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EXCALIBUR L’INTERVIEW HISTORIQUE!

Une seule œuvre peut-elle résumer la carrière d'un artiste ? Certes non. Mais alors qu'Alan Simon livre avec The Origins le dernier volet de son magnum opus, la saga Excalibur, l'idée d'avoir ici affaire à l'œuvre d'une vie plane, tandis que l'artiste à la gentillesse aussi grande que le talent se livre, en compagnie de ses prestigieux camarades, à l'occasion d'un entretien-fleuve que nous vous proposons de découvrir ci-dessous. Ne manquez pas la chronique de The Origins en sélection du site !

Quel est votre plus ancien souvenir concernant la légende ?
ALAN SIMON: Mon premier souvenir remonte aux années 60 ! Un beau livre illustré en noir et blanc sur le mystérieux roi Arthur... Pour un enfant ce personnage est un “must”! Comme tous les garçons de mon âge, je rêvais d’être à mon tour cet enfant Roi capable de brandir Excalibur. Les filles, sont beaucoup plus bêtes! Quelle drôle d’idée que de vouloir être une princesse amoureuse de deux mecs en même temps, ah la la c’est bien un truc de filles ça! (Rires)
MARTIN BARRE DE JETHRO TULL: Mon deuxième prénom est Lancelot. Depuis l’école, je suis un familier du roi Arthur. Je connais bien cette histoire, je l’ai lue à l’époque, mais je n’en avais pas entendu parler depuis. C’est une histoire très puissante. Elle est très présente dans la région du Devon : son château, son domaine.
MOYA BRENNAN DE CLANNAD: Je ne sais pas ce que j’ai vu en premier. Le film de John Boorman Excalibur ou peut-être le célèbre dessin animé de Disney Merlin L’enchanteur. Le film de Boorman a été tourné en Irlande et encore aujourd’hui vous pouvez voir ces fabuleux lieux où s’est déroulé le tournage. C’est à deux pas de ma maison!
JON ANDERSON DE YES: Comme la plupart des gens en Europe, nous avons grandi avec la légende du Roi Arthur. La dimension mystique de cette légende est omniprésente dans le monde d’aujourd’hui. C’est une très belle idée de faire une grande fresque musicale en s’inspirant de cette légende. L’épée Excalibur est un puissant symbole relié aux origines de la terre, aux étoiles et à tout ce qui nous entoure.
JIMME O’NEILL DE THE SILENCERS: J’ai lu plusieurs livres quand j’étais jeune (il y a longtemps!! Rires). L’histoire des Chevaliers de la Table Ronde me fascinait. En fait j’aime tout ce qui attrait aux légendes. Les légendes grecques, vikings, écossaises, anglaises, japonaises, africaines…Toutes ! Les aventures traitant du roi Arthur restent gravés dans mon cerveau. Les histoires sont fantastiques!
JEAN-LOUIS JOSSIC DES TRI YANN: Comme je suis plus vieux qu’Alan (Simon), mon premier souvenir remonte carrément au milieu des années 50, quand j’ai vu dans le cinoche de mon quartier Les Chevaliers de la Table Ronde de Richard Thorpe, avec cette incroyable histoire d’épée que des costauds essayaient d’arracher d’un gros caillou en carton-pâte. On a fait moins kitsch et plus respectueux de l’histoire, mais quel casting!

Quel est votre personnage favori dans la saga arthurienne ?
JUSTIN HAYWARD DE THE MOODY BLUES: Tout enfant veut être la voix de Lancelot, tout adulte veut être Arthur et je suppose qu’à mon âge, on veut être Merlin. (Rires)
JACQUI MCSHEE DE PENTANGLE: Enfant j’aurai aimé être Lancelot car il était brave, sans peur et il était censé être beau. Maintenant que je suis plus vieille c’est Morgane, après tout, elle est le personnage que j’incarne, et je pense qu’on n’a été un peu vache avec elle. (Rires)
KONAN MEVEL DE SKILDA: Merlin, dans les “textes” anciens, à la fois fou, homme des bois, sage, séducteur...
JAMES WOOD: Je suppose que cela dépend de la version. Dans Sacré Graal des Monty Python, Arthur est plutôt pas mal sauf qu’il se fait arrêter par la police à la fin. (Rires)
ALAN SIMON: J’ai une grande affection pour Merlin car notre enchanteur manie l’humour et la dérision aussi bien qu’il demeure par excellence le mage suprême!
Mais il est un autre personnage trop oublié qui me séduit. Il s’agit de Perceval ... Il est le seul (selon certains romans il s’agit de Galahad…) à mener la quête du Graal à son terme... donc à garder ses intimes convictions... en deux mots à ne pas perdre la foi malgré les désillusions! Cela ne me déplait pas non plus! Nom de Zeussssss!
JEREMY SPENCER DE FLEETWOOD MAC : Moi ce serait plutôt Guenièvre!! …hmmm. Pourquoi? Je vous laisse imaginer… (Rires)
JIMME O’NEILL DE THE SILENCERS: Galahad - le parfait gentleman! … Un bouclier avec une croix rouge sang. Mais aussi Morgane la fée - elle est aussi belle que cruelle, mais belle tout d’abord ! (Rires)

Comment expliquez-vous l'intérêt sans cesse renouvelé du public pour ce mythe ?
ALAN SIMON: Cette légende fait sans nul doute figure de légende des légendes! Son propos est profondément universel. De plus, dans notre monde devenu si terre à terre ses derniers temps, sa dimension romantique et spirituelle ne nous fait pas de mal. Excalibur est une geste, une odyssée, une quête, un songe fabuleux! … Soyons clair, pas de fascination douteuse ou dangereuse! Juste une merveilleuse invitation au rêve et à la contemplation…
JEREMY SPENCER DE FLETWOOD MAC : Dans un monde endémique fait de corruption et de peur, beaucoup de gens ont très envie de héros et de chevalerie dans les histoires.
RICHARD PALMER-JAMES DE SUPERTRAMP: L’arrière-plan mythique est vraiment fascinant, il invite à l’évasion mais on peut également y voir l’histoire contemporaine.
PAT O’MAY: Je crois que le mythe réunit toutes les autres légendes du monde occidental, mystère de la création de l’univers, les dieux, la mythologie féerique, la trahison, l’honneur enfin toutes ces choses qui codifient une civilisation!
JIMME O’NEILL DE THE SILENCERS: Hey mais c’est Harry Potter en plus passionnant! (Rires!)
ALAN SIMON: Il a raison Jimme! En fait beaucoup de “Best-Sellers” ou de “Blockbuster” actuels se sont très largement inspirés de cette saga merveilleuse. Star Wars, Harry Potter, Indiana Jones et tant d’autres…
JEAN-LOUIS JOSSIC DES TRI YANN: Y’a de quoi craquer : qu’ils soient des gentils ou des méchants, les personnages sont tous attachants, avec un sacré paquet de héros. Et puis il y a autant de rebondissements que dans Harry Potter ou un album de Tintin, également valables pour les 7 à 77 ans. C’est sans doute ce qui a passionné Chrestien de Troyes et tant d’autres, jusqu’à des réalisateurs de ciné aussi différents dans leur transposition du mythe que Robert Bresson, John Boorman ou les Monty Python dont je vénère le Sacré Graal comme étant la version la plus folle, donc la plus fantastique, donc la plus vraie… (Rires)
JACQUI MCSHEE DE PENTANGLE: Chaque pays en Europe a une légende semblable au personnage d’Arthur et revendique ce roi comme une part de leur héritage. Par exemple Il y a une légende dans laquelle Excalibur peut-être vue à la surface d’un lac aux alentours de Messine, entre l’Italie et la Sicile.
JUSTIN HAYWARD DE THE MOODY BLUES: Il y a une correspondance très forte entre la terre et la nature spirituelle en Grande Bretagne. Cela a toujours été le cas. Et il y a beaucoup d’endroits qui sont célébrés à cause du pouvoir de résonnance et de vibration qu’ils possèdent. Enfant, dans le sud-ouest de l’Angleterre, il m’a toujours semblé évident que les gens construisaient des cercles de pierres, des monts sacrés et des endroits de célébration, et ils sont nombreux, parce qu’il y avait une sensation particulière à ces endroits. Ce n’était pas la construction qui créait la sensation, la sensation était déjà là, une sorte de sensation magique.

Pensez-vous que le roi Arthur ait existé ?
ALAN SIMON: Selon les historiens (depuis peu!) la réponse est oui ! Une tombe fut découverte du côté de Glastonbury! On parle d’un chef qui aurait uni les clans, un homme courageux né au coeur du Vème siècle et dénommé Arthus (l’ours vaillant!). Il aurait eu pour conseil un certain Ambrosius qui plus tard deviendra Merlin dans la littérature. Toutes les légendes ont un fond de vérité!
JEAN-LOUIS JOSSIC DES TRI YANN: Ah bon… La question se pose ? Probablement pour les mêmes raisons que ceux qui doutent de l’existence de Shakespeare ! En fait, beaucoup de petits et grands rois du début de notre ère ont suscité une mémoire légendée, en des temps de tradition orale, à l’instar de Konan Mériadec dans notre petite Bretagne; l’un d’eux, sans doute particulièrement héroïque et charismatique, est devenu Arthur, mythifié au point que toute la Celtie se l’arrache, autant et plus qu’une star du foot en période de mercato !
JOHN HELLIWELL DE SUPERTRAMP: Il a probablement existé, mais peut-être pas avec autant de superbe. (Rires)
KONAN MEVEL DE SKILDA: D’après les dernières recherches, peut-être un personnage né de la fusion et du souvenir de plusieurs chefs de guerre marquants. Aucune trace, par contre, d’un “rassembleur” des Celtes!

Comment avez-vous été amené à participer à la trilogie Excalibur ?
JACQUI MCSHEE DE PENTANGLE: J’ai rencontré Alan lors d’un déjeuner près de Banbury dans l’Oxfordshire avec les Fairport Convention. Il recherchait une nouvelle Morgane. J’ai été très heureuse d’accepter cette proposition.
JOHN HELLIWELL DE SUPERTRAMP: Un appel d’Alan Simon, mon Breton Sauvage!
MADDY PRIOR: Alan m’a contacté par téléphone, c’était à propos d’un sujet qui m’intéresse beaucoup : la légende Arthurienne, la quête : une question toujours actuelle et toutes ces histoires. Donc ça m’intéressait beaucoup et la chanson qu’on m’a demandé de chanter est belle (Secret Garden), alors je suis ravie de participer à ce projet.
JAMES WOOD: J’ai rencontré Alan Simon au début des années 90 et j’ai travaillé sur ses deux premiers albums, Le petit Arthur et Les enfants du futur. Je me souviens qu’en buvant une bière avec lui à Nantes en Septembre 1996 il m’a parlé du projet Excalibur. Cela sonnait comme une grande idée mais j’ai pensé qu’il était fou, bien sûr. En définitive il ne l’était pas et nous voici 15 ans plus tard avec le nouvel album. Brillant!
SIMON NICOL DE FAIRPORT CONVENTION: J’ai participé à l’enregistrement du premier album d’Excalibur sur deux titres puis par la suite aux concerts qui ont eu lieu en 1999 et 2000 où Fairport était totalement impliqué en qualité de “Band”. Puis en 2006 ce fut merveilleux de travailler en studio sur le deuxième épisode. Et aujourd’hui le dernier album… Yes Excaliburrrrr! L’aventure continue! (Rires!) (Simon lève son point vers le ciel comme si il brandissait Excalibur).

Un souvenir du concert de Rennes en 1999 ?
DAVE PEGG DE FAIRPORT CONVENTION: Nous avons fait un si grand concert après si peu de répétitions. Les lumières du show étaient superbes et j’ai aussi bu trop d’eau-de-vie la nuit précédente et j’ai cru avoir vu Dieu mais peut-être était-ce juste un chien qui passait ? (Rires)
JACQUI MCSHEE DE PENTANGLE: En écoutant Les Chœurs Bulgares Philippopolis, leurs voix étaient hypnotisantes, émouvantes et sublimes. De même l’extraordinaire diversité de musiciens venant de toute l’Europe et du Canada.
MARCO CANEPA (INGÉNIEUR DU SON): J’étais présent au concert, pour enregistrer l’évènement. C’était une émotion forte que de voir tous les gens, une foule de personnes, debout applaudissant de façon interminable à la fin du concert… on ne voulait pas que les bis s’arrêtent ! Mais je n’aurais pas imaginé que l’”histoire” de ce projet musical puisse nous porter jusqu’à aujourd’hui, ce qui signifie que quelque part dans un recoin de l’esprit ou du coeur des gens, ce grand rêve reste très présente.
JAMES WOOD: A la fin du show, je me souviens avoir vu ma fille Helena les bras en l’air et le visage rayonnant.

Quel titre préférez-vous dans cette trilogie ?
JOHN WETTON DE ASIA /KING CRIMSON: Lugh. Ce fut un privilège et un plaisir d’enregistrer cette chanson sur le second album d’Excalibur. Car Lugh est le roi soleil, le dieu de la lumière, des récoltes – il était probablement le plus populaire des Dieux Celtes. J’ai aimé chanter cette chanson – Lugh est le dieu de la communication et de l’éclair (donc de l’électricité), je pense qu’il aurait parfaitement été à l’aise avec internet! (Rires)
PAT O’MAY: Circle of life est un titre somptueux, mais je pense que le dernier volet (à paraître: Excalibur III The origins) recèle de véritables perles !
ALAN PARSONS: La musique celtique me passionne. En fait, c’est probablement ma mère qui me l’a fait aimer dès le début. Elle me chantait des chansons gaéliques traditionnelles en s’accompagnant d’une harpe. Mais j’ai toujours aimé cette musique et il y en a même dans mes propres albums ; des gigues celtiques etc. Mais j’étais particulièrement impressionné lorsqu’Alan Simon m’a envoyé ce titre (ndlr: The Celtic Ring).
ALAN SIMON: La Trilogie Excalibur inclut 62 titres originaux au total... J’ai essayé d’offrir le meilleur de moi-même et ces 15 ans furent vraiment nécessaires ! Comme j’aimais aussi le travail de James Wood je lui ai emprunté 5 musiques que j’aime tout autant... James a par ailleurs merveilleusement adapté en anglais la plus grande partie des textes que j’avais originellement écris en Français afin de servir au mieux le contenu.
Mmmh donc un choix est très difficile! Allez au hasard : Celtic dream, Castle rock, The Elements pour Excalibur I, Fame and Glory pour le live ‘99, Earth and Sky, Lugh et Sacrifice pour Excalibur II et enfin Motherland, The legend of Oisin et Dun Aengus pour Excalibur III...

Excalibur associe orchestre symphonique, choeur d'opéra, instruments anciens et instrumentalistes du rock et du folk. Que pensez-vous de cette alchimie musicale ?
JOHN WETTON DE ASIA/KING CRIMSON: Tous les éléments de cette trilogie sont de haute qualité. Alan fait parfaitement correspondre une voix à une chanson, et cela afin d’avoir une harmonie absolue entre le chanteur et son titre…
JEREMY SPENCER DE FLEETWOOD MAC: Cela marche dans ce cas, puisque la touche rock n’éclipse pas trop les instruments celtiques.
KONAN MEVEL DE SKILDA: Elle est un reflet de ce qu’on aimerait voir certainement plus aujourd’hui : une musique celtique contemporaine décomplexée et débarrassée de ses oripeaux folkloriques.
JOHN HELLIWELL DE SUPERTRAMP: Je pense que c’est une bonne chose de mélanger les genres et les styles !
JACQUI MCSHEE DE PENTANGLE: Cela ne devrait pas fonctionner, mais cela fonctionne. Je pense qu’Alan doit vraiment avoir été inspiré pour mettre en œuvre ce projet.
MARCO CANEPA: Je crois que la force de ce projet vient justement de ce mélange d’instruments provenant de langages musicaux divers. C’est à travers une source aussi variée que l’on arrive à une évolution possible des langages.
ANDREAS VOLLENWEIDER: Alan est un des derniers aventuriers de la musique, qui explore l’imagination et la fantaisie. Je partage aussi avec lui la passion de pérenniser la tradition des contes musicaux. C’est une autre façon de jouer la musique et de sortir d’une acoustique purement décorative. C’est quelque chose que l’on veut dépasser, on veut raconter une histoire, impliquer l’imagination des gens dans le processus d’écoute. Bien sûr, Alan a choisi la plus profonde, la plus grave, la plus complexe des histoires de tous les temps : l’histoire d’Excalibur qui contient tant et qui touche à tant de sujets: politique, spirituel, moral, éthique. Je suppose que c’était un terrain de jeu pour développer une idée et comprendre comment les gens vivent ensemble. Et la spiritualité est toujours là dans nos vies et toujours une partie de notre réalité, ce n’est pas juste pour les rêveurs, c’est quelque chose de bien réel.

Le nouvel et dernier album de la trilogie, Exclibur – The Origins, nous guide au coeur de nos racines. Le personnage principal, Dun Aengus, revêt le costume du premier chef celtique en 3000 av. JC. L'héritage du monde celte est-il important pour vous ?
DAVE PEGG DE FAIRPORT CONVENTION: C’est très importante pour la simple raison que j’aimerai être considéré comme celte car je viens de Birmingham en Angleterre. Je pense avoir bu suffisamment de Guinness pour être qualifié. (Rires)
KONAN MEVEL DE SKILDA: C’est plus qu’un héritage, c’est une façon de vivre, de voir les choses, sans folklore ni nostalgie, mais avec une certaine poésie, je l’espère.
JACQUI MCSHEE DE PENTANGLE: Mes ancêtres étaient Ecossais et Irlandais… Par conséquent c’est important pour moi. Et puis il y a des histoires si géniales dans lesquelles ont se laissent emporter. Les mythes celtes sont si adéquats pour rêver.
ALAN SIMON: Toucher à ses origines est un acte “salvateur”! Cela nous permet de nous situer sur cette terre, son échelle, son histoire. Cela nous permet de “communiquer” avec nos ancêtres. Pour moi c’est une immersion totale sans mysticisme ni sectarisme! Juste une question d’équilibre! Reconnaitre tous ceux qui sont en moi et qui me font aujourd’hui!

Neuf années se sont écoulées entre le premier et le second volet, puis cinq entre le second et ce dernier. Que pensez-vous de la volonté de l'auteur de laisser passer autant de temps entre les différents opus de la trilogie ?
BRUCE GUTHRO DE RUNRIG: J’ai hâte d’entendre le dernier volet de la trilogie. Je chante The promise qui est une chanson d’amour pour “celui qui est sans coeur”. Un très beau titre qui est un vrai plaisir à chanter. En ce qui concerne l’espace entre les enregistrements… bien, il faut du temps pour bien faire les choses et il est bien plus important de créer du grand art… que du quick art !
JACQUI MCSHEE DE PENTANGLE: Je crois qu’Alan a achevé cet opus en un temps raisonnablement court. C’est un grand investissement d’énergie physique et mentale que de produire ce genre d’expérience. Pour réunir tout le monde, enregistrer et faire des spectacles live. Et avoir le courage d’aller de l’avant malgré tout ce que la vie peut vous balancer dans la tête. C’est un grand exploit.
JOHN HELLIWELL DE SUPERTRAMP: Le temps n’est pas un problème puisque ce projet est de toute façon intemporel.
JEREMY SPENCER DE FLEETWOOD MAC: Alan a beaucoup de patience! Et il doit savoir qu’il travaille à quelque chose bâti pour durer.
ALAN SIMON: Aaaaaaaaaaaaaaaarrrrrrghhhhh (réponse de l’auteur!)

Les albums-concepts (Quadrophenia, Tommy, The Wall...) sont plus anglo-saxons que français. Comment expliquer cela ?
JEAN-LOUIS JOSSIC DE TRI YANN: L’expliquer ? Joker ! En tout cas c’est dommage. Avec Tri Yann, depuis une vingtaine d’années, à peu près tous nos albums sont des “concepts”. C’est tellement plus passionnant de raconter une véritable histoire, de la première à la dernière plage, que d’enchaîner 12 titres de 3 minutes avec 3 couplets, 3 refrains dont le dernier ad lib… Pour moi, un disque se doit d’être un tout, un opus, le correspondant musical du roman. Et puis ça justifie enfin la TVA du CD au niveau du livre (Rires)…
JEREMY SPENCER DE FLEETWOOD MAC: Je l’attribue aux quelques cinquante années d’influence musicale britannique sur la jeunesse, des Beatles aux Who, The Moody Blues etc. jusqu’aux Pink Floyd et autres.
ALAN SIMON: Nos amis anglo-saxons ont certainement plus d’affinités pour ce genre d’exercice mais nous avons d’autres qualités dont d’excellents grands crus millésimé (Rires) et de temps en temps, mais c’est plus rare, de très bons disques… Et puis la France, ne l’oublions pas, fut un temps le berceau de grands auteurs! Hugo, Proust, Anatole France, Jules Verne… pas mal tout de même!
PAT O’MAY: J’aimerai tant que la France soit l’autre pays du rock ahahahahah !!! Mais à défaut on est les meilleurs en fromages c’est déjà bien non ?

Excalibur devrait bientôt se jouer aux Etats-Unis. Ce projet a déjà connu un beau succès en France, puis récemment en Allemagne. D'ou vient ce succès ? Quel est votre plus beau souvenir de scène avec ce projet ?
MOYA BRENNAN DE CLANNAD: Les Américains mourraient pour ce show. Ils aiment les légendes, ils aiment les héros et ils aiment l’histoire du roi Arthur de toute façon. La coordination de tous les éléments est incroyable. Musique, dance, théâtre, cirque – un show créatif et extrêmement divertissant. Mon plus beau souvenir est de faire partie de ce qui est une famille musicale et la façon dont on s’encourage tous les uns les autres.
MARCO CANEPA: ça ne me surprend pas qu’un projet de ce genre puisse être exporté à un niveau mondial. De belles chansons simplement communicatives, une grande énergie durant les spectacles. Au-dessus de tout il y a… le plaisir d’être ensemble !
BRUCE GUTHRO DE RUNRIG: Avoir l’opportunité de jouer avec une équipe si talentueuse n’est franchement rien de moins qu’un rêve. C’est merveilleux d’être entouré de musiciens, de danseurs et d’interprètes qui sont parmi les meilleurs au monde. L’art et la musicalité brillent même au milieu du chaos infernal de la bataille.
JOHN WETTON DE ASIA/KING CRIMSON: Pendant une tournée avec Asia, on m’a invité à un barbecue à Cleveland Ohio. Mon hôte m’a dit, au cours de la soirée, qu’ils me connaissaient à travers Excalibur, car ils étaient de grands fans de musique Celtique – ils ne connaissaient absolument pas Asia, ou King Crimson!
PAT O’MAY: L’humanité et le partage portés par Alan dans ce projet me semblent être la clef du succès d’Excalibur. Côté souvenir, Kaltenberg me semble avoir été un moment très très fort ! Peu de temps pour préparer le show, plus de la moitié de l’équipe ne se connaissait pas et tout a fonctionné du premier coup sans compter les rencontres avec John, Martin, Alan Parsons etc. … et puis le public Allemand qui nous a offert une standing ovation énorme dès le premier soir !!! Ce sont des moments qui marquent dans une carrière ! A part ça Frankfurt avec sa salle à l’architecture tout droit sortie d’une BD de Enki Bilal !!!
JACQUI MCSHEE DE PENTANGLE: Mon plus beau souvenir, ce sont tous les nouveaux amis que je me suis fait. Entre les rires et les accidents (précision d’Alan Simon: Jacqui s’est cassé la jambe durant le tour 1999 et un bras pendant la tournée 2010). (Rires)
ALAN SIMON: Deux dates resteront à ce jour en ma mémoire. Les deux “premières”. La toute première à Rennes le 12 octobre 1999. L’émotion était vraiment palpable. Fairport Convention avait ajouté un vrai plus grâce à des arrangements musicaux plus roots. Et puis Roger Hodgson lumineux et charismatique à souhait qui signait ce jour-là son grand retour à la scène! La salle était pleine comme un œuf ... 6000 personnes émues et nous encore plus!
Puis il y a eu la première de la version grand-spectacle le 24 juillet 2009! Un truc complètement fou... 12000 personnes devant nous! Une pluie à décourager le plus téméraire. Une scène géante avec l’épée Excalibur en proscenium de 50 mètres... 200 artistes, danseurs, orchestre symphonique, trois troupes de théâtre (Créatures féériques, démons, chevaliers, chevaux)... un moment d’une rare intensité qui a donné suite à 150 000 spectateurs en Allemagne en 2010 et 2011.

Un dernier mot ?
CHRIS LESLIE DE FAIRPORT CONVENTION: C’était super de revenir sur l’histoire du roi Arthur car j’avais des connaissances qui dataient de l‘école primaire. (Rires) Il y a bien eu des films intéressants mais la rencontre avec Alan et sa passion pour la légende et la musique si belle qu’il a créée pour l’illustrer m’a fait redécouvrir l’histoire. C’était très excitant de faire partie du projet : l’implication de Fairport Convention mais aussi le fait de jouer avec beaucoup d’autres musiciens.
PAT O’MAY: Souhaitons qu’Excalibur viennent enfin rejouer en France et continue son voyage dans le reste du monde !!! Et puis précipitez-vous pour vous procurer le nouvel (et dernier!) album Excalibur III The origins, il est plus que stupéfiant !!
MARCO CANEPA: Il faudrait plus de projets de ce genre. Cela rendrait l’histoire plus intéressante, Vive Excalibur !!!
JOHN HELLIWELL DE SUPERTRAMP: The legend lives!
JAMES WOOD: Je dirais: Niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii (Rires!)
ALAN SIMON: Aaaaaaaaaaaaaarrrrrghhhhhhh again! (Rires!)
JACQUI MCSHEE DE PENTANGLE: Quand est-ce qu’on remet ça? Désolée là il y a sept mots !




             



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