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COSMIC MUSIC  |  STUDIO

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- Style : Baldocaster, Terry Riley , Lapre, Nektar, Steve Roach , Ashra, Manuel GÖttsching
- Membre : Richard Wahnfried , The Cosmic Jokers , Agitation Free, Sergius Golowin , Walter Wegmüller , Klaus Schulze
- Style + Membre : Michael Hoenig , Johannes Schmoelling, Peter Baumann , Ash Ra Tempel, Popol Vuh, Edgar Froese
 

 Tangerine Dream Official Website (1331)

TANGERINE DREAM - Alpha Centauri (1971)
Par AIGLE BLANC le 16 Mai 2018          Consultée 1411 fois

Dès son deuxième effort studio, TANGERINE DREAM se voit confronté à une refonte quasi totale de ses membres. Klaus Schulze qui tenait les fûts lors du précédent album a préféré partir en vue de débuter l'incroyable carrière solo que nous lui connaissons, cette fois-ci en troquant batteries et percussions contre les machines électroniques de l'époque dont il est devenu un maître en la matière. Conrad Schnitzler, qui officiait quant à lui au violoncelle, au violon, à la guitare et aux traitements sonores, a rejoint par la suite ses camarades Moebius et Roedelius pour fonder le groupe de musique électronique avant-gardiste KLUSTER.
Edgar Froese, seul membre commun aux deux premiers albums, a embauché pour l'occasion l'ex-batteur d'AGITATION FREE, Christopher Franke, ainsi que l'organiste Steve Schroeder. La légende raconte que ce dernier serait venu sonner à la porte d'Edgar Froese et lui aurait déclaré : OK, je suis votre gars, l'organiste qu'il vous faut, dépêché depuis l'espace. Or, il s'avère qu'Edgar recherchait un organiste... et Steve l'aurait su grâce à une voix intérieure qui l'aurait incité à proposer sa candidature. C'est ce genre de légendes qui constitue la mythologie des groupes essentiels... et personne aujourd'hui ne pourrait contester à TANGERINE DREAM cette suprématie acquise au cours de cinq décennies consacrées à la musique électro-rock.

De tels changements de personnels ne vont pas sans une orientation radicalement différente de perspective musicale. C'est un fossé qui sépare Electronic Meditation (1970), album d'acid rock allemand bruitiste et expérimental, d'Alpha Centauri (1971), pur album de musique cosmique, voire proto-ambient, où le groupe d'Edgar Froese poursuit, en les développant et en les radicalisant, par la suppression du chant et la métamorphose d'une guitare électrique traitée comme au travers de machines électroniques, les thèmes du PINK FLOYD de la période d'Ummagumma et du Live à Pompéi.
Cependant, le groupe, loin de verser encore dans le tout électronique, comme ce sera le cas avec Phaedra (1974), conserve un minimum d'instruments traditionnels voire acoustiques. C'est ainsi que Chris Franke y joue d'une vraie armada de batteries et de percussions, que Steve Schroeder y déploie avec son orgue une palette sonore réminiscente du rock psychédélique sévissant aux USA, qu'Edgar Froese y use de sa guitare Les Paul tandis qu'un quatrième invité, Udo Donnenberg, livre avec sa flûte des improvisations totalement ensorcelées. Mais le groupe pousse un peu plus loin que PINK FLOYD l'expressivité du premier clavier électronique, le synthétiseur encore balbutiant EMS VCS3, qui deviendra par la suite un instrument central du son de TANGERINE DREAM durant sa période Virgin, en faisant circuler dans l'espace sonore loops, ondulations et autres stridences spatiales qui conditionnent l'auditeur à recueillir l'espace dans son salon.

Soit vous ne supportez pas Ummagumma ni le Live à Pompéi du FLOYD et ne risquez donc pas de goûter vraiment Alpha Centauri, soit c'est l'inverse et avez des chances d'adhérer au discours musical développé dans cet opus où le groupe pose les bases de sa musique qui contient déjà en germe toute sa puissance onirique.
"Fly and collision of Comas Sola" en est la pièce la plus impressionnante où la flûte, la guitare, le synthétiseur et l'ahurissant magma de la batterie se lancent dans un dialogue totalement antithétique. La longue pièce éponyme quant à elle annonce du haut de ses 22 minutes les futures errances épiques de Phaedra et Rubycon, en moins réussie toutefois, mais non dénuée de charme, à condition d'en goûter les volutes cosmico-psychédéliques doublés des expérimentations modernistes de Karlheinz STOCKHAUSEN. L'album pourrait aussi séduire les adeptes de HAWKWIND.

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   (3 chroniques)



- Christopher Franke (synthétiseur vcs3, percussion, flûte, cithare)
- Edgar Froese (guitare, basse, orgue, voix, machine à café)
- Steve Schroyder (orgue, voix, machines à écho)
- Roland Paulyck (synthétiseur)
- Udo Dennebourg (flûte)


1. Sunrise In The Third System
2. Fly And Collision Of Comas Sola
3. Alpha Centauri



             



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