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MUSIQUE CONTEMPORAINE  |  LIVE

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TANGERINE DREAM - Paradiso (2006)
Par ARP2600 le 18 Novembre 2011          Consultée 3161 fois

Que pourrait-on bien raconter sur ce dernier volet de la trilogie Divine Comédie de Dante par TANGERINE DREAM ? L'inspiration me fuit, je le sens. C'est paradoxal, mais ces albums sont tellement longs qu'on ne sait pas quoi en dire. Paradiso, bien qu'encore un rien plus long que Purgatorio, présente très peu de passages marquants et est moins bien structuré. Oui, c'est embarrassant, vraiment.

Parlons toujours du groupe, vu qu'il y a du changement en 2006. Après 16 ans de présence, depuis Melrose, c'est-à-dire autant que Chris Franke (eh oui...), Jerome Froese, le fils d'Edgar, a décidé de voler de ses propres ailes. Il a publié quelques albums solo depuis lors. Ce départ était-il programmé ? Difficile à dire. Un nouveau venu dénommé Thorsten Quaeschning apparu à la production de Purgatorio a intégré le groupe à partir de Jeanne d'Arc, auquel les trois membres ont activement contribué. Quaeschning fait encore partie du groupe de nos jours et semble être un compositeur convenable, offrant une alternative à l'hégémonie d'Edgar FROESE. C'est après ces deux années de transition que Jerome a quitté le navire.

En dehors du cœur du groupe, on trouve l'habituelle Linda Spa, aux claviers et aux bois, ainsi qu'une percussionniste, Iris Camaa, ayant déjà contribué aux autres volets ainsi qu'à Jeanne d'Arc. Paradiso est censé être un live, au Hans-Otto Theater de Potsdam. La pochette vante la présence de l'orchestre symphonique du Brandebourg, mais on a bien du mal à l'entendre au milieu des sons électroniques. Pour du live, il a dû être sérieusement remixé en studio. Il y a aussi une chorale de Potsdam, et bien sûr la ribambelle de chanteuses déjà actives sur les autres volets, la question des langues et des styles dépareillés restant d'actualité, avec en plus cette fois quelques problèmes de justesse.

En moyenne, la musique est plus lente et planante que dans les deux autres parties. C'est bien normal, le paradis est censé être un lieu calme et éthéré, sans doute un peu ennuyeux aussi. La qualité des mélodies est retombée depuis Purgatorio. Elles sont médiocres et poussives, tout juste assez lyriques pour ne pas devenir agaçantes. Contrairement à Inferno, Paradiso peut au moins faire une musique de fond valable. Question structure, il parle manifestement de l'ascension dans les cieux, en partant de la Terre vers la Lune puis diverses planètes, les étoiles et enfin les sphères célestes, ce qui donne un léger fil conducteur. Le tout dans des ambiances cristallines, moins organiques que celles de Purgatorio.

Par contre, il n'y a guère de points forts dans ces 143 minutes. Prétendre que ceci est un opéra est décidément une supercherie. Il n'y a pas d'action et certainement pas de grande qualité de composition. Certains critiques peu érudits en matière de musique classique et romantique s'y laissent prendre mais non, ceci est bel et bien creux, même dans les passages de bel canto, ainsi par exemple "A ciello della luna" essaie sans doute de sonner vaguement comme du PUCCINI, mais il n'y a aucune intensité dramatique. On peut même affirmer que tout ceci est assez mièvre. Un passage un peu plus marquant pour un amateur de T.D pourrait être le début du second CD, "La Forza del Saturno", avec son séquençage lent et son chant répétitif, mais de là à dire qu'il est passionnant.

Paradiso n'est pas vraiment mauvais, mais bien trop long pour si peu de rebondissements musicaux. Cette trilogie est décidément mal fichue, c'était un projet beaucoup trop ambitieux dans un style bien trop éloigné des habitudes de TANGERINE DREAM, et d'Edgar FROESE en particulier. Cela ne veut pas dire qu'il n'avait pas le droit d'essayer. Simplement, le résultat n'est pas au rendez-vous. La trilogie Dante ne peut que barber l'amateur de la musique dynamique de T.D, et elle ne peut que sembler ridicule et artificielle au connaisseur d'opéra. Qui était donc la cible ? Certaines personnes semblent aimer cette chose, peut-être parce que c'est doux et lyrique, tout simplement, et c'est leur droit. Cependant, un jugement un tant soit peu objectif ne peut qu'être sévère.

Note : 1,5/5

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- Edgar Froese (claviers)
- Thorsten Quaeschning (claviers)
- Linda Spa (claviers, flûte, saxophone soprano)
- Iris Camaa (congas, chant soprano)
- Jayney Klimek (chant alto, chœurs)
- Barbara Kindermann (chant soprano)
- Tatjana Kouchev (chant alto, chœurs)
- Saskia Klumpp (chant alto)
- Bianca Acquaye (récitatif, adaptation lyrique)
- Fridolin Johann Harms (voix d’enfants)
- Brandenburg Symphonic Orchestra (direction michael helmrath)
- Chœurs Du Neuer Kammerchor Potsdam (direction ud joffe)


1. Cd1
2. La Grande Spirale
3. Beyond Sodom And Gomorrha
4. La Ley De La Montana
5. A Ciello Della Luna
6. Mercury Sphere
7. L’era Della Venere
8. Invisible Sun
9. Jupiter Lightning
10. Cd2
11. La Forza Del Saturno
12. Stars In Distance Glow
13. No More Birth, No More Death
14. Transformazione
15. Truth Beyond Thoughts
16. L’ultima Tromba D’oro
17. Leaving



             



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