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Klaus SCHULZE - Blackdance (1974)
Par WALTERSMOKE le 24 Novembre 2012          Consultée 3899 fois

Ca y est, les choses sérieuses commencent. Si Klaus SCHULZE est un musicien de génie, ses deux premiers albums solo ne reflètent pas pour autant cet état de fait, Irrlicht et Cyborg s'avérant peu accessibles, le second même franchement mauvais. Heureusement, il a encore bifurqué pour faire une musique qu'on peut enfin écouter sans hausser les sourcils. Mais pour qui ne connaît de Klaus SCHULZE que les opus sortis à la fin des années 70, il sera surpris de se confronter à l'album le plus acoustique de l'artiste, avec entre autres une guitare 12 cordes (si, si !), des percus africaines et des choeurs qui, eux, seront utilisés ultérieurement. Comme ses contemporains, SCHULZE se met à l'usage des synthétiseurs dont il deviendra le maître incontesté. En revanche, il ne faut pas s'attendre à des titres chaleureux, mais au contraire composer avec trois morceaux fort mélancoliques, voire neurasthéniques, comme l'a si bien dit Arp2600 dans sa chronique de Timewind. De plus, l'album a très mal vieilli – sans pour autant que ça en devienne indécent, cela dit.

La qualité des compositions fait un bond en avant radical ; écoutez pour preuve "Way of Changes", morceau à la structure typique. Après une belle intro où SCHULZE montre qu'il se débrouille bien à la guitare, le morceau s'emballe avec ses percus accompagnant des claviers jouant peu de variations et des effets sonores destinés à dynamiser le tout, rendant au final le titre plaisant et rapide, dans le sens où on ne voit pas le temps passer; puis, arrivé au dernier tiers, changement d'humeur et petite coupure sans percus, à l'image de ce que fera TANGERINE DREAM plus tard, avec l'EMS qui, là, pour le coup, gâche l'ensemble avant que le morceau ne reparte comme avant. Ceci est carrément douteux, l'idéal aurait été de faire un final plus osé (mais il se rattrapera là-dessus lors des albums suivants). Toutefois, le choix des claviers a été bien pensé, car les synthés kitsch ou risibles brillent par leur absence. En résumé, "Way of Changes", en plus de ne pas démériter son nom, fait partie du haut du panier de l'électro, bien qu'il soit bien bas par rapport à Phaedra et Zuckerzeit.

"Some Velvet Phasing", quant à lui, est clairement le point noir de l'album : cela paraît paradoxal, mais pour un morceau de 8 minutes, il est long et plat. Quelques variations par-ci par-là, mais sans plus. Certes, c'est de l'ambient, voire du drone et c'est normal, diraient certains, mais si c'était aussi facile, ça se saurait. De plus, la production est assez mauvaise et la réverbération très mal gérée achève de médiocriser le titre. Il s'agit donc de 8 minutes perdues et facilement oubliables, à l'image des plus mauvais passages de Cyborg.

En retournant le vinyle – pour ceux qui ont cette chance – voilà que débarque "Voices of Syn", qui se trouve être le jumeau de "Way of Changes", avec une première partie introduisant le chant dans l'oeuvre de SCHULZE, sauf que le mixage n'est vraiment pas extraordinaire : j'ai l'impression qu'il a cherché à obtenir un effet cathédrale, mais si tel était le but, on repassera ! C'est d'autant plus dommage que le chanteur a un bien bel organe. Passées les cinq premières minutes, c'est reparti pour du séquençage, mais en plus rythmé grâce à une boîte à rythmes bien utilisée, rendant le morceau assez nerveux, sauf que le défaut de "Some Velvet Phasing" réapparaît; ça en devient rageant, à force, ce qui entraîne de facto une petite lassitude. L'écoute n'est cependant pas déplaisante pour un sou, on ne souffre pas trop, pour peu qu'on s'adapte aux problèmes de production.

Blackdance n'est pas l'album qui montre explicitement le génie de KLAUS SCHULZE, il est de plus desservi par une production infâme qui ne lui rend pas justice, surtout en 2012. Malgré tout, il contient d'intéressants passages qui méritent notre attention. Le changement se fait déjà largement sentir, que l'on compare Blackdance à Cyborg ou aux productions des autres musiciens de l'époque.

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   WALTERSMOKE

 
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- Klaus Schulze (synth, orgue, piano, guitare)
- Ernst Walter Siemon (chant d'opéra (voix de basse))


1. Way Of Changes
2. Some Velvet Phasing
3. Voices Of Syn



             



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