larks' Tongues In Aspic-part Iv
10. Coda: I Have A Dream
11. Projekct X/heaven And Earth



             



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