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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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TANGERINE DREAM - Cyclone (1978)
Par STREETCLEANER le 12 Juin 2010          Consultée 6928 fois

Cyclone est le premier album du malentendu pour TANGERINE DREAM qui doit déjà faire face au départ de Baumann, lequel est parti pour les besoins de sa carrière solo. Steve Jolliffe et Klaus Krieger rejoignent alors le groupe (mais ce dernier n'est pas crédité). Ce malentendu, quelle en est la cause ? Il est essentiellement dû à l’introduction, pour la première fois, de titres chantés ("Bent Cold Sidewalk" et "Rising Runner Missed By Endless Sender"). Inutile de préciser que l’accueil réservé par les fans fut plus que froid, eux qui y virent une faute de goût et une atteinte à l’intégrité des compositions musicales. Cyclone marque donc la vraie première déception du public de TANGERINE DREAM. Certes, si on se replace dans le contexte de l’époque (attente des fans), on peut admettre que ce disque ait pu choquer ou décevoir. Toutefois, pris avec des années de recul, ce Cyclone ne s'avère absolument pas honteux. Au contraire même, il s’agit d’une œuvre très honorable qui demeure bien attachante dans l’ensemble. Le temps et le recul sont parfois nécessaires pour rendre justice à une œuvre. Et Cyclone me semble être de ces œuvres qui n'ont pas été appréciées lors de leur sortie justement parce qu'elles sont malheureusement de celles qui ne sont pas arrivées au bon moment. La qualité intrinsèque de l'œuvre n'est ici pas en cause.

Si le chant est l'élément nouveau le plus marquant, il y a bien d'autres raisons de contrarier les fans : une batterie est utilisée alors que les synthés vont compléter la section rythmique en imitant la basse, donnant à l'ensemble un visage plus rock progressif que purement électronique, et cela dès le premier titre "Bent Cold Sidewalk". Le chant de Joliffe est loin d'être aussi horrible que certains ont bien voulu l'affirmer (sauf sur l'assez horripilant "Rising Runner Missed By Endless Sender"), même si évidemment ses capacités et prestations vocales sont loin d'être exceptionnelles. Ses lignes de chant qui ont pu être perçues comme comportant une certaine agressivité sont d'ailleurs plutôt agréables sur ce "Bent Cold Sidewalk" (hors voix sous vocodeur), possédant un petit côté épique et grandiloquent, renforcé par des synthés jouant dans le même registre. Puis, un long interlude plus évanescent intervient avec quelques boucles en arrière-plan, sur lesquelles viennent se greffer les flûtes de Steve Jolliffe, quelques belles interventions du mellotron et un joli jeu de synthétiseur. Finalement, c'est un bon morceau de rock progressif comme il s'en faisait à l'époque. Construit comme un trio (découpage en trois parties, la dernière reprenant le thème de la première), on revient ensuite aux instruments et thèmes développés précédemment avec, en sus, une nouvelle partie chantée en guise de conclusion. On a compris que ce titre, par son côté rock progressif accentué, place l'auditeur dans une configuration d'écoute différente, moins méditative, moins contemplative que sur les albums précédents, voilà sans doute la vraie pierre d'achoppement de l'album.

Mais le bijou de ce disque, celui qui rend sa possession quasiment indispensable, c'est bien le dernier et long morceau (21 minutes), "Madrigal Meridian", sans doute une des meilleures offrandes de TANGERINE DREAM. On se trouve ici en territoire bien connu. Cette longue pièce débute par une intro atmosphérique plutôt sombre ; des percussions industrielles nous rapprochent brièvement d'une usine avant que tout ne s'enclenche véritablement. Car ce dernier titre est construit autour d'un squelette de boucles hypnotiques bien mises en avant, sans doute les plus prenantes boucles de séquenceur que nous ait offert TANGERINE DREAM, qui deviennent ici encore plus captivantes grâce à l'intervention de la batterie qui les complète à merveille : particulièrement envoûtant pour ceux qui apprécient les rythmes mettant l'esprit en transe à la mode Krautrock. Mais "Madrigal Meridian" ne vaut pas seulement pour son rythme captivant. Ce morceau se révèle particulièrement épique, mais aussi riche et varié, grâce aux guitares, et aux effets de violons également qui nous envoient directement dans un autre monde, pas très loin des paysages d'un désert. Il n'y a pas à dire, les Allemands sont capables de nous faire encore sacrément rêver. Ce "Madrigal Meridian" est assurément une pièce maîtresse du groupe. Et même quasiment une pièce de musique classique. Il est tout simplement dommage que les deux premiers titres ne soient pas à la hauteur de celui-ci. L'excellent côtoyant le bon et l'inutile, la note parlera d'elle-même. A posséder en tout cas, ne serait-ce que pour ce dernier titre.

Note réelle : 3.5/5.

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   AIGLE BLANC

 
   (2 chroniques)



- Edgar Froese (mellotron, moog, synthés arp, oberheim, korg et ro)
- Christopher Franke (moog, mellotron, projekt electronic séquenceur, sy)
- Steve Jolliffe (chant, flûtes basse et alto, piccolo, cor anglais,)


1. Bent Cold Sidewalk
2. Rising Runner Missed By Endless Sender
3. Madrigal Meridian



             



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