À la fin des années 2000, Johnny HALLYDAY reste très populaire, tous ses albums deviennent numéro 1 des ventes. Ça Ne Finira Jamais, la chanson comme le disque est une manière pour lui de dire à son public qu'il ne tient que grâce à lui et que tant qu'il est en vie, il continuera.

On se doutait que la "parenthèse blues"/Tour 66 etc ne serait que de courte durée. Avec ce nouvel album, Johnny revient non pas au rock le plus terrible, mais à la variété la plus totale, comme pour fêter les dix ans de sa collaboration avec OBISPO. Du moins, c'est ce que l'on croit au début.

La formule a déjà bien été usée, particulièrement en 2004 sur Ma Vérité, et les quatre premiers titres, qu'ils soient d'inspiration ballade folk ou rock garni de cuivres, dégagent tous cette impression de lourdeur et de discours fade. Ce n'est pas désagréable, mais tellement passe-partout ! Et puis le son de batterie "à la Laboriel", qui égrène vigoureusement les temps et fait monter la sauce orchestrale, il y a bien longtemps que ça ne surprend plus !

Francis CABREL, le collègue du Sud-Ouest refile un tempo blues-rock à Johnny avec "Je M'arrête Là", pas mal mais peut mieux faire. Bonne énergie sur "On S'est Aimés" ; il y a une ambiance "trucker"/rock de routier sympa, en accord avec la pochette, et que l'on retient sur une poignée de titres au milieu du disque, même si les textes et les mélodies ne sont guère passionnants. Johnny a beau pousser sur sa voix, chanter haut, il manque clairement de la matière solide, ce que dément "Emily" par exemple avec son côté ballade western – la meilleure ici -, mais c'est chose rare.