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MUSIQUE ÉLECTRONIQUE  |  LIVE

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- Membre : Walter Wegmüller , Sergius Golowin , Richard Wahnfried , The Cosmic Jokers , Agitation Free, Klaus Schulze
- Style + Membre : Peter Baumann , Ash Ra Tempel, Popol Vuh, Michael Hoenig , Johannes Schmoelling, Edgar Froese
 

 Tangerine Dream Official Website (1445)

TANGERINE DREAM - Valentine Wheels (1998)
Par WALTERSMOKE le 21 Novembre 2024          Consultée 236 fois

Peut-on détester un(e) artiste pour sa stratégie commerciale ? Détester un cinéaste parce qu’il a commis des agressions sexuelles, abhorrer un chanteur qui a abattu sans remords un passant... tout ça constitue une série de motifs valables, et pouvant justifier, d’un certain point de vue, le boycott desdits artistes. Y inclure une stratégie mercantile prenant pour de bon les fans pour des vaches à lait, c’est déjà plus difficile, ne serait-ce que parce qu’on imagine que les artistes n’ont que peu de leviers de décision à ce niveau - sans compter l’image romantique de l’artiste ne vivant que pour son art, quitte à faire confiance à n’importe qui pour le reste. En soi, ça se tient, et je suis à peu près sûr que tout le monde a au moins un exemple pareil en tête.

Et puis il y a TANGERINE DREAM.

Si l’on doit se limiter au plan musical, on n’aura de cesse de déplorer, y compris dans les lignes de Forces Parallèles, la déchéance du deuxième plus important groupe de musique électronique de tous les temps, au point que son dernier grand album date de 1984, au moment où sort l’album dont je parle ici. Comme si ça ne suffisait pas, le choix de sortie d’albums commence à vraiment puer et pas qu’un peu. Ainsi, au lieu de sortir un double album live ayant le mérite d’être exhaustif, voilà qu’Edgar Froese, le leader de TD, préfère sortir 2 CD simples, retraçant les deux sets types des concerts données durant l’année 1997. On avait déjà eu Tournado cette année-là, et fin 1998, voilà que sort le deuxième volet, Valentine Wheels, consacré aux classiques du groupe, là où le précédent se focalisait sur le contenu (alors) contemporain.

Les choses commencent relativement bien, pour être tout à fait franc. "Waterborne", qui constitue en réalité l’intrus de service, ouvre les hostilités avec justesse, avant qu’une nouvelle version du "Betrayal" de Sorcerer (1977) ne vienne frapper nos oreilles. Tout dépend de votre tolérance au TANGERINE DREAM des années 90, pour ma part j’aime bien, il y a un côté renouvellement assez efficace bien que n’atteignant pas la magnifique froideur d’origine.

Et là, c’est le drame, tout s’effondre dès "Poland". J’avais de l’espoir avec cet extrait du fameux dernier grand album de TANGERINE DREAM, j’imaginais au pire un remix foireux et bien moderne. Hahaha. Doux enfant de l’été que je suis. Le duo de choc Froese-Froese a préféré jouer l’extrait tel quel en rajoutant quelques effets et motifs rythmiques modernes par-dessus pour faire genre. Le pire, c’est que Valentine Wheels ne contient plus que ça, que ce soit "Sundance Kid", "Dolphin Dance", "Le Parc" ou "Beach Theme". Sérieusement, des gens ont payé pour aller entendre une compilation en concert, sans réelle interprétation ? Et des gens ont payé pour le CD ?

Non, vraiment, vous m’excuserez l’expression, mais moi, j’appelle ça de l’enculage à sec. Là ou Tournado pouvait vaguement sortir l’excuse de la musique nouvelle interprétée fidèlement, Valentine Wheels ne peut se justifier en rien. Même un massacre moderne aurait au moins justifié la chose, mais non, et ce sera même pire par la suite avec Rocking Mars (2005) qui pousse le bouchon encore plus loin, ou bien la trilogie Tangerine Dream Classics Edition (1999-2000) qui salit la pureté de lives de qualité avec encore plus d’effets sonores modernes.

Dès lors, vous voyez où je veux en venir avec le début de la chronique : oui, TANGERINE DREAM est un groupe qui peut être détesté pour sa stratégie commerciale, et je refuse de croire qu’Edgar Froese ne savait pas ce qu’il faisait ou qu’il était sous l’influence d’un quelconque marketeux. Non, franchement, à part les chroniqueurs exhaustifs, personne ne devrait écouter la majeure partie des albums de TANGERINE DREAM, au moins ceux des TDI Years (1996-2005), sans doute LA période pouvant dégoûter à tout jamais du groupe.

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- Edgar Froese (claviers)
- Jerome Froese (claviers)
- Zlatko Perica (guitares)
- +
- Emil Hachfeld (batterie)


1. Waterborne
2. Betrayal
3. Poland
4. Sundance Kid
5. Silver Scale
6. Warsaw In The Sun
7. Stratosfear 95
8. Dolphin Dance
9. Le Parc
10. Beach Theme



             



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