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Klaus SCHULZE - Irrlicht (1972)
Par WALTERSMOKE le 16 Août 2012          Consultée 5180 fois

On ne le dira jamais assez, mais le début des années 70 a été une période relativement importante dans l'histoire de la musique électronique. Bon nombre de jeunes musiciens talentueux se sont alors tournés vers des domaines bien peu accueillants pour ce qui est de devenir célèbre. Et parmi ces musiciens devenus pionniers en la matière, il y a Klaus SCHULZE. A l'époque, il est connu comme batteur, ayant notamment joué pour TANGERINE DREAM, un futur géant de la musique électronique, et ASH RA TEMPEL, mais il s'intéresse de plus en plus à la manipulation des bandes sonores, tant et si bien qu'il délaisse ses fûts afin de se concentrer sur les sons de claviers pour son premier album en solo, Irrlicht.

C'est en 1972 que sort l'album, et les principales caractéristiques de SCHULZE sont déjà là : de longues plages instrumentales, des sons hors du commun, et un goût prononcé pour la musique classique, puisqu'à l'origine le nom devait être Irrlicht: Quadrophonische Symphonie für Orchester und E-Maschinen, qui nous donne la nature de ce qu'on va écouter, à l'image d'un concerto pour flûte de MOZART ; d'ailleurs, les noms des trois titres sont précédés du mot 'Satz' (mouvement en allemand). Donc, on a à notre disposition une symphonie pour orchestre et machines électriques, c'est ça ? Pour être plus précis, SCHULZE a trituré un orgue et des enregistrements d'orchestres pour sa propre création. La musique concrète n’est pas loin, ce que SCHULZE lui-même reconnaîtra quelques années plus tard ! Sauf qu'ici, on va plus loin, on a carrément un album de drone aux morceaux interminables.

Le premier morceau, "Satz Ebene", va d'ailleurs dans ce sens. Après un début particulièrement angoissant avec des cordes anxiogènes, SCHULZE nous embarque dans un voyage acoustique aussi audacieux qu'inquiétant, et ceci pendant plus de neuf minutes, sans variations brusques, jusqu'à ce que les sons d'orchestre cèdent face à l'orgue pour une suite reposant sur...deux notes ! Enfin, pas loin. Une première écoute de ce passage provoque en général un haussement de sourcils, au mieux, mais avec le recul, on ne peut que constater que la deuxième partie de "Satz Ebene", impressionnante, ne peut laisser indifférent. Ce titre est prolongé d'ailleurs de manière plus minimaliste, moins grandiloquente, par "Satz Gewitter" où l'ajout de bruitages renforce la sensation de froideur instaurée précédemment. On peut ainsi parler d'une vraie réussite, bien que le temps soit particulièrement ingrat avec eux.

Le troisième morceau, "Satz Exils Sils Maria", montre quant à lui les influences de SCHULZE. En effet, malgré les bruitages caractéristiques de l'album, le morceau s'éloigne de la musique concrète pour flirter avec la musique contemporaine telle que la voit LIGETI : pour peu qu'on se laisse entraîner, on s'imagine facilement dans 2001 : l'Odyssée de l'Espace ! Il faut également noter que ce morceau pose les bases du morceau typique de Klaus SCHULZE, plus encore que "Satz Ebene", avec ses variations en guise d'intro suivies de longueurs typiques de ce qui sera plus tard appelé l'ambient. Toutefois, ce titre n'est pas parfait, loin s'en faut, la faute à une platitude qui n'impressionne pas des masses, et encore une fois à une production datée. Ah, anecdote amusante : il paraît qu'en jouant le morceau à l'envers, on entend le mix original ; à vérifier, j'ai essayé, et je pense que SCHULZE aurait dû garder ce mix, légèrement meilleur.

Avec Irrlicht, SCHULZE montre qu'il veut entrer dans l'histoire de la musique par la grande porte. Cependant, il ne se montre pas assez convaincant, et le sera encore moins avec Cyborg, son prochain opus solo. Il faudra attendre l'arrivée des séquenceurs pour que cela change !

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- Klaus Schulze (électroniques, orgue, guitare)
- Colloquium Musica (orchestre)


1. Satz Ebene
2. Satz Gewitter
3. Satz Exils Sils Maria



             



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