Depuis son opération du dos ultra-médiatisée au début des années 2010, le roi HALLYDAY se raccroche à la production studio autant que la prestation live, comme ça ne lui était plus arrivé depuis vingt ans. Il est au rythme de presque un album par an, comme avant, sauf que la qualité est au rendez-vous, pour le moment !

De prime abord, Rester Vivant nous donne le sentiment d'un album dans la lignée de L'Attente, avec de belles couleurs folk, et c'est le cas par moments comme sur le délicat et introspectif "Une Lettre à l'Enfant que J'étais", ou alors "J'ai Ce Que J'ai Donné", tous deux un peu faciles peut-être mais toujours agréables. Maxim Nucci/YODELICE en est partiellement responsable.

À côté de cela, et grâce à ses collaborateurs habituels, MIOSSEC, Isabelle Bernal etc, Johnny revient à des titres plus "durs" et musclés comme "Rester Vivant" et "J't'ai Même Pas Dit Merci", où l'on assiste à un retour des cuivres en force et même du saxophone en soliste, chose qui n'était plus arrivé depuis bien longtemps aussi (en studio) !

J'aime assez "Si J'avais Vu la Vie", le tempo country de "Au Café de l'Avenir", la sensibilité de Jeanne CHERHAL qui écrit le texte de "Te Manquer", morceau le plus envoûtant de l'opus avec son rythme boléro...

Naviguant entre différents genres, quoique jamais rock pur pour notre septuagénaire, Rester Vivant est une nouvelle réussite notable, par rapport à d'autres disques parus avant, sans pour autant donner l'envie d'y revenir trop souvent. Les textes qui veulent "dire quelque chose", l'emploi de l'argot ne réussissent pas forcément à Johnny.