Pris dans la tourmente des obligations de fin d'année scolaire (conseils de classes, surveillance et corrections des épreuves du Brevet des Collèges), puis par les premiers jours de mes congés estivaux occupés par le Festival d'Avignon, je n'ai pas lu à temps la triste nouvelle concernant notre cher Kingbee.
Je me la prends en pleine gueule avec retard mais avec la violence d'un retour de boomerang. Je suis atterré, sans voix, une émotion brutale m'envahit. J'ai adoré valider les chroniques de notre cher ami, toutes calquées sur le même moule, comme le rappelle plus haut Long John Silver, mais qu'il avait su peaufiner au gré de son expérience d'écriture.
Quelle perte pour ses proches, pour nous, pour ceux de F.P qui avaient eu la chance de le croiser (ce ne fut pas mon cas, hélas) !
Je ne sais plus quoi ajouter tant l'émotion me submerge. Je souhaite mes plus vives condoléances à toute sa famille.
R.I.P cher ami passionné de Musiques (Blues et Soul en particulier). J'espère que tu es déjà en train de boire une bonne bière avec toutes les gloires qui nous ont quittés et dont tu rendais systématiquement hommage car personne à part toi ne l'aurait fait pour les innombrables artistes que tu chérissais tant.
Aigle blanc/Fred
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Mon coeur se serre.
Aujourd'hui, nous rendons hommage à un passionné de musique dont je vais garder en souvenir la bienveillance et l'amour de la musique. Les amateurs de musique que nous sommes, et tous ceux qui nous lisent, ont sans aucun doute ressentit sa passion, son authenticité et sa profonde connaissance musicale dans chaque mot qu'il écrivait.
Une partie de son héritage perdurera sur Forces Parallèles au travers des 1025 chroniques que nous avons la chance de pouvoir lire et relire, des artistes qu'il a su mettre en lumière avec un enthousiasme qui continuera de résonner en chacun de nous.
Que son esprit demeure dans chaque note et que son âme repose en paix là où la lumière sait être à la fois douce et éclatante.
Archangel
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Cher Éric alias « Le Kingbee », je n’ai eu le plaisir de te connaître qu’à travers tes superbes chroniques sans jamais hélas te rencontrer. Je pense néanmoins sans trop m’avancer que nous avons partagé bien plus qu’un simple prénom tant ta passion pour la musique couplée à ton incontestable érudition irradiait dans chacune de tes chroniques. Aujourd’hui, toutes mes pensées vont vers tes enfants, ta femme et tes proches. Je pense aussi à nos lecteurs qui seront privés de à jolie plume; notre site est en deuil mais ta trace est profonde et nous ne t’oublierons pas. Repose en paix.
Elk
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Le décès d’Eric m’a totalement pris de court… Les liens internet étant ce qu’ils sont, certaines portions des échanges restent hélas éloignées de nos préoccupations quotidiennes. Eric était un rebelle, un empêcheur de tourner en rond, une force de la nature toujours riche en idées et en envie, un homme fiable et comme le souligne l’intégralité des chroniqueurs, très généreux : à titre personnel, il écrivait pour le magasine BCR et avait pris pour habitude de m’en envoyer un exemplaire à chaque sortie, il savait que nous partagions l’amour du rock’n’roll des pionniers, même s’il était un véritable puriste alors que je suis plus un compilateur.
Il laisse une place qu’il sera impossible de remplir tant ses domaines d’activités étaient à la fois pointus et précis. Aucun des chroniqueurs présents n’est capable de reprendre ce flambeau. Il nous reste ses nombreux écrits, remplis d’anecdotes et de vitalité, de révolte et de subversion. Jamais facile, toujours exigeant, intransigeant dans le boulot – il ne chroniquait que ce qu’il écoutait sur des 33 tours, fallait pas lui parler de MP3 ! -, d’une totale rectitude et d’un savoir encyclopédique, même dans des domaines qui semblaient à la base hors de sa portée, Eric était un chroniqueur magnifique, jamais décevant, toujours à la pointe de l’action. Immense respect pour cet homme digne et modeste.
Une pensée affectueuse pour son épouse et ses enfants.
A un de ces 4, kingbee.
Erwin
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Reste le souvenir, celui d'un camarade bienveillant et sympathique, qui savait avec justesse et passion transmettre son amour du blues, sans doute le plus emblématique de ses genres de prédilection. Reste le souvenir d'un mec généreux et partageur, qui va manquer à notre petite communauté. Reste, le souvenir, et la musique !
Gegers
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Humble. On se sentait forcément humble en osant faire publier ses chroniques à côté de celles de l’érudit Kingbee, véritable musicologue et puits de science intarissable. L’homme était un passionné avec une prédilection pour le blues et ses déclinaisons rurales (swamp, zydeco, hillbilly…) mais avait des goûts suffisamment éclectiques pour nous régaler avec des écrits sur des albums soul, funk, jazz et rock. La musique était chose sérieuse pour lui et ses chroniques visaient à l’exhaustivité. Biographie de l’artiste, influences, anecdotes, listes de reprises, rien ne lui échappait, il savait si lingénieur du son buvait son whisky sec ou avec glace. J’ai bien tenté de lui dire qu’il était vain de préciser que tel morceau était l’homonyme de tel autre dès lors que ce n’était pas une cover, rien à faire, Éric ne transigeait pas. De même qu’il poussait l'exigence à refuser de chroniquer des albums qu’il ne possédait pas physiquement. Un pur, vous dis-je. C’est un contributeur inestimable de Forces Parallèles qui s’en va rejoindre Slim Harpo (il était aussi harmoniciste) à qui il devait son surnom.
Pensées à sa famille,
Jasper Lee Pop
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Je n’avais jamais vu Éric. J’avais à peine échangé avec lui. Les événements liés au Covid avaient drastiquement réduit les moments où notre équipe pouvait interagir autrement que par écrit. Je ne connaissais que le Kingbee, un nom de scène sans doute inspiré du standard que composa Slim HARPO, ensuite repris par PINK FLOYD et STONES ; des planches où notre camarade brilla bien avant que je ne songe à seulement y figurer. Seijitsu me rapporta une conversation qu’il eut en sa compagnie, révélant une passion et une curiosité pour bien autre chose que le blues, ce qui transparaissait déjà via le commentaire qu’il posta un jour concernant un album des FONTAINES D.C. chroniqué par mes soins. Ses articles fouillés toujours passionnants attestaient également d’une expertise et d’un souci du détail remarquables. Des écrits qui continueront à faire vivre sa légende longtemps, je n’en doute pas un seul instant.
Comme dirait Charles MINGUS, So Long Eric !
(Et bonne jam avec John Lee HOOKER bien évidemment… Ça va déménager !)
K-Zen
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J'ai eu l'occasion de rencontrer Eric à deux reprises. La première lors d'un après-midi ensoleillé à Paris à l'occasion d'une rencontre entre chroniqueurs FP organisée par Erwin et la seconde alors qu'un groupe de mes camarades du site m'avait fait le plaisir de nous retrouver Guilaine et moi alors que nous organisions notre tout premier concert dans notre bar auvergnat, Or@nge Amer. Ce soir les CITY WOODPECKERS avait inauguré la salle et vous savez quoi ? Notre Kingbee s"était fendu d'un article/reportage à propos de cet événement et l'avait fait publier dans une revue à laquelle il collaborait. Bien entendu, il me fit parvenir un exemplaire du journal. Je ne l'en remercierai jamais assez. Cependant, il n'était pas plus arrivé les mains vides chez nous puisque connaissant la passion que j'entretiens pour un petit combo sixties de Liverpool, il m'avait dégotté un bootleg des BEATLES et me l'avait offert à peine arrivé. Ce mec était d'une incroyable générosité.
Cette générosité on la retrouve dans ses chroniques, nombreuses et fournies en détails, pétries dans un style carré, loooooongues mais jamais chiantes, son implication convoquant celle du lecteur elles en deviennent d'autant plus passionnantes à découvrir. Il m'est arrivé (au moins une -très courte- une fois) de le pasticher, car un élément récurrent de son écriture était d'aborder les parcours de vie des artistes. Allez je m'en vais m'y essayer à nouveau en me basant sur quelques impressions : ainsi apprend-on que tel musicien a été initié au banjo par une cousine avant de rejoindre l’orchestre local puis de faire le tour des clubs ou qu'un autre, élevé par ses grands parents, commence par chanter dans les églises puis choisit de rejoindre la fanfare de l'armée,,. qu'encore un autre a gravé deux chansons pour un obscur single bien avant d'être repéré... que telle chanteuse née en Louisiane a déménagé en Californie suite au divorce de ses parents et qu'elle fit ses classes en chantant dans les bars tout en étant serveuse aux mêmes endroits et qu'ainsi elle rencontra son futur époux qui deviendrait son manager...
Bon j'arrête là mes élucubrations, je suis bien incapable de faire beaucoup mieux pour le pasticher en me basant mes souvenirs imprécis de lecture. Tout ce qu'écrivait Eric était authentique, et précis, autant que lui. Le peu que j'ai échangé avec lui, je l'ai beaucoup apprécié. J'aimais ce mec, il va nous manquer, humainement nous manquer. Une grosses pensée pour sa femme et ses enfants, pour ses proches, pour tous ceux qui comptaient pour lui.
Antoine/Long John Silver
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Vraiment très très triste...
Goûts différents, pas toujours en accord mais une fois sautée la barrière d'Internet qui n'empêchait déjà pas la sympathie réciproque, il y avait une belle forme d'admiration peut-être partagée pour la passion musicale et la façon de la traduire en mots, en chroniques...
Il semblait tout connaître par coeur, naviguait d'une version d'une chanson à l'autre de façon constante et complète, et il savait son americana sur le bout des doigts. Bayou, Acadie, soul et tant d'autres région-styles n'avaient aucun secret pour lui. Il nous a appris le mot "zydeco" et nous a plus d'une fois surpris, en abordant des styles moins habituels et avec autant de passion, de panache, de justesse...
Je n'ai jamais manqué de souligner l'érudition du Kingbee, qui va continuer d'être exposée avec tout le côté précieux qui lui appartient... Elle symbolisera la liberté qu'il appréciait tant sur Forces Parallèles, tellement plus marquée que sur les autres magazines/webzines auxquels il avait participé - pas bénévolement cette fois -, et il le disait souvent.
Je garde dans ma chambre deux superbes affiches géantes d'Alan STIVELL et TRI YANN qu'il m'avait faites envoyer gracieusement par son travail... et entre les deux, le souvenir de lui avoir offert, pour le remercier, un bon verre de bière dans le bar Or@nge Amer tenu à l'époque par notre Long John Silver. J'aurais aimé qu'il y en eût d'autres...
Dors bien, cher ami lointain.
Marco Stivell
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Triste nouvelle.
Tu vas nous manquer, Éric. Ton style et ton érudition singulières vont manquer à Forces Parallèles.
Requiescat in pace.
Nanar
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Un puits de savoir musical riche en anecdotes, que j'aurais adoré pouvoir connaître physiquement.
Toutes mes condoléances à ses proches.
Que Dieu ait son âme
Psychodiver
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Si je ne dois retenir qu'une seule chose d'Eric, c'est la passion qui transpire dans chacune de ses lignes.
C'est la qualité de ses écrits qui me faisait lire chacune de ses chroniques et ce même si son monde est éloigné du mien.
Une pensée, naturellement, à sa famille et à ses proches.
Richard
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Je n'aurai pas la prétention de dire que j'ai beaucoup discuté avec Eric, mais une chose est sûre : lorsque c'était le cas, j'avais l'assurance d'échanges de qualité et enrichissants. En tant que chroniqueur, il arrivait à captiver et à faire lire sur des genres qui pourtant ne me sont pas familiers, en particulier le blues ; un vrai talent certainement symptomatique d'un grand esprit en tant qu'humain.
Waltersmoke
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