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New York, ten years after...
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Il y a dix ans jour pour jour s’effondraient les tours jumelles, symbole de l’hégémonie impérialiste américaine, cœur du financial district de Manhattan. La chute du World Trade Center demeurera comme le grand fait historique du début du 3eme millénaire, les livres d’histoire n’évoqueront même pas notre Nimbus élyséen, et passeront rapidement sur l’élection du premier Black au poste de Communicant en chef du monde « civilisé ». Nonobstant les pertes humaines et le cataclysme ayant secoué l’ile sur l’Hudson river, les conséquences de l’acte seront des centaines de fois supérieures au drame initial, les populations civiles de deux pays subiront les foudres du feu « céleste » -eh oui, ils ont même Dieu de leur coté- américain précédant une occupation désastreuse qui continue encore aujourd’hui de s’enliser dans l’indigence et la corruption.

Ce préambule peu marrant je vous l’accorde permet toutefois d’introduire un sujet évident : la place de la grosse pomme dans la planéte musicale. Si une ville occupe le rang de capitale mondiale de la musique c’est bien Londres, la cité anglaise a vu le développement des plus grands groupes de l’histoire, mais New York tient une place à part dans l’imaginaire collectif. Peu nombreux sont ceux qui l’ont découvert et ne l‘ont pas apprécié. Même les anti-américains les plus primaires ne peuvent résister à la vision de cette cité unique ou la dynamique est un mode de vie, et ou le rythme de la vie quotidienne est un pot pourri de toutes les musiques existantes, du Punk des Dictators au Folk de Dylan, du Hard rock de Kiss au Rock de Bruce Springsteen, des gospels de Harlem aux salles mythiques de la naissance du Jazz, de la salsa Porto ricaine au Reggae du grand Bob, de « Imagine » à la « Symphonie du nouveau monde », je pourrai continuer ainsi sans omettre un seul pan musical.

Personne n’aime New York pour les aspects liés à la culture des Yankees, mais le monde entier admire son cosmopolitisme. Si Washington est la capitale des USA, La capitale du monde culturel est bien là, au centre de Manhattan, au croisement des 5 quartiers, entre Broadway et Park Avenue, au sommet du Chrysler Building ou dans l’alignement du Flatiron, sur les playground de Central Park et dans la spirale du Guggenheim.

Vous y trouverez les plus grands centres musicaux contemporains tel le Lincoln center, les salles les plus prestigieuses comme le Carnegie Hall ou se sont produit les plus grands artistes du vingtième siècle, des salles crasseuses comme le CBGB qui verra l’éclosion de la révolte néo punk américaine, des artistes de rue qui tapissent les trottoirs de Christopher Street dans Greenwich village, des piaules légendaires, qui des studios mal éclairés de Lou Reed dans Soho, qui des luxueux apparts de John Lennon dans le Dakota en face du tristement célèbre « Strawberry field lane ». On se souviendra de Sting dans « An englishman in New York pour souligner son universalisme ». La cité attise indéniablement les sentiments les plus forts.
Et la city n’est pas qu’une ville de théâtre, elle EST aussi un théâtre qui servit de scène aux plus grands classiques des comédies musicales, « Un jour à New York » ou Gene Kelly chante « New York is a wonderful town », et personne ne saurait oublier « West side story », son travelling vertical et la rivalité des jets et des sharks qui y chantent « America ».

Je ne dénombrerai pas les chansons qui en font l’apologie, et bien rares sont celles qui la stigmatisent. Les titres les plus célèbres sont la « New York, New York » de Franck Sinatra qui narrent la ville ou « tout est possible »; difficile d’oublier le Boss, voisin riverain du New Jersey avec sa « New York City serenade », et même le poto canadien Bryan Adams y va de sa « New York ». Bob Dylan se souvient de ses aventures dans le village sur « Positively 4th street », et dans les plus grands nous pouvons encore citer les Sex pistols, Duke Ellington, Iggy pop, les Pogues, j’en laisse des wagons de coté… On précisera juste en bons frenchies qu’un toulousain bien de chez nous écrira « Nougayork » à titre d’hommage. Même la reine de la pop chante « I love new York »…

La cité martyre laissera aussi une trace, les kro d’aujourd’hui en sont le symbole : « The rising » est cette fabuleuse chanson dramatique à l’image de son compositeur, Bruce Springsteen, encore lui, qui symbolise si bien l’américain moyen dans toute sa splendeur, dans sa capacité à ne pas s’appesantir sur les échecs, dans sa faculté à rebondir sur les drames de la vie, une vision pragmatique certes mais non dénué de poésie. Quant à Lou Reed, il dépeint avec New York une vision réaliste de la ville, loin des clichés et des faux-semblants.

Un bref instant de recueillement pour New York, ville de tous les excès, qui paya à l’histoire du monde un tribut de sang, de cendres et de poussières, de gravats et d’acier fracassé, pour la folie des hommes.





Le 11/09/2011 par BARZ

C'est également les dix ans du dernier album de Noir Désir, "Des visages des figures"...



             



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