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OPéRA ROCK-PROGRESSIF  |  STUDIO

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ALBUMS STUDIO

1960 1 Hello Johnny
1961 Nous Les Gars, Nous Les Filles
Tete A Tete Avec Johnny Hallyd...
Viens Danser Le Twist
Salut Les Copains !
1962 Retiens La Nuit
Sings America's Rockin' Hits
Madison Twist
1963 L'Idole Des Jeunes
Les Bras En Croix
Da Dou Ron Ron
1964 Les Guitares Jouent
1 Johnny, Reviens ! Les Rocks...
Le Penitencier
1965 Hallelujah
Johnny Chante Hallyday
1966 La Generation Perdue
1967 Johnny 67
1968 Jeune Homme
Reve Et Amour
1969 1 Riviere... Ouvre Ton Lit
1970 Vie
1971 1 Flagrant Delit
1972 Country, Folk, Rock
1973 Insolitudes
1974 Je T'Aime, Je T'Aime, Je T'Aim...
Rock'N'Slow
1975 Rock à Memphis
La Terre Promise
1976 Derriere L'Amour
Hamlet
1977 C'Est La Vie
1978 Solitudes A Deux
1979 Hollywood
1980 À Partir De Maintenant
1981 En Pieces Detachees
Pas Facile
1982 Quelque Part Un Aigle
La Peur
1983 Entre Violence Et Violon
1984 Drole De Metier
Special Enfants Du Rock
En V.O..
1985 Rock'N'Roll Attitude
1986 Gang
1989 Cadillac
1991 Ça Ne Change Pas Un Homme
1994 Rough Town
1995 Lorada
1996 Destination Vegas
1998 Ce Que Je Sais
1999 1 Sang Pour Sang
2002 1 A La Vie A La Mort
2005 1 Ma Verite
2007 1 Le Coeur D'Un Homme
2008 1 Ça Ne Finira Jamais
2011 2 Jamais Seul
2012 2 L'Attente
2014 2 Rester Vivant
2015 2 De L'Amour
2018 Mon Pays C'Est L'Amour
2019 Johnny

B.O FILMS/SERIES

1963 D'Ou Viens-Tu Johnny ?

E.P

1965 Johnny Lui Dit Adieu

REMIX/ARRANG.

1976 In Italiano
1981 Black Es Noir

ALBUMS LIVE

1961 Johnny Et Ses Fans Au Festival...
1962 Johnny à L'Olympia (Olympia 19...
1964 Olympia 1964
1967 Olympia 67
Johnny Au Palais Des Sports
1969 Que Je T'Aime (Palais Des Spor...
1971 Palais Des Sports 71
1976 Johnny Hallyday Story - Palais...
1979 Pavillon De Paris : Porte De P...
1981 Live
1983 Palais Des Sports 82
1984 Au Zenith
1988 Live à Bercy
1990 Dans La Chaleur De Bercy
1993 Bercy 92
Parc Des Princes 1993
1996 Lorada Tour
1998 Stade De France 98 : Johnny Al...
2000 100 % Johnny : Live A La Tour ...
Olympia 2000
2003 Parc Des Princes 2003
2006 Flashback Tour : Palais Des Sp...
2007 La Cigale : 12-17 Décembre 200...
2009 Tour 66 : Stade De France 2009
2012 On Stage
2013 Born Rocker Tour
2016 Rester Vivant Tour

ALBUMS TRIBUTE

2017 On A Tous Quelque Chose En Nou...
 

- Style : Dick Rivers , Eddy Mitchell
- Membre : Goldman Jean-jacques, Foreigner
 

 Johnny Hallyday - Le Site Officiel (1650)

Johnny HALLYDAY - Hamlet (1976)
Par MARCO STIVELL le 17 Septembre 2016          Consultée 6076 fois

Diantre ! Hamlet, l'album prog de Johnny, l'oeuvre maudite. Pas facile ("wooh, c'est pas faciiiiile !" chantera-t-il cinq ans plus tard) de parler d'un tel monolithe. Déjà pour HALLYDAY lui-même, il a été difficile d'en arriver à bout : cela faisait déjà plusieurs années que l'idole des jeunes voulait adapter cette pierre angulaire de la littérature britannique, de la littérature tout court.

L'horaire n'était jamais bon jusque là, mais le choix de la sortie d'Hamlet est pire que tout ! Un pur concours de circonstances. Déjà, la publication se fait sans annonce, comme par enchantement. Johnny espérait peut-être que le regain de popularité obtenu avec Derrière l'Amour au début de l'année 76 contribuerait à mieux porter ce disque à travers l'agora médiatique française : peine perdue ! Pendant des mois et sur sollicitation, il ne parle que de "Gabrielle" etc, et tout autour, la rage punk est en train d'éclater au grand jour.

Alors, comment voulez-vous qu'une superstar française de rock'n'roll et de variété puisse s'imposer avec un double disque opéra-rock progressif ? Certes, Hamlet reprend les éléments dramatiques insufflés à quelques titres qui comptent aussi bien parmi ses plus grands tubes que ses plus belles réussites ; "Requiem Pour un Fou", pour ne citer que le dernier en date. Cette chanson reste mieux dans les esprits que les 28 morceaux du nouvel opus (un double, on vous l'a dit !). Et pour ce qui est de s'inspirer du théâtre, Johnny ne fera jamais autant de remous que lorsqu'il rendra hommage à Tennessee Williams, moins de dix années plus tard !

Une publication déjà à reculons pour un des travaux auxquels Johnny tient le plus, il dit y avoir mis toutes ses tripes. Il voudrait même en faire un vrai spectacle, avec le soutien de Robert Hossein, dans les premiers temps du projet. Cela nous renvoie à ce que les initiés considèrent comme sa meilleure période, le tournant de l'année 70. Gilles Thibaut avait écrit quelques textes, puis progressivement si l'on peut dire, Pierre Groscolas (dont le tube "Lady Lay" cartonne deux ans plus tôt) se charge des compositions, on fait venir un orchestre de près de 150 musiciens.

Parmi ceux-ci, Robert Loubet et Gabriel Yared aux claviers (également arrangeurs et directeurs musicaux), Christian Padovan et maître Jannick Top aux basses, Jean Schulteis à la batterie (monsieur "Confidence Pour Confidence"). Aux guitares, Slim Pezin et l'acolyte de Johnny, Jean-Pierre "Rolling" Azoulay. Avec de tels noms, on a envie d'y croire, de s'attendre à quelque chose de grand, musicalement du moins.

Seulement, dès la pochette, qui vaut l'achat du disque à elle seule (superbe réalisation de Marina Clément, paroles manuscrites), quelque chose gêne. Regardez la tête de Johnny, pseudo prince danois ! Ecoutez certaines paroles du disque, les plus improbables que vous pouvez entendre, surtout par Johnny. Le "Prologue" vaut son pesant de cacahuètes. Plus loin, "Je suis fou comme une tomate, je ne tiens pas sur mes pattes", voilà une manière bien engageante de commencer une chanson. Et puis les rires à la fin, qu'en penser ? Au moins, faute d'être un grand dramaturge, il s'investit, notre Johnny.

Sur "L'orgie", c'est un festival : "Les rires deviennent gras comme des porcs, les voiles de deuil font du striptease. Ces apôtres de la partouze, si saouls qu'aucun ne bande...", aoutch ! Quelque chose est pourri au royaume d'HALLYDAY, et ce n'est pas la tomate de "Je Suis Fou". Jacques Revaux, à la réalisation, accentue les tics variété française avec des choeurs et des cuivres bien trop présents ("Le Cimetière"). Les choeurs surtout, sonnent très kitsch. Heureusement, les musiciens font du bon boulot, partagés entre blues-rock ("To Be or Not to Be") aux couleurs sudistes ("Le Vieux Roi Est Mort"), disco (Johnny n'avait pas encore eu d'indigestion) et ballades symphoniques qui comportent quelques beaux efforts ("Je l'Aimais", les odes à Ophélie).

D'ailleurs, sur "Je Lis", on reprend sans mal l'idée de "l'hallali", déjà présente sur "Requiem Pour un Fou", comme quoi, il était vraiment temps qu'il sorte ce Hamlet ! Par contre, c'est toujours le même problème, celui du double album. Il y a forcément beaucoup de répétitions, de passages de transition, parfois sans interventions de Johnny, ce qui est fort rare au cours de sa carrière. Pour une fois néanmoins, le deuxième disque ne semble pas plus mal loti que le premier ni meilleur.

La formule rock symphonique de "Tue-Le", avec marche funèbre et bruitages sinistres, la hargne de Johnny, malgré quelques paroles encore crues ("quand il boit comme un trou, quand il pisse à côté"), font partie des réussites du disque, au même titre qu'"Ophélie, oh Folie". Yared le bidouilleur fait planer ses synthés sur "Pour l'Amour" et Azoulay se fend de quelques soli rares mais bienvenus ("Le Vieux Roi Est Mort"). Les ruptures rythmiques rock progressives restent dosées sur une durée où elles auraient pu l'être beaucoup moins. Après, il y a aussi des choses inutiles : "Ta Mère Est Putain", l'"Ouverture" orchestrale médiocre.

Bref, il est dur d'apprécier ce disque entièrement, difficile d'en rire totalement aussi. C'est une parenthèse dans la carrière de Johnny, un OVNI dans le milieu musical français de ces années-là. Sachant qu'en matière de prog, d'autres ont fait bien mieux. Quant à la passion shakespearienne, "vous la ressentirez comme vous voudrez, VOUS !". Au moins, les moments principaux, la rencontre avec le spectre du roi, le monologue introspectif d'Hamlet "Être ou Ne Pas Être", la mort d'Hamlet et celle d'Ophélie ne sont point ratés. Ophélie, présence qui éclaire l'opus mieux que le reste. Deux ans avant l'avènement de la comédie musicale en France avec Starmania, on retient des arrangements audacieux, on s'étonne devant cette oeuvre d'essai. Une curiosité.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Johnny Hallyday (chant)
- Jacques Revaux (réalisation)
- Gilles Thibaut (paroles)
- Pierre Groscolas (compositions)
- Gabriel Yared, Roger Loubet (claviers, direction musicale)
- Jannick Top, Christian Padovan (basses)
- Slim Pezin, Rolling Azoulay (guitares)
- Jean Schulteis, André Sitbon (batterie)
- Marc Chantereau (percussions)
- + Ensemble De Choeurs, Cuivres Et Cordes


1. Ouverture (instrumental)
2. Prologue
3. Le Vieux Roi Est Mort
4. Le Spectre Du Roi
5. L'orgie
6. Prière Du Spectre à Hamlet
7. Roi Vivant
8. J'effacerai De Ma Mémoire
9. Je Suis Fou
10. On A Peur De Lui
11. Ophélie, Oh Folie
12. L'asticot Roi
13. Je Lis
14. Quel Mal Te Bouffe
15. Doute

1. To Be Or Not To Be
2. Un Trône Est Sans Roi
3. Tue-le
4. Ta Mère Est Putain
5. Pour L'amour
6. Le Cimetière
7. Écoutez (instrumental)
8. Écoutez
9. La Mort D'ophélie
10. Je L'aimais / Il Est Fou
11. Le Duel
12. La Mort D’hamlet
13. Le Rideau Tombe



             



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