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Selon le Guinness book, seuls quatre artistes de musique « contemporaine » ont réalisé l’exploit de vendre plus de 300 millions de disques dans le monde : The Beatles, Elvis Presley, Michael Jackson et Madonna.
Cette affirmation est cependant à prendre avec précaution car les chiffres de ventes en matière de musique sont sujet à polémique et ce, pour plusieurs raisons.
Dans le passé, il arrivait que certaines maisons de disques surévaluaient les ventes de disques de leurs poulains pour créer le buzz et engendrer un effet « boule de neige. Ainsi, une enquête de la Fédération internationale de l’industrie Phonographique indique que Raymone Bain, le manager de Michael Jackson a souvent augmenté les chiffres de vente de son poulain à des fins promotionnelles. Il en va de même pour Tino Rossi dont les chiffres de ventes étaient considérablement faussés, notamment à l’international. Inversement, d’autres maisons de disques minoraient les chiffres de ventes de disque afin de réduire les royalties reversées aux artistes.
Mais surtout, il est désormais un peu désuet de mesurer le succès d’un artiste via le nombre de ventes de disques car depuis les années 2000 les ventes de disques physiques sont en très net recul. Même en France où la première baisse de CA des maisons de disque apparait en 2002, soit tardivement par rapport aux autres pays européens, la baisse est notable : -17% en 2007 (contre -10% au niveau mondial qui avait pris de l’avance).
En 2007, 48% des jeunes américains n’avaient pas acheté de CD, soit 10 points de plus que l’année précédente.
Cette baisse serait liée à la fois au piratage, au développement des supports dématérialisés et à la généralisation des habitudes de gratuité acquises par les consommateurs.

Toujours est-il que pour le Guinness book, qui reprend les chiffres annoncés par les maisons de disques, les Beatles et Elvis Presley auraient vendu plus de 600 millions disques chacun. Alors que Michael Jackson plafonnerait à 400 millions et la pauvre Madonna n’aurait écoulé seulement 335 millions disques. Plus fort encore, dans les années 80, EMI avait estimé les ventes de disques des Beatles à 1 milliard dans le monde. Un chiffre qui a continué à augmenter pour atteindre 2 milliards en 2016 selon le site du Statistic Brain Research Institute.
Si l’on se réfère aux ventes certifiées par des organismes officiels, les résultats sont sensiblement différents, puisque les ventes des Beatles passent alors à 272 millions d’exemplaires.
Rihanna se glisse alors à la première place du classement avec 280 millions d’exemplaire. Devançant les Beatles (272 millions), Michael Jackson (230 millions), puis Elvis (225 millions) et enfin, Eminem, avec 220 millions.
De manière surprenante, les Rolling Stones n’auraient vendu « que » 97 millions d’albums, soit environ le même nombre que Barbara Streisand et Metallica. Et moitié moins que Taylor Swift !

On peut émettre l’hypothèse que ces ventes dites certifiées ne sont fiables que depuis quelques décennies et que donc, les artistes récents, ou ayant bénéficié de réédition médiatisées, sont avantagés dans ce classement.
Il y a tout de même lieu de saluer la prestation de Paul McCartney qui peut cumuler les 272 millions des Beatles avec les 61 millions vendus sous son seul nom. Bel exploit !

En termes d’albums, et toujours avec les réserves énoncées plus haut, la palme reviendrait au Thriller de Michael Jackson qui aurait été écoulé à plus de 66 millions de copies. La seconde place étant dévolue à AC/DC dont le Back In Black compte plus de 50 millions de copies, ce qui est un très beau score pour un groupe qui venait de perdre son chanteur emblématique. Le Dark Side Of the Moon de Pink Floyd venant tout juste derrière avec un peu moins de 50 millions d’exemplaires. A noter que cet album est resté plus de 500 semaines dans le UK Albums Chart et plus de 900 semaines dans le Billboard (ne sortez pas vos calculettes, cela fait plus de 17 ans).
Deux bandes originales de film ont également affolé les compteurs : celle de La fièvre du samedi soir des Bee Gees et celle de Bodyguard de Whitney Houston, qui émargent à plus de 40 millions d’exemplaires.
En termes de Greatest hits, la palme revient aux Eagles avec leur Their Greatest Hits (1971-1975), qui faute de remporter la médaille du titre le plus original s’est vendu à plus de 42 millions d’unités. Et est accessoirement le premier album à avoir été certifié disque de platine (un million de copies) par la Recording Industry Association of America.
Pour ce qui est des albums Live, c’est Eric Clapton qui arrive en tête avec les 20 millions d’exemplaires de son Unplugged.

On peut également pointer du doigt le cumulard qu’est Michael Jackson qui a réussi à placer 5 albums à plus de 20 millions d’exemplaires : Off the Wall (1979), Thriller (1982), Bad (1987), Dangerous (1991) et HIStory (1995).
C’est d’autant plus remarquable qu’en 1985 celui-ci a racheté pour 47.5 millions de dollars le catalogue de Sony / ATV Music Publishing, qui comportait plus de 4000 chansons. Et notamment, outre les siennes et celles d’Elvis Presley, celles des Beatles qui eux ont 4 albums à plus de 20 millions. Pour la petite histoire, Michael a revendu la moitié de ses parts à Sony, 10 ans plus tard pour 90 millions de dollars. La seconde moitié a été vendu à Sony en 2016, par la société de gestion du patrimoine du chanteur décédé pour 750 millions de dollars. Jolie plus-value !

Le 45T le plus vendu de tous les temps serait la seconde version du "Candle in the Wind" d’Elton John dont on estime qu’il se vendait à 6 exemplaires par seconde lors de ses pics de vente, et qu’il cumulerait 33 millions de copies vendues. Avec un pic à 685 000 exemplaires vendus en une seule journée en Angleterre. Ironique lorsque l’on sait que tous les bénéfices des droits d'auteur et de compositeur ont été reversés à la fondation de la princesse Diana… Mais bon, le petit père Elton John n’est pas à plaindre puisqu’il se dit que dans les années 70 il pesait à lui seul pour 3% du total des ventes de disque dans le monde !
Ce 45T ne serait pourtant pas le titre le plus vendu de tous les temps, celui-ci serait "White Christmas" interprété par Bing Crosby qui, tous supports confondus se serait vendu à 50 millions d’exemplaires. Encore une fois les chiffres sont sujet à caution puisque le Guinness Book annonce « au moins 50 millions » dans son édition de 2007, puis 100 millions dans son édition de 2009. On sent la rigueur scientifique.

Enfin, je ne peux manquer de parler du 45T de TALK TALK, "It’s My life" qui selon Pierre Lescure serait sorti dans un premier temps avec en face B "Such a Shame". Le 45T fait un carton, notamment en boite de nuit, et un jour, un DJ écoute la face B qu’il trouve tout aussi géniale et qu’il commence à diffuser. Cela arrive aux oreilles de la maison de disque qui décide alors de ressortir le même 45T, mais en changeant la pochette et l’ordre des faces, pour mettre "Such a Shame" en face A, et "It’s My life" en Face B. Et ce titre fait un tel carton en France qu’il est fort probable que des dizaines de milliers de personnes aient acheté deux fois le « même » disque. Savoureux, non ?
Il n’est cependant pas certain que cette anecdote soit véridique à 100% car si j’ai bien trouvé une version du 45T "Such a Shame / It’s My Life", je n’ai pas trouvé trace du 45T inverse. Mais elle mériterait de l’être…

Pour finir, savez-vous comment le SNEP fait pour intégrer les écoutes en streaming dans la certification des albums, depuis 2016 ? C’est assez simple : il additionne le nombre d'écoutes de chaque titre d’un album, puis ils soustraient la moitié du nombre d'écoutes du titre le plus écouté, avant de diviser le résultat obtenu par 1 000 (1500 depuis janvier 2019). On obtient ainsi l’équivalent-ventes qui est ajouté au nombre de ventes pour obtenir le total à partir duquel se détermine la certification. Clair, non ?!

PS : certains des chiffres mentionnés dans cet édito peuvent dater.



Le 22/10/2021 par BAKER

@PIL :Je suis d'autant plus d'accord qu'il y a foutance de faciès dans tous les domaines. Déjà, le retour de la cassette, mhwaaahaaahahahahhh ! Ce bidule fragile comme un cristal, au son fluctuant pour rester poli, qui possède les mêmes défauts que le vinyle (bruit de fond et pleurae) sans aucune des qualités, le tout avec un format esthétique batard pour ne pas dire cheum, et enfin, parce que c'est hype messieurs dames, avec un prix ... un prix. Déjà en 2004 j'vais truvé une K7 audio du dernier Cabrel à vingt-huit euros. VINGT HUIT euros. A côté il y avait le SACD (excellent en plusà à 17 euros. Bref.

Il y a aussi les marges. Book of Souls de qui vous savez était à 30 euros chez Leclerc et 38 eurozs chez Cultura à 2 km à vol d'oiseau. Le même. Le même jour. Bêêêêêê. Depuis, il y a eu Senjutsu qui lui est à QUARANTE CINQ EUROS dans les deux magasins. Bêêêêêêê.

Quand au piratage, désolé, si les médias et notamment les radios et chaines musicales avaient fait leur boulot au lieu de pomper le dard des marketeux, on n'en serait pas là. Et là je reste poli et réfréné.


Le 22/10/2021 par PILGRIMWEN

"Cette baisse serait liée à la fois au piratage, au développement des supports dématérialisés et à la généralisation des habitudes de gratuité acquises par les consommateurs."

Le prix du disque aussi. Les marges sont monstrueuses pour des technologies maîtrisées, comme le vinyle. Pour avoir eu l'occasion de fixer les prix CDs dans une enseigne de grande distribution, les marges du distributeur sont énormes. J'ai appris, il y a quelques années, de la part d'un ami dans le milieu musical associatif, qu'un disque CD à presser en usine coûtait 50 centimes d'euro. Le prix, c'est ce qui bloque de nombreux consommateurs. Cracher 15-20 € un CD, 25-40€ un vinyle, faut pas pousser ! Et avec le revival des K7, là aussi le client va trinquer... Le disque n'est plus un objet de consommation de masse, mais un objet de consommation de niche, voire de luxe.


Le 21/10/2021 par BAKER

Se rappeler comment The Yes Album (ou Fragile, un des deux) a eu autant de succès : la semaine de sa sortie il y a eu grève des livreurs de disques (et autres médias). Les membres du groupe ont empilé des cartons dans leur voiture et ont livré leur album à tous les grands magasins de disques du pays. Résultat : seule nouveauté dispo cette semaine-là = numéro un des ventes par la force des choses = la semaine suivante publication dans le NME = phénomène bêêêêêê = re-numéro un la semaine d'après !



             



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