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Une mondialisation musicale à plusieurs visages
Par MOONDREAMER le 18 Décembre 2011 Consulté 4417 fois

Une mondialisation musicale à plusieurs visages

Mondialisation. Quel mot à la mode, quelle expression floue et quel terme chargé d’a priori ! De la nourriture dans nos assiettes aux jeans que nous portons tous les jours, à croire que rien n’échappe à ce que nos amis aux Etats-Unis appellent « globalization » et que les plus sceptiques dénoncent comme l’américanisation et l’homogénéisation des cultures locales.

S’il est bien un domaine « culturel » pour lequel la question des conséquences de ce phénomène se pose, c’est de toute évidence la musique. Alors, sommes-nous condamnés éternellement à subir chaque année de nouveaux « hits » dans lesquels la finesse intellectuelle de Britney Spears ou le talent artistique de Pitbull rayonneront de plus belle ?

Et bien, sans grande surprise, les experts sont divisés sur le sujet. Une chose est certaine : jamais la musique ne s’est échangée aussi rapidement ni n’a atteint un public aussi important qu’actuellement. Sans vouloir aborder la question épineuse du piratage et des téléchargements illégaux, cette réponse élude un problème majeur : à qui cette croissance des échanges profite-t-elle et quel est son impact ?

La question peut paraître rhétorique tant la première réponse qui nous vient à l’esprit semble évidente : la mondialisation profite aux artistes ultra-commerciaux, formatés par « l’’industrie musicale » et a pour conséquence l’affaiblissement progressif des scènes locales qui n’ont pas l’arsenal médiatique pour survivre. Et qui nierait en bloc cette réponse serait au mieux d’une naïveté touchante.

Le web 2.0, une opportunité à saisir ?

Certes, des études ont prouvé que quatre grandes firmes transnationales (EMI, Warner, Universal, Sony) dominent le secteur musical, décidant de la diète qui sera imposée via les radios nationales à la majeure partie de la population que ces entreprises touchent (le reste n’étant pas des marchés estimés suffisamment « profitables » pour qu’elles s’y intéressent). Certes le « diktat » de la pop mainstream pousse les artistes locaux à hybrider leur style de façon à toucher une audience internationale, quitte à perdre leur identité et à succomber aux sirènes du commercial. Certes, émerger sur une scène complètement bouchée, au milieu de centaines de groupes qui ont déjà exploité toutes les ficelles et accords dans tous les styles, relève manifestement de l’exploit et du tour de force.

Toutefois, ne cédons pas au pessimisme : en dépit de tout ce que je viens d’évoquer, la mondialisation, grâce à internet, représente des opportunités immenses pour les artistes indépendants. Plus besoin d’intermédiaire pour contacter des scènes à l’étranger, lancer un tour européen, produire et promouvoir un album, choisir un single ou créer toute sorte de produits dérivés. Et la proximité introduite par les réseaux sociaux permet de fidéliser un public volatile et dispersé en entretenant un lien constant, de trouver des sponsors, etc.

De plus, les grands labels étant d’une lenteur consternante à s’adapter aux changements rapides induits par la mondialisation (quelqu’un pour m’expliquer le principe et l’utilité de VEVO sur youtube ?), les groupes indépendants ont donc l’occasion de saisir leur chance pour devancer sur son propre terrain l’industrie de la musique.

En effet, les artistes qui ont le plus d’avenir à l’heure actuelle ne sont peut être pas les plus talentueux musicalement parlant mais certainement les plus à l’aise avec internet, les réseaux sociaux et les plus versés dans le marketing et la communication.

Est-ce qu’il faut pour autant s’en désoler et redouter une musique sans âme et aseptisée, condamnée à n’être plus qu’une coquille vide, un joli emballage qui masque une vacuité affligeante ? Je ne crois pas. Le talent, en particulier dans les niches très spécifiques, est plus que nécessaire pour s’imposer face à ses innombrables concurrents ; mais il n’est plus depuis longtemps une condition suffisante au succès.


Consommation mondiale et identités transnationales

La consommation de musique à une échelle globale a également un impact très peu mis en évidence : toute personne sensible à la musique cherche à se créer sa propre « identité musicale » basée sur son passé, ses goûts et ses préférences. S’il est moins évident de le prouver pour le premier, les deux derniers facteurs sont clairement influencés par la société dans laquelle nous vivons et la culture dans laquelle nous sommes élevés.

Or, la mondialisation des flux musicaux a offert l’opportunité à n’importe quelle personne dotée d’une connexion internet et d’un minimum de vivacité intellectuelle de s’affranchir (partiellement) des contraintes sociales et culturelles qui biaisent notre regard sur la musique et de chercher plus loin que ce que les pontes de l’industrie musicale ont à nous offrir.

Contrairement à nos parents qui devaient fouiller les bacs du disquaire underground du quartier pour pouvoir écouter ce groupe de rock finlandais, nous avons, sans avoir à quitter notre confortable fauteuil, la possibilité, non seulement de trouver ce groupe, mais également de pouvoir écouter leur discographie complète, d’avoir la biographie du bassiste, les vidéos de leur concert à Prague, des critiques dans toutes les langues de leurs albums et la possibilité de les suivre sur Twitter.

La suprématie de la musique commerciale des grands labels est loin de toucher à sa fin, mais le temps passant, ils perdent le monopole sur la capacité à « faire le buzz » au profit des musiciens alternatifs qui ont l’avantage de bénéficier d’une clientèle de plus en plus spécialisée et transcendant les frontières géographiques et politiques. Certes, ces artistes indie ne deviendront probablement pas multimillionnaires, mais ils sont de plus en plus nombreux à pouvoir vivre décemment de ce secteur volatile et changeant. Et ça, c’est une avancée considérable.



Le 03/01/2012 par JE

Le web 2.0 n'apporte rien d'un point de vue musical, tout ce que j'en tire de ça revient toujours au même, des gens qui veulent montrer ce qu'ils écoutent comme musique et ce qu'ils aiment, leurs coups de coeurs ... quand c'est connu c'est bien, le gars un peu plus intéressé et osant poster chez la masse d'amis incultes en musique se contentant de l'éducation des radio libres, passe tout le temps inaperçu ... au temps déja loin où j'étais sur facebook, il suffisait que je poste une démo de l'alcoolo Mike Portnoy jouant Panick Attack de Dream Theater que les gens venaient commenter ... si je passais la face B de l'album You de Gong, j'ai rien eu ... la preuve que ça change rien, les gens disent juste leur avis, et ça change pas le monde.



             



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