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Joseph HAYDN - Symphonie N°45 Les Adieux (koopman) (1772)
Par CHIPSTOUILLE le 22 Janvier 2014          Consultée 6650 fois

Pour parler de la symphonie des adieux de Joseph HAYDN, peut-être vaut-il mieux commencer par la fin. Vous la connaissez peut-être sans le savoir, notez qu’elle fut jouée à Vienne en 2009 au concert du premier de l’an. Daniel Barenboim s’y donnait en spectacle, médusé de voir ses musiciens partir les uns après les autres. Jouée dans un contexte humoristique, avec ce chef d’orchestre feignant tour à tour la surprise, le mécontentement et enfin, la reconnaissance. Alors que tous quittaient la scène, les deux petits derniers rassuraient le chef qui, à peine retourné à son pupitre le dos tourné, se retrouvait pourtant seul pour une reprise du thème qui n’eut donc jamais lieu.

Vous ne comprenez pas ? Sachez que cette symphonie en 4 ou 5 mouvements (les deux derniers étant enchaînés) est traditionnellement jouée de manière plus solennelle. Le dernier mouvement a été composé dans l’idée de laisser partir progressivement l’orchestre. Les uns après les autres, les instrumentistes quittent en effet la scène, éteignant tour à tour leur chandelle. Chaque reprise du thème se fait ainsi avec un nombre d’instruments plus réduit, jusqu’à ne laisser que deux violons pour le final.
Joseph HAYDN manifestait ainsi le mécontentement de ses employés. En cet été 1772, Le Prince Esterhazy avait décidé de manière impromptue, de prolonger son séjour dans son palais d’été. Les membres de l’orchestre, en grande partie de jeunes mariés pressés de rejoindre leur compagne, se voyaient contraints à patienter. Leurs épouses étaient alors interdites de séjour dans ledit palais. Comme nous l’avions évoqué dans d’autres chroniques, Joseph HAYDN était un habile diplomate. L’histoire raconte que le prince, touché par l’exécution si particulière de la symphonie, revint dès le lendemain sur sa décision. Cet exercice de style, rare, est probablement le plus beau témoignage nous restant de la personnalité du compositeur.

A l'écoute cependant, la tendance actuelle étant généralement inverse (augmentation progressive de l’instrumentation plutôt que diminution), il vous faudra possiblement plusieurs écoutes pour remarquer ce trait d’originalité. La disparition des 3e violons ou des cuivres pouvant s'avrérer relativement discrète dans la masse de l'orchestre. Visuellement (pour peu que la réalisation soit de bonne facture dans le cas d'une vidéo), le spectacle est saisissant.

Mais la symphonie des adieux recèle d’autres traits d’originalité, et c'est ce qui fait toute sa force. Elle est écrite en Fa dièse mineur, tonalité très peu utilisée. On fait rarement allusion à cet aspect technique sur Forces Parallèles, sachez que sur les 15 000 symphonies de la seconde moitié du XVIIIe siècle, il s’agit de la seule (1). Sans être expert dans le domaine, on ressent ici une ambiance très particulière, une tristesse dissoute, une amertume empreinte de tendresse, unique en son genre. Ce caractère original imprègne toute la symphonie, réellement pensée et maîtrisée comme une œuvre exceptionnelle (2). Très mélodique, touchante, poignante même, HAYDN signe ici un chef d’œuvre. Certains clament qu’il s’agit de sa meilleure symphonie. On pourra citer de nombreux exemples qui rivalisent en qualité, contredire cette affirmation s’avère cependant aventureux.

A l'opposé de la conclusion toute en légèreté, le premier mouvement est saisissant de force, nous prend d’emblée par surprise et tient en haleine de façon habile. Le deuxième thème, qui radoucit la tenue de l'exercice, permet de se reprendre le premier comme une gifle, après un court instant de silence qui déclenche une subite montée en intensité. Le mouvement suivant forme le corps de la symphonie, tirant légèrement sur notre corde sensible avec son hautbois aux cris déchirants. Les reprises du thème manquent toutefois de diversité dans leurs ornementations, un « défaut » traditionnel du genre, qu’il ne faut pas imputer spécifiquement à cette symphonie. Favorisez en conséquence les interprétations qui n’hésitent pas à couper les répétitions.

Les deux mouvements suivants sont énergiques, d’une force dramatique rappelant les meilleurs de quelques symphonies plus violentes (3). Chose d'autant plus étonnante que tout s’enchaîne merveilleusement avec ce fameux 5e et dernier mouvement. Loin de traduire un mécontentement agressif, plus subtil, celui-ci joue la carte d’une certaine élégance, telle une danse faite de révérences gracieuses, ou les danseurs se feraient de plus en plus discrets, s'éclipsant hors champ. La fin, montant subitement dans les aigus, laisse un dernier couple de danseurs se reflétant dans la glace ronde d’une vieille boîte à musique. Ils achèvent leurs derniers tours en lenteur, s’étouffant dans la mécanique, le silence de fin statique vous fera verser une larme. Exceptionnel, vous dis-je.

Concernant l’interprétation, je suis hésitant. Fischer est, comme habituellement dans les symphonies « connues » de HAYDN, sans éclat. Mettons de côté Trévor Pinnock, qui réussit mieux les symphonies avec plus de tranchant. Ton Koopman, dans un esprit « baroque » assez proche, le surpasse ici. Reste à choisir entre ce dernier, Harnoncourt et Mackerras (4). Les deux derniers rivalisent d’ingéniosité pour faire ressortir le côté remarquable du premier mouvement là ou Koopman ou Pinnock, plus aériens sur l’ensemble, peuvent sembler passer à côté d’une belle occasion. Le grand écart se situe surtout sur le troisième mouvement. Harnoncourt lui donne autant de fougue qu'au 4e, là ou Mackerras joue la continuité avec la lenteur du second (et de nouveau lors du 5ème). Le second mouvement justement, est ce qui me fera donner la préférence à Koopman, qui n’hésite pas à écourter à 7 minutes lorsque les deux autres s’éternisent avec plus de 11. Le troisième mouvement chez Koopman, ni trop lent, ni trop rapide, sort avec lui son épingle du jeu, et confirme la préférence. Bien entendu, il faut aimer le clavecin, présent sur la partition originale, qui ici appuie le rythme. En 1772, en effet, l’ère baroque n’était encore pas tout à fait oubliée.

(1) Quelques compositions célèbres comme le concerto pour piano n°23 de MOZART ou... Billie Jean de Mickael JACKSON sont également écrites en fa dièse mineur.
(2) Notons cependant, et c’est flagrant lorsque l’on écoute le disque d’Harnoncourt qui réunit les deux symphonies, que le thème principal du premier mouvement est cité en partie en tant que pont dans le premier mouvement dans la symphonie n°60 Le distrait, sur une tonalité légèrement différente. L’intensité dramatique reste intacte, l’ensemble revêt un côté plus flamboyant.
(3) Par exemple, les derniers mouvements des symphonies 39, 44 ou 49.
(4) Barenboim, cité en introduction, est intentionnellement absent, je n’ai pu malheureusement que voir une vidéo des seuls 2 mouvements finaux, avec une qualité sonore médiocre.

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Amsterdam Baroque Orchestra
- Ton Koopman (direction)


- symphonie N°45 En Fa Dièse Mineur 'les Adieux'
1. Allegro Assai
2. Adagio
3. Menuet Allegretto - Trio
4. Finale: Presto



             



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