Quiconque possède Logos dans sa discothèque peut se targuer d'être un homme de goût, ou du moins chanceux. Le deuxième live de la période Schmölling est en effet un incontournable de TANGERINE DREAM, le genre d'album à posséder absolument pour prétendre avoir parmi le meilleur du groupe berlinois.

A travers les différents tableaux musicaux proposés, Froese, Franke et Schmölling se surpassent allègrement dans le domaine de la musique mélodique. Contrairement à l'époque space rock, où T.D jouait plus sur les longueurs hypnotiques, les séquenceurs et claviers offrent une palette de mélodies faciles certes, et très certainement catchy, mais terriblement efficaces et joliment exécutées. Mieux, Logos donne réellement l'impression d'un album des plus vivants et communiquant cette vie à l'auditeur. De plus, les enchaînements entre chaque sous-partie sont idéalement exécutés, renforçant par là même son caractère live – bien qu'il ait dû être massivement édité en studio. Si ce n'était la coupure séparant les deux faces, la construction serait telle que les 50 minutes de l'album, qui passent déjà bien vite, seraient encore plus rapides.
Quelques mauvais points se doivent tout de même d'être distribués, comme le séquençage autour de la 19ème minute, et surtout "Dominion". Cet encore est assez pop, d'où la structure évidente, mais avec le recul, force est de constater une contradiction entre ce dernier point et une lassitude qui prend bien assez vite, surtout au fil des écoutes.

Il n'empêche, Logos reste un live d'exception. Pour aller plus loin, il s'agit carrément du meilleur album de la période Schmölling, pourtant déjà bien grande. Les trois albums suivants confirmeront d'ailleurs que TANGERINE DREAM est un grand groupe des années 70 qui l'est resté la décennie suivante.

Note réelle : 4,5/5