Deuxième album de la période SCHMOELLING, Tangram montre bien que TANGERINE DREAM progresse de plus en plus, sans lever le pied niveau qualité, et ce depuis Force Majeure. Et bien que Pergamon, dont il est fortement inspiré, soit par endroits meilleur, il lui manquait l'accessibilité que procure l'easy-listening, ainsi que le côté catchy.

Le premier set (et pas la première partie comme l'explique Arp2600), est de loin le plus intéressant, et aussi le meilleur. Les différentes parties qui le composent s'enchaînent vraiment bien, sans incohérence malgré leurs caractères radicalement différents. De plus, les mélodies développées sont fort belles et ne sonnent absolument pas datées, sauf à la rigueur le passage à la 15ème minute, qui n'en reste cependant pas moins efficace.
Quant au deuxième set, ce serait faire preuve de mauvaise foi que de refuser d'admettre qu'il est moins varié que le premier, c'est vrai, sitôt passée l'intro de trois minutes. Autour d'une séquence tirée de Pergamon s'en tissent d'autres assez aggressives mais aussi moins monotones. Toutefois, ce n'est pas désagréable, loin de là, c'est même entrainant et charmant, et puis grâce à la césure qui arrive à mi-chemin, il n'est que peu probable que l'ennui débarque. Bon, quelques défauts majeurs subsistent comme ce synthé douteux à la treizième minute, mais ils sont fort bien compensés, entre autres, par un final étrange mais pas inintéressant.

Tangram, donc, est un très bon album qui, s'il brille surtout par sa face A, se doit d'être écouté en intégralité tellement il regorge de bonnes idées. Et même si l'album suivant, Exit, est passablement mauvais, Tangram annonce de façon claire et nette que la période Schmoelling sera la plus belle du groupe.

Note réelle : 4,5/5