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 Tangerine Dream Official Website (1325)

TANGERINE DREAM - Alpha Centauri (1971)
Par ARP2600 le 9 Octobre 2012          Consultée 6000 fois

En 1971, TANGERINE DREAM existait déjà depuis quelques années, pendant lesquelles son style a été très expérimental. Si le premier album est de fait Electronic Meditation, paru un an plus tôt, on peut considérer Alpha Centauri comme le vrai départ. Un démarrage hélas fort difficile, hésitant et souvent ennuyeux, mais tout de même intéressant du point de vue musicologique.

Ce qui indique qu'Alpha Centauri est à la racine de la grande série d'albums de TANGERINE DREAM, c'est une certaine stabilisation de la formation. Ce qui fait d'Electronic Meditation une expérience si intéressante, est avant tout la convergence de talents qu'on y trouve. On ne peut pas parler de supergroupe alors qu'ils n'étaient pas encore connus mais il suffit de dire Edgar Froese et Klaus Schulze pour comprendre. Ajoutons-y Conrad Schnitzler, musicien purement expérimental et contemporain à la longue carrière, confidentielle mais cohérente. Cette formation n'a tenu que quelques mois, simple exemple des nombreux remplacements qui ont eu lieu dans l'entourage de Froese à cette époque. C'est l'arrivée du tout jeune batteur Christopher Franke qui allait faire de TANGERINE DREAM un vrai groupe. A leurs côtés, on trouve ici Steve Schroyder, qui n'allait rester avec eux que quelques mois à cause de problèmes de drogue. Il sera remplacé par Peter Baumann, autre très jeune talent, mais il apparaîtra encore comme invité sur Zeit.

Le grand problème d'Alpha Centauri n'est pas tant le manque d'expérience de Franke et Schroyder que l'instabilité du style musical et le manque de richesse sonore. Electronic Meditation était encore du rock expérimental, parfois très dur et virtuose, dans la tradition de la période Barrett de PINK FLOYD. On retrouve encore de nombreux éléments de ce style dans Alpha Centauri, une certaine utilisation de la guitare et de la batterie, mais les trois morceaux sont nettement plus lents. Plus d'envolées héroïques ici, il s'agit de krautrock purement cosmique. Il n'y a qu'à la fin de la première face que Franke anime un peu les choses avec sa batterie. Tous les sons d'orgue, de flûte, de guitare et les autres bruitages fonctionnent bien dans un cadre dynamique, mais font une musique ambiante particulièrement aride. Il faudra le développement des instruments électroniques ainsi que les bonnes idées de Baumann pour obtenir un bien meilleur résultat dans le même registre, sur Zeit et Atem.

La première face est sans doute la plus convaincante, ou du moins la plus facile à avaler. Les titres sont outrageusement cosmiques. On débute par un lever de soleil dans le troisième système, qui présente ma foi une bien jolie mélodie. Le morceau est dominé par un orgue qui pourrait devenir lassant si le morceau n'avait le bon goût de ne durer qu'un peu plus de quatre minutes. Ensuite, "Fly and Collision of Comas Sola" fait référence au passage près de Jupiter d'une comète référencée par l'astronome espagnol Comas Solà. La première partie, le 'vol', combine un fond de guitare avec des bruitages très agressifs bientôt remplacés par une nouvelle nappe d'orgue et une divagation de flûte. Ensuite, la 'collision' est représentée par la batterie endiablée qui prend petit à petit le pas sur tout le reste pendant les cinq dernières minutes, la fin étant quasiment un solo. Notons la proximité de ce morceau avec leur single oublié "Ultima Thule".

Le morceau-titre étale ses 22 minutes sur toute la seconde face. Il est simplement nommé d'après le système stellaire le plus proche du système solaire, et pour cette raison le plus brillant de la constellation du Centaure et le troisième plus brillant du ciel. Ce morceau est excessivement ambiant, aux sons cristallins et inquiétants. Que dire sinon qu'il est très long ? Honnêtement, il y a de très beaux passages, mais ceci est trop décousu, manque de cohérence et de structure. On peut évidemment directement le comparer aux quatre faces de Zeit, bâties sur le même modèle lancinant, ou même à Atem. Il y a clairement une progression en qualité d'album en album, dénotant une meilleure maîtrise des ambiances.

Il serait vain de tenter de décrire cette musique plus en détail. En cette riche année 71, il faut bien dire que Alpha Centauri fait pâle figure. Il suffit de le comparer à Cluster 71, cet album si abstrait où cet autre groupe a montré qu'on pouvait déjà obtenir une formidable panoplie de sons d'ambiance cette année-là. Néanmoins, il s'agit d'un album utile dans le cadre de la carrière de TANGERINE DREAM. Un travail ingrat qui constitue la base de l'édifice. Il s'agit sans doute de leur seul album qu'on ne peut que difficilement prendre un réel plaisir à écouter, mais ceux qui s'intéressent à la genèse de leur style si particulier devraient le trouver fort intéressant.

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   (3 chroniques)



- Christopher Franke (synthétiseur vcs3, percussion, flûte, cithare)
- Edgar Froese (guitare, basse, orgue, voix, machine à café)
- Steve Schroyder (orgue, voix, machines à écho)
- Roland Paulyck (synthétiseur)
- Udo Dennebourg (flûte)


1. Sunrise In The Third System
2. Fly And Collision Of Comas Sola
3. Alpha Centauri



             



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