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TANGERINE DREAM - Underwater Sunlight (1986)
Par ARP2600 le 28 Avril 2013          Consultée 5399 fois

La fin de la période Schmoelling est, il faut bien l'avouer, un âge peu glorieux de la vie de TANGERINE DREAM. Entre 1983 et 1986, le groupe a sorti un monceau de bandes originales pas si originales que cela et un peu faciles, car ne devant pas troubler le public d'Hollywood. Le seul album studio paru à cette époque, Le Parc, n'est pas mauvais mais se révèle emblématique de cette dérive commerciale cinématographique. Il faut reconnaître que la tournure prise par leur carrière apporte de l'eau au moulin des détracteurs du trio Froese-Franke-Schmoelling, qui a pourtant réalisé auparavant des merveilles de classicisme.

Quand Johannes Schmoelling est parti, Edgar Froese et Chris Franke ont temporisé en adaptant lamentablement le vieil album inachevé Green Desert, puis ont tout de même décidé de recruter du sang neuf. Le petit nouveau qu'ils ont choisi se nomme Paul Haslinger, Viennois de 24 ans à l'époque, à la formation classique tout comme Schmoelling. Il était difficile de stopper l'hémorragie artistique du groupe, mais cette nouvelle tête a effectivement pu retarder l'inévitable décadence de TANGERINE DREAM le temps d'un album, le très cohérent Underwater Sunlight.

Un album sur le monde sous-marin ? Voilà qui fait un peu écolo/new-age. Il y a certainement une recherche de niche commerciale dans ce projet et des titres de plages comme "Song of the Whale" ou "Dolphin Dance" ne font que confirmer cette impression. Alors, à quel type de musique doit-on s'attendre ? Quelque chose de pas trop dur, de cristallin, de très classique de nouveau. Un peu léché aussi, pour ne pas dire démagogique ou même commercial, mais moins que sur Le Parc.

Quand bien même la musique est un peu facile, ce qui importe le plus ici, répétons-nous, c'est la cohérence de l'ensemble. Il ne s'agit clairement pas d'une pseudo B.O. mais d'une authentique œuvre studio qui prend le temps de se développer avec délicatesse, et avec une grande unité stylistique. En particulier, la première face consiste en une grande suite de 19 minutes, bien que composée de deux parties avec une césure nette. Une telle durée n'allait plus guère être vue sur les albums studio du groupe par la suite. La seconde face est constituée de quatre morceaux de 4 à 6 minutes mais seul "Dolphin Dance" qui adopte une démarche plus directe semble plus pop.

On peut encore dire qu’Underwater Sunlight est leur album le plus rock depuis un bon bout de temps. Plus précisément, la guitare de Froese intervient sur la plupart des plages, dans des mélodies évidentes et lyriques qu'on ne peut quand même pas vraiment qualifier de solos. Au niveau des sons électroniques, si TANGERINE DREAM commençait à ne plus être à la pointe des nombreux groupes pop ou de la techno naissante, la qualité est tout de même encore évidente sur Underwater Sunlight. Le mélange ressemble encore assez nettement à celui d'Hyperborea, Poland ou Le Parc, avec une plus grande importance ici accordée aux sons courts et cristallins. L'arrivée de Paul Haslinger a changé l'articulation de la musique, mais il importe de préciser qu'il n'est pas encore censé avoir participé à la composition. On trouve ici pas mal de syncopes lentes, jouées un peu à la manière d'un clavecin. Une option baroque qui tranche avec le romantisme de l'époque Schmoelling. Ajoutons-y la touche de mystère du mode mineur qui colle à merveille avec le thème océanique.

Les avis pourront diverger assez nettement au sujet d'Underwater Sunlight : son style très précis peut plaire énormément à certaines personnes et paraître ridicule à d'autres, un peu à l'instar d'Exit. En essayant d'être un tant soit peu objectif, je dirais que cet album est très réussi. Il s'agit de la dernière belle œuvre classique du groupe. Bien que sans doute un peu trop démagogique, elle est très agréable et même charismatique par moments. En tenant compte d'un petit creux à la césure de la première face et de certains passages plus anecdotiques sur la seconde, on ne doit pas crier au chef-d’œuvre, mais ce disque n'est certainement pas à dédaigner, et puis c'est le dernier vrai bon album de T.D avant très longtemps.

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   (2 chroniques)



- Chris Franke (synthétiseurs, percussion électronique)
- Edgar Froese (synthétiseurs, guitare)
- Paul Haslinger (synthétiseurs, grand piano, guitare)


1. Song Of The Whale Part One : From Dawn...
2. Song Of The Whale Part Two : ... To Dusk
3. Dolphin Dance
4. Ride On The Ray
5. Scuba Scuba
6. Underwater Twilight



             



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