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Klaus SCHULZE - Dig It (1980)
Par WALTERSMOKE le 2 Mars 2013          Consultée 4597 fois

Les années 80 marquent la fin d'une époque. Celle des instruments analogiques. C'en est fini, de la transformation des ondes physiques en données mathématiques. Dorénavant, tout se fait à la machine, les claviers numériques supplantent leurs aînés. Cela donne l'occasion à la musique électronique d'explorer de nouveaux territoires, ce que Klaus SCHULZE a fort bien compris lorsqu'il sort en 1980 son treizième album, Dig It – d'ailleurs, les albums suivants resteront dans cette mouvance.
En effet, cet album n'a plus rien à voir avec ce que le musicien allemand a fait jusqu'alors. Même la pochette, résolument laide, le confirme. Franchement, après les oeuvres d'Urs Amann et les belles pochettes de Mirage et Dune, que vient faire une telle horreur ? Encore heureux que le ramage ne vaille pas souvent le plumage. Bien que, pour cette fois, ce qui est proposé rend sceptique.

Pourtant, tout commence bien avec "Death Of An Analogue" au titre éminemment explicite : l'analogue est mort, vive le numérique ! Bien que la musique de SCHULZE n'ait jamais été franchement joyeuse, force est de constater que ce morceau est incroyablement triste, limite morbide, ce qui colle bien à la thématique de la fin d'une époque. K.S, dont la voix est traitée au vocoder, récite son texte de manière solennelle pendant qu'il joue toute la musique derrière, sauf les percussions jouées par un certain Fred SEVERLOH, Harald GROßKOPF étant occupé à jouer pour ASHRA. Le jeu est pas trop mal, mais son absence aurait rendu le morceau encore plus pertinent et surtout plus intéressant. Mais les oreilles sont en revanche mises à rude épreuve avec les deux morceaux suivants, vraiment mauvais, et pas seulement pour du SCHULZE.
En effet, il faut faire gaffe aux sourcils qui s'envolent à l'écoute de "Weird Caravan". Je rappelle que 'weird' signifie bizarre, et en effet, ce morceau l'est tellement que sa présence peut choquer, en plus d'être vraiment mauvais. Sérieusement, qui peut plaider non coupable en ce qui concerne la ligne de basse complètement ratée ? Et puis, pour un morceau dynamique mais peu inventif, cinq minutes c'est déjà trop long, vraiment. Quant à "The Looper Isn't A Hooker" (mais c'est quoi ces titres à la con ?), les synthés poussifs et le jeu quelque peu monotone achèvent de le ringardiser. Il n'est rien de plus à ajouter.

"Synthasy", le morceau couvrant toute la face B, commence assez bien, semblant mieux digérer le passage à la MAO, avec un côté musique de film non déplaisant, impression soutenue par quelques percussions martiales apparaissant de manière sporadique. Le problème, c'est que ça s'éternise, du moins jusqu'au milieu du titre où débute la répétition d'un même motif musical dans la plus pure tradition schulzienne. Mais là, quel ennui ! Le clavier qui simule en quelque sorte une voix est bien vite gonflant, et les autres ne sont guère plus passionnants, vraiment.

Dig It est clairement une déception qui laisse perplexe quant à la qualité des prochains travaux de K.S. Pour un album qui annonce une nouvelle ère dans la musique électronique, on peut dire que c'est un échec, pas total certes, mais réellement conséquent, surtout si l'on compare avec Tangram de TANGERINE DREAM ou encore Belle Alliance d'ASHRA, bien plus réussis et intéressants. Et ce n'est pas avec Trancefer que les choses vont s'améliorer.

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   AIGLE BLANC

 
   (2 chroniques)



- Klaus Schulze (claviers, vocoder - titre 1)
- Fred Severloh (batterie, percussions)


1. Death Of An Analogue
2. Weird Caravan
3. The Looper Isn't A Hooker
4. Synthasy



             



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