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Klaus SCHULZE - Cyborg (1973)
Par WALTERSMOKE le 5 Décembre 2012          Consultée 4169 fois

Faire du drone, c'est bien. Faire du drone médiocre après un premier album réussi, c'est moins bien; c'est pourtant ce qui est arrivé à Klaus SCHULZE lorsqu'il compose Cyborg, son deuxième opus. En 1973, l'Allemand décide de continuer dans la lignée d'Irrlicht, c'est-à-dire du drone basé sur des enregistrements d'orchestre, avec cette fois une innovation, à savoir l'apport du fameux synthétiseur VCS3 qui ajoute quelques bruitages et effets sonores, en plus de donner un petit côté futuriste à l'album. Sur le papier, cela semble intéressant, d'autant plus si on a aimé Irrlicht. Quand on écoute Cyborg, on a bien un album de drone, mais lorgnant plus du côté de la musique planante, la Kosmische Musik comme on dit de l'autre côté du Rhin. SCHULZE a d'ailleurs décidé d'être ambitieux en sortant un double album, constitué d'un morceau de plus de 20 minutes par face de vinyle, à l'image du formidable Zeit de TANGERINE DREAM sorti un an plus tôt, qui lui est supérieur sur au moins un point, et pas des moindres : on ne souffre pas en l'écoutant.

En effet, Cyborg est un album pénible à écouter, que ce soit en bruit de fond ou en écoute attentive. Et le principal responsable n'est autre que le fameux VCS3, ou plutôt l'usage abusif qu'en fait SCHULZE. D'accord, c'est un superbe instrument avec lequel on peut obtenir des sons fortement intéressants, certes, mais là il va trop loin ! Le pire, c'est que le compositeur ne nous ménage pas : dès "Synphara", le premier morceau, passé les quatre premières minutes avec un orgue assez chaleureux quoique lugubre, voilà que débarquent en trombe les bruitages avec la violence d'un pack de rugbymen survoltés. Subtil. Il faut également ajouter que le morceau marie horriblement mal l'orgue et le synthé, et ce pendant 25 minutes. L'horreur.

Le deuxième morceau, "Conphara", met l'accent sur le synthé, et au vu de ce qu'on entend, une base rock (guitare, basse et batterie) aurait pu rendre le morceau intéressant, en faire du ASH RA TEMPEL en mieux, sauf que K.S a choisi de placer des cordes, et là ça ne passe pas du tout, entre les problèmes de mixage qui reviennent et la réverbération qui fatigue les oreilles, il serait peu judicieux de parler de réussite.

Cependant, il y a toujours de l'espoir. Ainsi, le deuxième disque s'ouvre sur "Chromengel" qui, pour le coup, est relativement réussi. Bon, le morceau n'atteint pas le même niveau qu'Irrlicht, mais au moins les cordes et les bruitages sont assez bien travaillés, il n'y a guère que les quatre dernières minutes qui surprennent avec des sons censés imiter le bruit des vagues (ici c'est raté); dans l'ensemble, on peut dire que "Chromengel", c'est la version améliorée de "Conphara", sans se plaindre du mixage, entre autres. Et après cette bonne surprise, "Neuronengesang", en plus d'être tout aussi réussi, plonge l'auditeur dans une angoisse psychologique intéressante, ce qui change des titres du premier disque où l'on oscille entre ennui poli et emmerdement total : en effet, SCHULZE a truffé ce titre de sonorités aussi belles que mystiques (le meilleur exemple reste le passage à 7 minutes) laissant présager du meilleur pour la suite de sa carrière, et qui sont toujours soutenues par le VCS3 qui renforce la tension ambiante. Un bon morceau.

Cyborg peut être ainsi facilement coupé en deux : le premier disque contient deux pistes franchement passables, à la production apparemment bâclée, alors que le deuxième, des plus intéressants, montre vers quoi peut tendre la musique de SCHULZE. Musicalement bancal, il paraît du coup bien moins intéressant que les albums de krautrock sortis à la même période. Cependant, il n'est pas inutile de se pencher dessus, à condition d'être concentré sur ce que l'on écoute.
Ah, une anecdote pour conclure : sur toutes les éditions CD sorties avant 2006, les positions de "Synphara" et de "Chromengel" étaient inversées, ce que n'indiquaient pas les pochettes; de facto, c'est normal si la description desdits morceaux ne correspond pas forcément au disque que l'on peut avoir.

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   WALTERSMOKE

 
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- Klaus Schulze (synt vcs3, orgue, percussion)
- Colloquium Musica (orchestre)


1. Synphara
2. Conphara

1. Chromengel
2. Neuronenesang



             



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