Lorsque l'entourage de ce bon et inusable Johnny lui conseille les bonnes personnes, tout va mieux. Car si Rester Vivant est un témoignage de la vivacité vocale de l'artiste (au contraire d'un physique qui part de plus en plus en décrépitude, les fils lâchent !), cet opus propose quelques compositions fort bien senties, souvent autobiographiques, qui font de cette 49è réalisation une sortie plutôt réussie.

Le rock est peu présent (l'entraînant "Rester Vivant") et laisse place à des compositions plus tranquilles mais pas forcément anodines. Essentiellement composés par Yodelice, certains morceaux se font sombres et authentiques, à l'image de l'introductif "J'ai ce que j'ai donné". "On s'habitue à tout", qui ressemble fortement à du Goldman, est une excellente surprise, tout comme la composition de Daran, "Si j'avais su la vie". Lorsqu'il s'énerve un peu plus, Johnny propose un rock accessible et moderne, laissant un sympathique espace d'expression à la guitare. "A nos promesses", qui clôt l'album, en est un parfait exemple.

Certaines paroles sont vraiment fortes, et laissent poindre une fragilité sous la carapace. "Seul" ou "Lettre à l'enfant que j'étais" sont de belles réussites, tout comme "Te voir grandir", ballade folk acoustique d'une tendresse séduisante.

Et finalement, Johnny, même s'il se fait moins rock, livre un opus rempli de très bonnes chansons, qui sont à même de parler à toutes les générations et abattent les clichés que l'on associe habituellement au chanteur. Un album, cela fait très plaisir de le dire, vraiment inspiré et réussi. Mais nous le savions déjà, Johnny est immortel.