Recherche avancée       Liste groupes



    


[-] 2011
Une mondialisation musicale à plusieurs visages
Par MOONDREAMER
Le 18 Décembre 2011

Excalibur : L'interview-fleuve !
Par GEGERS
Le 7 Novembre 2011

Quel avenir pour le Rock ?
Par RED ONE
Le 7 Octobre 2011

New York, ten years after...
Par ERWIN
Le 11 Septembre 2011

Elle est naze ta radio, Edith
Par GEGERS
Le 4 Septembre 2011

La parole aux artistes - Vol.1 : Alan Simon
Par GEGERS
Le 28 Juin 2011

Musique à la carte...
Par GEGERS
Le 18 Juin 2011

La musique et les fous furieux
Par SASKATCHEWAN
Le 4 Juin 2011

La technologie m'a tuer
Par GEGERS
Le 1 Mai 2011

Rastas au rapport !
Par JOVIAL
Le 25 Mars 2011

Le syndrome de l'île déserte
Par GEGERS
Le 20 Février 2011

Le référendum 2010 de la rédaction
Par GEGERS
Le 21 Janvier 2011

Histoire, nouveauté et célébration.
Par TARTE
Le 16 Janvier 2011

Elle est naze ta radio, Edith
Par GEGERS le 4 Septembre 2011 Consulté 3540 fois

Tout part à vau l'eau ma bonne dame. Il pleut en juillet et il canicule en août. Pour un peu l'on pourrait dire que, décidément, il n'y a plus de saisons... Heureusement qu'il nous reste des constantes auxquelles nous raccrocher : Les fesses de Shakira, qui se trémoussent dans la petite boîte à mensonges autrement appelée téléviseur, sont là pour nous rappeler que nous sommes bien en été, tout comme le petit filet de voix d'Elisa Tovati et l'horreur assumée de Magic System. A bien y réfléchir, on en viendrait presque finalement à préférer que tout se barre définitivement en couille.

L'été est généralement l'époque où l'amateur de musique se terre au fond de sa cabane en Ardèche pour n'en ressortir que la rentrée venue, préférant s'effacer devant les hordes hallucinées de teufeurs poussant à fond « I've got a feeling » des Black Eyed Shit sur leur auto-radio. Car si l'été apporte son lot de petites sucreries commerciales supportables et sympathiques (Ycare, Bruno Mars...), il est aussi et avant tout vecteur de « boom boom » bœufs à but purement mercantile et d'un niveau culturel à peu près égal à celui de n'importe quelle émission de TF1. Certes, le phénomène du tube de l'été, ce concept fabriqué de toutes pièces par les médias, ne date pas d'hier, mais vous avouerez qu'une bonne « Lambada » ou un « Bamboléo » endiablé sera toujours plus efficace que les déhanchements du postérieur « semi-remorque » de Jennifer Lopez... Un gros cul, même latino, ne donne que rarement envie de faire la fête...

Donc, le musicophile se retranche dans ses acquis, et découvre avec horreur que même ses artistes fétiches n'échappent pas à la règle du « single version » et du « radio edit ». Vous avez acheté le dernier best-of de Runrig ? Alors vous pouvez y entendre, bien placée en son milieu, une version courte de la perle « Running to the light », dénuée de son introduction pourtant indispensable. Vous aimez Edguy ? Avez-vous écouté, sur la version limitée du dernier album du groupe, ce « Two out of seven » amputé d'un break et sur lequel à la place de tous les « gros » mots (« fuck », « shit », etc.), l'auditeur a la surprise de découvrir des plages vierges de toute parole ? Même indépendants, les labels « censurent » les artistes à la source, mais dans quel but ? Ceux-ci ont-ils une chance, même minime, d'être diffusés un jour sur une radio généraliste ? Aucune. Le « radio edit » est un peu la bouteille à la mer des maisons de disques, bien décidées à mettre toutes les chances de leur côté. On ne sait jamais, sur un malentendu... Véritable aberration culturelle, cette pratique semble même, comble du comble, survivre à la disparition du format single ! Et finalement, tout cela n'honore pas les artistes, prêts à se faire amputer d'une partie de leur essence pour parier sur un hypothétique succès grand public qui, bien entendu, ne viendra jamais.

Edguy et Rihanna ont donc ce dénominateur commun, ce point de rencontre immonde qu'est le « single version » et le « radio-edit ». Une pratique débilitante et totalement obsolète. En résumé, une bonne couche d'excréments supplémentaire étalée par des décideurs en col blanc sur une industrie du disque déjà très souffrante. C'est sur cette note d'optimisme et d'amour inconditionnel que l'équipe Forces Parallèles vous souhaite à tous une excellente rentrée !




             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod