Johnny époque Ma Vérité, c'est un instant symbolique de sa vie, puisque lui et Laeticia adoptent la petite Jade, d'origine vietnamienne. "Mon Plus Beau Noël", on l'a pas mal vue et entendue diffusée celle-là, hélas... On peut être tolérant avec beaucoup de ballades de notre artiste, mais là, ça devient difficile, même si les couplets sont jolis.

Pour lui aussi à l'époque, ce sourire qu'il affiche et le titre du disque cachent bien ses déboires judiciaires avec Philips/Universal, qui se poursuivent encore pendant plus d'un an. Ils l'amènent à fermer une petite parenthèse de 44 ans et à signer chez Warner. Cela n'explique pas néanmoins la qualité fort basse de ce disque, pour ne pas dire inexistante. Ce sont les éléments de ceux sortis avant, mais sans inspiration, tout simplement.

Il y a bien le rythme rock de "Ce Qui Ne Tue Pas Nous Rend Plus Fort" et "S'il N'est Pas Trop Tard", contrairement à "La Paix", un morceau bien pauvre, nonobstant l'écriture de ZAZIE. Bon, il faut dire qu'elle est dans son époque Rodéo, loin d'être son meilleur disque, alors... Et puis "Le Temps Passe", Johnny qui s'essaie au rap, que dire ? Rien. Il a voulu essayer, on a voulu oublier.

"Clémence" (hommage à la fille de SAINT-PREUX ?) sonne creuse, l'emploi de cuivres sur "Affronte-Moi" et "Ma Vérité" ne gomme pas le caractère lourdingue des compositions. Ce disque est basique, trop fade pour Jade, et rien ne donne envie d'y revenir. Ma Vérité ? Ma Variété, oui, et encore, celle d'un de ses pires disques. Retenons tout juste que Michel Mallory, "l'ancien", apporte son ultime contribution pour Johnny avec "Apprendre à Aimer".