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MUSIQUE CONTEMPORAINE  |  STUDIO

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TANGERINE DREAM - Purgatorio (2004)
Par ARP2600 le 28 Octobre 2011          Consultée 3159 fois

Décidément, cette série dantesque a de quoi donner une indigestion. Six heures de musique peu passionnante et maladroite, c'est pitoyable de voir TANGERINE DREAM se planter ainsi, qui plus est sur un intervalle de quatre ans. Cela dit, les trois volets ne sont pas aussi gravement atteints : le second, Purgatorio, est manifestement le plus riche. D'ailleurs, ses 132 minutes donnent l'impression de passer un peu plus vite que les 79 d'Inferno, sans qu'il y ait non plus de quoi s'enthousiasmer.

La principale progression concerne les mélodies, instrumentales et surtout vocales, qui sont ici tout juste suffisamment élaborées pour être supportables voire parfois agréables. En d'autres termes, elles passent de barbant à moyen. D'autre part, Purgatorio est le seul volet censé être enregistré en studio, ce qui évite certains problèmes de justesse – qu'on pourra remarquer dans la troisième partie, Paradiso – et permet de choisir les prises avec les meilleures intonations.

Autre point appréciable, le groupe s'est recentré sur ses fondamentaux. Pas d'exagérations pseudo-orchestrales ici, pas vraiment de faux classique. On trouve majoritairement des synthés organiques et parfois mystérieux. De plus, il y a nettement plus de passages séquencés, et ils sont plus élaborés que dans Inferno. Autrement dit, cela sonne en général comme du TANGERINE DREAM, le revers de la médaille étant un certain côté pop, un peu bancal et un peu kitsch, quel que soit le style des chanteuses.

Comme Inferno, peut-être plus encore, Purgatorio manque manifeste de cohérence au niveau du chant qui rend l’œuvre peu crédible. Les différents styles de chant se retrouvent associés à une langue pour donner un patchwork assez indigeste : du pop-rock en anglais, de la soul-r'n'b en espagnol, du bel canto en italien voire en français. Le tout avec des paroles dont on se demande parfois si elles sont bien reliées de près ou de loin à Dante. Le cas de l'espagnol est sans doute le plus grave, mais essentiellement parce que "Sisyphus" et "Soulgate" sont fort mal composées. Le cas du final "Spirit Spiral", en français approximatif, est assez ambigu, mais j'ai bien peur que le ridicule l'emporte sur l'efficacité de la mélodie.

Evoquons plutôt maintenant les maigres qualités de l'album. Bien que long, il est bien structuré. Cela ne suffit évidemment pas à en faire un chef-d’œuvre, mais c'est une bonne chose d'avoir un fil conducteur. Purgatorio est séparé en deux disques assez semblables : début instrumental, première série de chansons, césure dramatique (les deux "Sun Son's Seal", presque identiques), seconde série de chansons et final bien lyrique. Ensuite, on peut arguer que le deuxième disque est inférieur au premier et donc superflu.

Les parties instrumentales sont évidemment plus dans les cordes du groupe, dommage qu'elles soient peu nombreuses. L'ouverture "Above the Great Dry Land" rassure quelque peu qui aurait subi l'ennui d'Inferno, mais il ne faut pas crier trop vite victoire, c'est un des deux ou trois meilleurs passages de l'album. L'autre intro, "The Glowing Zodiac Wheel" est sympathique mais on reste quand même loin de la qualité de Mars Polaris. Les "Sun Son's Seal" enfin : les chansons qui les précèdent sont assez douces et leur chant monotone, l'arrivée d'un passage séquencé brutal dramatique à l'ancienne est donc assez jouissive, il faut le reconnaître. Enfin, on peut encore citer certaines chansons agréables, comme "Chasing the Bad Seed" et "Slave to the Gods" ou, à la rigueur, le premier final "Montain of Destiny", mélopée se développant en une très belle mélodie de soprano.

Le plus intéressant réside tout de même au début de l'album. Mon conseil est donc le suivant. Si on désire vraiment tester cette trilogie de Dante, il faut manifestement commencer par le premier disque de Purgatorio, et surtout jusqu'au premier "Sun Son's Seal". Rien n'est génial ici, toute la trilogie est de toute façon trop contemplative et trop hétéroclite, mais au moins les mélodies sont-elles assez variées et trouve-t-on ici un minimum de rythme. Qu'on se le tienne pour dit, TANGERINE DREAM n'est décidément pas un groupe doué pour la musique vocale. Si on cherche vraiment de la musique électronique vocale à tendance sacrée, mieux vaut cent fois se tourner vers VANGELIS et en particulier son album Mask.

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- Edgar Froese (claviers, séquenceur)
- Jerome Froese (claviers, séquenceur)
- Iris Camaa (percussions, batterie, chant alto/soprano)
- Jayney Klimek (chant alto)
- Barbara Kindermann (chant soprano)
- Tatjana Kouchev (chant alto)
- Saskia Klumpp (chant alto)
- Bianca Acquaye (chant alto, récitatif)


1. Cd1
2. Above The Great Dry Land
3. Chasing The Bad Seed
4. Slave To The Gods
5. Hope And Glory
6. Sun Son’s Seal (part One)
7. Beyond All Suns
8. Sisyphus
9. All The Steps To Heaven
10. Mountain Of Destiny
11. Cd2
12. The Glowing Zodiac Wheel
13. Modern Cave Men
14. Death Of Medusa
15. Blinded By The World’s Desire
16. Sun Son’s Seal (part Two)
17. Soulgate
18. Till The End Of Silence
19. Prison And Paradise
20. Spirit Spiral



             



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